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Poésie en prose
embellie : Vive le vent !
 Publié le 06/04/22  -  7 commentaires  -  1163 caractères  -  114 lectures    Autres textes du même auteur

Le Midi de la France est une région particulièrement exposée aux vents.


Vive le vent !



Le soleil brille et on le voit ; le regarder nous éblouit. La pluie nous mouille et on la sent ; on peut même la recueillir. Le vent, jaloux, qu’on ne voit ni ne peut capturer, veut à tout prix se révéler. Dans la nuit opaline, il habille la lune de blancs jupons effilochés ; c’est sa façon de poétiser. Quand le jour est trop beau, il plombe le soleil en poussant devant lui de gros nuages gris ; nous voilà menacés d’improbables déluges. Il soupire si fort quelquefois que la mer, subitement vieillie, se ride en profondeur ; les bateaux qu’elle porte en sont tout retournés. Pour mieux nous intriguer, il se sert d’accessoires, sifflote sous les tuiles comme Pan dans sa flûte, hurle dans les coursives et imite le loup, fait claquer nos volets, nous faisant sursauter. Pendant notre sommeil, il influe sur nos rêves. Si la brise est frivole et le feuillage frissonnant, nos rêves sont légers, auréolés pastel. Si l’air tumultueux secoue les peupliers, beuglant comme olifant de sinistres présages, notre esprit inconscient, saisi par la terreur, se prend à cauchemarder. Tous les gens du Midi connaissent bien ce phénomène : le vent aime se faire remarquer.


 
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   Anonyme   
28/3/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour;

J'ai bien aimé votre hommage au vent et notamment le fait que vous ayez précisé que c'est un phénomène naturel qui nous file entre les doigts et les jupes.

Je tiens à vous dire qu'en temps que fille du Nord, on en connait aussi un rayon question Éole chez nous, il n'y pas que les gens du Midi qui en ont l'apanage, namédidon ! :)

merci pour ce courant d'air fort rafraichissant !

Anna en EL

   papipoete   
28/3/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
prose
Le soleil et la lune peuvent se capturer, à l'horizon du lever ou du couchant, dans la paume de notre main.
Le vent lui, est insaisissable mais s'il peut nous bercer, il peut devenu tempête nous obséder, nous terrifier, se faire haïr dans ce midi...
NB la Provence est si belle qu'on voudrait y vivre 12 mois d'affilée, mais quand se lève le Mistral, le tableau se gondole jusqu'à effacer cette envie... Il faut être du " pays " pour ne pas s'en offusquer, et le supporter comme un ami... pas moi !
Un joli tableau à la " Césane " où sifflent les tuiles romanes, où se courbent les peupliers...
Chaque image est habilement montrée !
papipoète

   Anonyme   
30/3/2022
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Pour illustrer mon propos, je me permets de détailler ci-dessous le rythme parlé de votre poème, en en conservant la ponctuation.
8 ; 8. 8 ; 8. 2, 2, 9, 8. 6, 6/8 ; 9. 6, 6/6/6 ; 6/6. 6/6, 6, 6 ; 6/6. 6, 6, 6/6, 6/6, 6, 6. 6, 6. 6/7, 6, 6. 6/6, 6/6, 6, 6, 7. 6/8 : 9.
En cours de lecture j'ai pris conscience de l'écrasante majorité d'hexasyllabes et dodécasyllabes parlés et n'ai plus vu que cela ; en soi, un rythme aussi martelé dans de la prose, fût-elle poétique, tend à me détourner du propos parce que je ne cesse de chercher à l'appliquer. En l'occurrence, j'admets qu'il correspond plutôt bien au sujet. Mais qu'est-ce qu'il m'agace ! C'est peut-être le but, après tout, pour représenter le vent obsédant.

De jolies images aussi, trouvé-je (pour peu que j'arrive à m'en rendre compte), le vent qui habille la lune et sifflote sous les tuiles, la mer vieillie par exemples. Des associations faciles : la nuit est opaline, les nuages gros et gris (ça fait tellement cheville, que je me dis), les jupons blancs et l'adjectif antéposé. Par ailleurs, la répétition se voit, à mon avis, dans
fait claquer nos volets, nous faisant sursauter.

Au final, je reconnais le soin apporté à l'écriture mais dois aussi indiquer que la lecture de votre poème ne m'a guère apporté de plaisir.

   Cyrill   
6/4/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↓
J’ai été peu emballé par l’aspect démonstratif du début, qui m’explique la différence entre soleil et pluie, versus le vent, de façon pas très adroite.
La fin me paraît également manquer singulièrement de poésie « Tous les gens du midi connaissent bien ce phénomène » : on se croirait un peu dans un bulletin météo.

Entre les deux, j’ai apprécié un joli développement que je verrais bien destiné aux enfants, en témoigne le vocabulaire ( gros nuages gris, le loup ) et des facéties comme les bateaux tous retournés. Accompagné des gestes adéquats. Le titre d’ailleurs m’a sans doute orienté dans ce sens.
Il y a un rythme bien soutenu tout au long du poème, il permet une lecture orale sans accroc.

Merci du partage.

   pieralun   
6/4/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un petit coup de vent dans les voiles, un vent qui rafraîchit, qui ramène la mémoire quelques années en arrière et l’on retrouve Embellie.
Embellie et son adorable Ronde.
Merci pour ce petit vent frais.

   Mintaka   
6/4/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Embellie, je suis né et j'habite dans le midi mais je préfère de beaucoup votre poème au mistral lui-même. Pour moi il représente notre mauvais temps à nous. Mais il est vrai qu'il inspire de la sympathie, c'est sans doute son côté pagnolesque.
Pour revenir à votre texte, les images que vous faîtes défiler sont à la fois realistes et poétiques, mais il est vrai que le mistral est une métaphore à lui tout seul. J'ai bien apprécié l'ensemble, seul le rythme m'a un peu gêné , je ne sais trop pourquoi(je dois trop lire de poésies en vers) et la phrase 4 dont je ne saisis pas le sens quand vous dîtes:" Quand le temps est trop beau, il plombe le soleil en poussant de gros nuages gris..."annonçant la pluie pour faire court, alors que le mistral à plutôt l'habitude de les chasser, les nuages et d'apporter le beau temps. Ai-je mal compris?
Merci pour cette évocation que j'ai bien aimée.

   Miguel   
6/4/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Cette prose rythmée et cette personnification du vent ont leur charme. On est proche du "vent fripon" de Brassens. Le ton est enjoué et l'on tombe sur quelques jolies trouvailles. C'est aérien et rafraîchissant.


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