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Poésie contemporaine
embellie : Les sorcières de Strasbourg
 Publié le 23/01/21  -  7 commentaires  -  908 caractères  -  135 lectures    Autres textes du même auteur

Texte m'ayant été inspiré par une dégustation de vin chaud (avec modération) lors d'un passage sur un marché de Noël strasbourgeois.


Les sorcières de Strasbourg



Aux marchés de Noël d’Alsace
Officiaient quelques sorcières,
Dans leurs chaudrons touillant, vivaces,
Leur vin chaud de belle manière.

Les vapeurs montaient vers le ciel
Quand je vis trois anges divins
Venir frôler du bout de l’aile
La surface de ce bon vin.

Les sorcières très en colère
De leurs vieux balais se saisirent
Et sur les angelots, peuchère !
Se soulagèrent de leurs ires.

Tel Don Quichotte en jupons
Leurs balais en guise de lances
Elles chassaient les trublions
Avec force et sans élégance.

Et les trois séraphins mafflus
Regrettaient fort leur paradis
Tant saignaient leurs fesses joufflues
Et leurs beaux bedons rebondis.

La foule hilare applaudissait,
Mais soudain ce fut le silence :
Anges au vin s’engloutissaient…
Pour eux, suprême décadence !


 
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   Anonyme   
5/1/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Mignon, je trouve, et plus encore : vigoureux, rigolard, louchant vers le rabelaisien. Bref, roboratif. Un bémol toutefois sur le dernier quatrain qui, à mes yeux, est en deçà, ne clôt pas en fanfare mais en gargouillis.
Une mention pour la rime saisirent/ires que je trouve audacieuse ! Je ne sais pas si elle est admissible dans la catégorie de publication où vous avez choisi de présenter votre poème (Poésie néo-classique), mais après tout un pluriel c'est un pluriel, non ?

   Miguel   
13/1/2021
 a aimé ce texte 
Pas
Ce vin chaud a-t-il été vraiment bu avec modération ? On en doute, car il ne manque plus à ce tableau que des éléphants roses. On ne sait s'il faut voir là une évocation purement onirique et surréaliste, ou des métaphores de marchandes et d'ivrognes. On ne comprend pas le sens du verbe "s'engloutissaient", (ils se noient dans le vin ?) ni pourquoi ce fut le silence, ni cette décadence qui me semble déjà bien avancée avant cette conclusion. S'ils se noient ils meurent, et la mort n'est pas une décadence ; et puis les anges ne meurent pas. S'ils tombent d'ivresse dans le chaudron, c'est que les coups qu'ont pris leurs fesses n'étaient pas si convaincants. Bref je ne cesse de raisonner, ce qui est la signe que ce texte n'a pas emporté mon esprit sur les ailes de Pégase.
Enfin, la prosodie me semble devoir orienter plutôt ce texte vers la poésie contemporaine.
Désolé, j'espère être plus réceptif une autre fois.
Miguel en EL

   Lebarde   
14/1/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Comment les vapeurs de vin chaud peuvent elles conduire à ces envolées lyriques et à croiser des sorcières en colère aux allures de don Quichotte et des anges et séraphins de Marseille, peuchère, venus jouer aux troubles fêtes sur un marché de Noël alsacien.

Pourquoi pas, après tout.
Voilà bien une jolie fabulette sans prétention, mais enjouée et plaisamment écrite sur un ton primesautier qui convient bien à ces lieux, cette année pourtant, restés déserts, au grand dame des amateurs frustrés.

On regrettera bien:
- des rimes hors cadre pour le classique: "Alsace/vivaces", "sorcière/manières", "ciel/aile", "divins/vin"," saisirent/ires" etc...(bon j'arrête là) dont la distribution reste assez aléatoire et malgré tout fautive,

- une versification en octosyllabes presque correcte sans ce vers aux trop grands pieds, "La/ fou/le/ hi/la/re ap/plau/dis/sait," provoqué par le "h aspiré", (bien dur à avaler, je le concède!)

qui n'empêcheront pas un poème contemporain de bonne facture que j'apprécie.

En EL

Lebarde

   papipoete   
23/1/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour embellie
L'Alsace, pays des contes et légendes, montre le long de la cathédrale de Strasbourg des images que bien des saints ne veulent bénir ! Tel ce vin chaud qu'on chauffe à l'haxakessel de quelque sorcière ! mais des sorcières à la formule secrète...mais aux mains aux ongles vernis non point crochus !
Mais vienne à passer une escadrille d'anges de Kristkindel, réfractaires au jus de raisin + cannelle, et c'en sera fini de ces beuveries... à moins qu'à y goûter ils pactisent avec le Diable...
NB qui n'a pas aux narines ces effluves enivrantes, à faire se damner un saint ? C'est peut-être péché, mais bien véniel à vouloir se réchauffer loin d'un radiateur ; ne croyez-vous pas mon Père ?
De notre temps, par cette morosité mondiale, qu'il ferait bon d'auprès la cathédrale, s'approcher de ces chaudrons, et ces gentilles cantinières...
Hormis l'ultime strophe qui finit très mal pour les censeurs, un poème qui se lit avec plaisir en chantant " hôrst-du nicht die glocken... "
à la 3e strophe, un mot de colère du cru put sonner mieux ( kopf tommi nora mol ) par exemple !

   Robot   
23/1/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un texte réjouissant.
J'ai pensé aux mégères de Brive la gaillarde en lisant ce poème. Je regrette un peu que le quatrain final à la syntaxe un peu bâclée ne soitt pas à la hauteur de ce qui précède.
Mais c'est globalement un bon texte dont j'apprécie certaines des assonances qui sortent de l'habituel.
Colère/Peuchère (bien que ce ne soit pas très alsacien) saisirent/ires
et surtout Mafflus/Joufflues ou rebondis et paradis.

   fugace   
23/1/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Le brassage des populations fait accepter le "peuchère" méridional de ces sorcières d'Alsace!
C'est une mignonnette histoire, pleine d'allégresse, qui voit les trois angelots finir complètement ivres, noyés dans les chaudrons de vin chaud. Dieu leur pardonnera, c'est son boulot!
J'ai bien aimé la légèreté du propos, ça déride.

   Angieblue   
23/1/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut,

J'ai beaucoup aimé cette histoire avec des sorcières, des chérubins, et du vin.
C'est très bien conté dans un registre cocasse et burlesque.

Mon passage préféré est l'avant dernière strophe avec "les fesses joufflues" et les "beaux bedons rebondis".

Et top aussi la chute avec "la suprême décadence" des anges qui s'engloutissent de vin.

Joli travail également sur le rythme et la musicalité avec un jeu d'assonances et d'allitérations.
De plus, la forme est bien travaillée et maîtrisée.

Je trouve l'ensemble très subtil et finement mené avec un bon sens de l'ironie.

J'ai passé un très bon moment!

J'aurais juste aimé savoir ce qu'il advint des sorcières et comment nos coquins de chérubins se débarrassèrent de leurs coups de balais aux fesses et réussirent à s'enivrer aussi joyeusement...


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