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Poésie libre
Elysa : Le merle
 Publié le 10/03/23  -  6 commentaires  -  540 caractères  -  184 lectures    Autres textes du même auteur

Le chant du merle, le soir.


Le merle



Perché en haut d’une branche le merle attend que tout soit calme.
Alors que l’air se teinte de regret son ombre se dessine.

Il interroge le silence.
Scrutant l’écho des rêves oubliés,
Il perce dans le ciel les secrets du jour.

Dans les prémices de la nuit il fait renaître son velours ;
Le dernier rayon du jour danse dans l’heure bleue.

Le merle extrait du sommeil un zeste de soleil ;
Son chant d’or murmure à mon oreille.
Écoutant son nectar je goûte à l’onctuosité du soir.


 
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   Anonyme   
10/3/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
n'aime pas
Je trouve que vos mots convoient bien à mon esprit la paix du soir qui, sur la fin, semble s'apparenter à une matière sombre, sirupeuse, traversée de l'éclat doré du chant du merle. Aucune idée de ce à quoi il ressemble d'ailleurs, ce chant, je me dis que des précisions là-dessus n'auraient pas nui pour une description mieux ancrée, plus éloquente. L'ambiance est là, mais trop abstraite à mon goût, parfois au bord de la mièvrerie : l'écho des rêves oubliés par exemple, que je n'imagine guère ceux du merle mais appartenant au « je » qui écoute ; cela me chagrine un peu que le sentiment humain affleure ailleurs qu'aux deux derniers vers.

Dans l'ensemble le sujet me demeure indifférent, cependant je le trouve joliment décliné ; pas assez, cela dit, pour percer ladite indifférence. Mon vers préféré :
Le dernier rayon du jour danse dans l’heure bleue.

   papipoete   
10/3/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
bonjour Elysa
Eh bien voilà ! première parution, qui j'espère sera pour vous suivie de bien d'autres !
Le merle attend que la nature entre en silence, pour se distinguer par son chant d'or, à savourer des oreilles tel savoureux nectar...
NB dans ces colonnes, parut de moi une ode au merle " la Scala de Saint Germain ", là où j'habitais ma maison...
Moi, je l'entendais particulièrement le matin, chanter certes, mais discourir avec un ami, un parent tout-au-loin ; et allez, que je te racontais... et allez que l'autre répondait, un peu comme " et pi, j'tai pas dit ! - raconte-moi ! - non, j'te crois pas ! " et ça durait pendant des minutes, sans aucun entracte !
Le votre est plutôt un Solitaire, qui se fait la voix jusqu'à ce qu'elle soit de velours ; puis il " extrait du sommeil un zeste de soleil " , vient envoûter l'auteure...
Bien que la dernière strophe soit fort jolie, je me demande si " nectar " convient pour qualifier un chant d'or ?
Mais un agréable poème !

   Robot   
10/3/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Voilà une sympathique poésie en libre - qui aurait tout aussi bien pu être une prose. -
De belles images nous sont suggérées à propos de ce merle qui vient souhaiter le bonsoir.
Par contre le dernier vers me paraît un peu osé s'il s'agit d'un effet de style, car le nectar étant un liquide je conçois mal de pouvoir l'écouter.

   Miguel   
10/3/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Je trouve qu'il y a beaucoup de poésie dans ce texte délicat; il raconte un moment de la journée plutôt triste, la venue du soir, mais transfiguré par le chant de l'oiseau. Belles images, douces sonorités. Toute la grâce du moment est concentrée dans un texte bref où la poésie ne se dilue pas. Elle garde toute sa force.
La métaphore du nectar souligne la douceur du chant. Les sons de l'oiseau sont un nectar pour l'organe qui les absorbe, l'oreille. Belle trouvaille. On dit bien familièrement "boire du petit lait" pour "se réjouir d'entendre quelque chose". Ici, la version "nectar" est plus noble.

   EtienneNorvins   
11/3/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Un texte qui oscille entre le factuel et l'évocatoire. Très nuancé, osant des images assez 'incongrues' (en effet, l'écoute d'un nectar, la scrutation des échos) - et dans lequel je perd un peu pied parfois ('son' velours - du ciel ? du merle ? de la nuit ?). Pourquoi également ne pas l'avoir proposé en prose ? Il aurait encore gagné en fluidité.

Un seul vers suscite totalement mon adhésion - "Le merle extrait du sommeil un zeste de soleil", où dans le bercement des sonorités perce le bec jaune et le chant sifflé du merle ... mais cela est chez moi un événement matinal.

C'est peut être ce décalage qui m'empêche d'être emporté malgré toutes les qualités du texte.

   chacalchabraque   
22/3/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Les 5 premiers vers le fait redouter un poème un peu trop sophistiqué pour moi mais ça s'arrange par la suite : je l'ai plus particulièrement apprécié à partir du 6ième vers où on a de la sensualité avec la bleuïté de l'heure, le velours de la livrée du merle, le zeste de soleil, le chant d'or


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