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Poésie libre
Eloaire : En chemin
 Publié le 30/10/23  -  13 commentaires  -  294 caractères  -  200 lectures    Autres textes du même auteur

Descendre la rivière.


En chemin



Descendre la rivière
en pensant à toi.

S'assoupir dans le train
ton image sous les paupières.

Traverser la forêt
te sachant en chaque bruit.

… Pour enfin étancher ma soif au bout du chemin
en regardant l'immensité bleue d'un ciel vide.


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   papipoete   
16/10/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
libre
N'avoir que toi pour horizon, et marcher quoi qu'il arrive ; sur terre ou dans les vagues, pour essayer de fuir le vague à l'âme...
NB c'est bref et cette absence est bien présente, jusqu'à ce que le ciel enfin, montre qu'il est définitivement sans elle, vide.
Le dernier vers me semble étonnant, avec ce " étancher ma soif " ; ce verbe n'est-il pas trop doux, pour évoquer ce constat de " ne plus espérer "
papipoète

   Lebarde   
16/10/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
A texte court, commentaire court.

J'y vois le regret d'un amour perdu ou éloigné avec une promesse de récompense "au bout du chemin".

Je perçois un brin de poésie dans la sècheresse du propos...

En EL

Lebarde

   Jemabi   
17/10/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Un poème d'où la poésie naît sans en avoir l'air au détour d'images simples et dans un langage épuré, c'est suffisamment rare pour mériter d'être signalé. Ici, pas de phrases alambiquées ni de prise de tête, juste quelques vers idylliques où l'absent(e) demeure très présent(e) dans l'esprit de celui (ou celle) qui part. J'aurais personnellement trouvé plus logique que la deuxième strophe soit en premier et la première strophe en troisième. Cette préférence ne m'a néanmoins pas gâché le plaisir.

   Eskisse   
30/10/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Eloaire,

Peut-être un poème sur l'illusion volontaire : ( le locuteur/trice) s'illusionne sur l'omni- présence de l'aimé afin de ne pas souffrir.) et sur ces pensées tenaces qui, si elles sont une façon de nous mentir à nous-mêmes, ont une fonction dans le processus de "deuil ". IL n'y a qu'après cette étape de l'illusion que l'on peut accepter (distique final) l'absence. Tout le poème est construit sur cette présence / absence.

J'ai beaucoup aimé cette simplicité lexicale qui participe de l'épure, et le deuxième vers du deuxième distique me rapproche d'Eluard " Elle est debout sur mes paupières".
Merci du partage

   Vincent   
30/10/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
J'ai adoré la simplicité du texte

Il est percutant

Allant à l'essentiel de cet autre tant aimé

   Cyrill   
30/10/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J’ai ressenti dans ce texte court l’étendue du chemin parcouru, tant métaphorique que géographique, pour trouver la consolation.
L’ubiquité de l’absent(e) et de son souvenir agit en souffrance oxymorique, le locuteur ou la lucutrice étanchant sa soif d’amour dans du vide.
Le champ lexical réduit à sa plus simple expression contribue à ce vide éprouvé.
Un bémol pour le vers 3 : M’assoupir plutôt que S’assoupir.
Merci du partage.

   Marite   
30/10/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Voici le genre de vers libres qui me séduisent tout particulièrement. Il suffit, avec une économie de mots, de l'évocation de trois images liées à des souvenirs personnels pour transmettre une émotion et un ressenti intenses. Nul besoin de complication dans l'écriture ni de recherche de rimes, seulement l'expression authentique d'un sentiment profond.

   Eki   
30/10/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Il y a une paix intérieure qui s'élève de ce poème...
En chemin, faire son deuil, avancer avec le souvenir, dans chaque pensée trouver encore l'éclat de la présence...
L'auteur reste captif mais puise dans cette méditation une douleur qui semble se libérer...une douleur pansée.

Ici, l'essentiel est dit, on va au coeur, au plus profond de la manière la plus simple comme on revient de l'exil d'un long chagrin.
Le ciel reste vide mais son immensité est bleue...signe du presque renouveau qui reviendra.

C'est beau !

   Joy   
30/10/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Efficace, court, allant à l'essentiel... Que demander de plus ?

Si j'aime la forme particulièrement épurée et la sa longueur, courte, pas besoin d'en dire plus pour comprendre l'abysse dans laquelle se trouve le protagoniste, je suis simplement un peu triste de ne pas être bousculée d'avantage. Aucune image ne m'a vraiment surprise, des vers qui m'ont semblé vus et revus, mais jamais assemblés de la sorte.

Cela reste un poème qualitatif, à défaut d'être tombée de ma chaise, j'y suis sagement restée assise en me remémorant le goût des larmes de mes ruptures de jeunesse. Why not !

   poldutor   
31/10/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Eloaire
Que dire de ce poème sinon que c'est un concentré d'émotion et de retenue. Exprimer autant de tristesse et de regret en si peu de mots s'était une gageure que vous avez brillamment relevé.
Bravo.
Cordialement.
poldutor

   Zorba   
1/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Descendre, s'assoupir, traverser. Telle est la vie qui s'écoule dans une sérénité accomplie.
Rivière, train, forêt. Deux éléments naturels encadrant le train de la vie, un train vivant filant tout en image. Quand l'implicite nourrit l'imaginaire, le partage avec le lecteur tient parole.

   Provencao   
1/11/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Eloaire,

"Traverser la forêt
te sachant en chaque bruit."


J'aime ce chemin où la volonté du passage donne à comprendre le sens de la sérénité en offrant en lumière l’altérité du manque, accueillant chaque pensée comme une promesse de sens...

Merci infiniment.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   EtienneNorvins   
3/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Comme Joy un peu plus haut, je suis surpris d'être à ce point séduit par ce texte - mais la concision n'est-elle pas sœur du talent ? :)

Cela coud ensemble des pans de tissus passablement ravaudés, mais d'une façon très originale, qui vient percuter et raviver de vieux souvenirs, façon haïku.

Au final, il n'y a peut être que ça, un grand vide azuré, mais néanmoins, 'ça marche'...

Seul bémol : 6è vers - pourquoi 'sachant' qui semble diminuer l'écoute du 'je', pourtant si fusionnelle. Pour l'allitération ? Alors, 'cherchant' ?


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