La cassure du fil
Des rencontres anciennes
Nous transforme en pantins
Désarticulés
Indécis
Immobiles
Cet extrait me paraît caractéristique de l'impression générale que me laisse votre poème : une idée qui m'intéresse, me touche, dont l'expression est en ce qui me concerne entravée par des parti pris formels. En l'occurrence
1) la brièveté des vers
2) la majuscule systématique en début de vers
3) l'excès de qualificatifs.
Pour revenir aux vers ci-dessus, à première lecture je n'ai pas saisi la justesse de l'image mais ai été suffisamment intriguée, marquée, pour avoir envie de relire ; et là, comme je disais, les mots me touchent même si l'image en question me semble un poil facile.

Je trouve donc dommage de fractionner le propos par le choix, entre autres, de vers aussi courts ; j'admets que cela correspond pas mal à l'irréductible incommunicabilité après une longue séparation, mais le gros inconvénient (encore une fois, en ce qui me concerne) c'est que, abordant fatiguée votre poème, j'ai eu du mal à l'appréhender non que la signification en fût si riche, mais parce que le fond, en quelque sorte, se dissimulait derrière la forme.

Bonsoir,
L'idée est i intéressante mais traitée un peu trop de façon superficielle pour moi.
Il manque du fond de l'épaisseur au récit. Le peu qui est dit est agréable à parcourir d'où un manque, une frustration.
C'est peut-être votre choix après tout.
Merci à vous
En E.L

Bonjour,
Intéressant, j’ai aimé la suite en un seul mot à la fin qui décrit bien la progression de façon simple et minimale. Le choix est juste. Longtemps après avec la volonté de se rapprocher, de se retrouver, pour qui le veut bien. C’est une vision positive pour les retrouvailles. J’aime bien, ça contre balance pour la tendance souvent dramatique de la poésie. Quoique terre à terre comme image après une suite plus abstraite, j’aime bien l’utilisation du jeu de bloc (sans le nommer !) pour exprimer plus précisément.
J’ai apprécié la structure simple et l’aspect positif de l’espoir.
Vilmon

Bonjour,

L’idée de départ est assez intéressante mais le traitement n’est pas à la hauteur. Surtout cette répétition de mots uniques à la ligne qui donne une impression indigente, presque du remplissage par moment comme pour donner de la longueur à une idée qu’on étire comme du beurre sur une tartine trop grande, ça hache tellement la lecture de surcroît. Et surtout, le manque de musique et de jolies trouvailles poétiques liés au prosaïsme du vocabulaire m’ont laissée aussi froide qu’une soupe oubliée sur un bord de table.

Pas du tout conquise.

Anna

bonjour EMEF
On se connait ? Je suis sûr de vous avoir déjà vu !
Mais oui, que deviens-tu ? qu'as-tu fait de ta vie ?
Et l'on voudrait effacer le dessin, le re-commencer à zéro, empiler les jours comme ces légos...
NB qui n'a pas fait cette rencontre un jour ? et se dire " il faut que l'on se revoie ! "
Si le temps na pas fait de ce copain, un vaurien, un raciste, et que son esprit est toujours noble, on continue...
Si à l'inverse, on est aux antipodes de la tolérance, que rien nous réunit, on abrège et cinq minutes durent des heures !
la conclusion est toute trouvée !
Techniquement, j'aurais vu ces phrases, davantage composer une prose. Un détail cependant sur vos vers libres ( on ne commence pas une ligne par une majuscule, si la phrase n'est point achevée ! )

Bonjour EMEF

je ressens bien dans votre texte à la fois le désir ( de se retrouver) et la déception ( du rendez-vous manqué)
La forme est à l'image du fond, avec ces phrases coupées par des sauts à la ligne.
j'aime assez votre évocation, elle me touche mais sans m'emporter, s'adressant plus à ma tête qu'à mes émotions ou mes sens.

Et Bienvenue sur Oniris!

Ce poème m'est arrivé récemment, lors de retrouvailles avec d'anciens camarades de collège et de lycée. Je retrouve là ce que j'ai ressenti à cette occasion : c'est bien rendu, avec des termes simples mais appropriés.

Bonjour EMEF, une idée pleine de potentiel.
Difficile lorsque la vie nous a construit loin les uns des autres de retrouver l'alchimie qui nous avait unis voilà bien des années.

Mais c'est ce passé qui nous a façonné aussi. Je pense que le mieux est de le laisser où il est, au risque de le voir avec d'autres yeux qui lui feront perdre de sa couleur.

Votre texte exprime bien le malaise du décalage du temps lors de retrouvailles d'anciens amis.

Malgré plusieurs lectures, je n'ai pas trouvé de forme de poésie qui me transporte dans ce texte. Il est resté sous mes yeux une description factuelle de ce que peuvent être des retrouvailles longtemps après quand chacun est un autre et que les liens ne trouvent plus d'accroches dans le présent et/ou parce que l'on cherche dans le présent les liens du passé.
La description est assez fine mais je n'y ai pas trouvé ce que je cherche en poésie des mots qui font des parallèles entre des univers, des mots qui évoquent, des mots qui provoquent les émotions du récit, des mots qui résonnent entre eux, des mots qui chantent en rythme. Pas forcement tout à la fois mais au moins une partie.

Bonjour,

Curieusement et d'entrée, j'ai trouvé à votre texte un côté jazzy sautillant, un côté chanson façon Trenet ou Higelin très original et je serais curieux de voir ce que ça donnerait avec une bonne musique. En tout cas, le thème des retrouvailles est traité de façon originale, loin du convenu. Les majuscules, dans ce type d'écriture me semblent toutefois superflues et déplacées mais est-ce si grave que ça? En ce qui concerne la ponctuation, il semble que vous ayez voulu la court-circuiter mais vous avez mis quelques points et une virgule
(à mon avis, il aurait mieux valu ne rien mettre du tout). Quoi qu'il en soit j'ai beaucoup apprécié votre poème malgré les (petites) remarques précitées.

Bien à vous.

Le problème quand on s’éloigne de nos amis (es), c’est que l’on continue à évoluer chacun de notre côté. À notre retour, on s’attend à être reçu comme l’ami que l’on a toujours été sans tenir compte de ce paramètre. Parfois, nous trouvons nos amis(es) changés (ées) parfois, ce sont eux qui nous trouvent changés (parfois les deux en même temps), ça fait partie de la vie.
Pour ma part, je ne pense pas qu’il faille regretter les années d’amitié ni les balayer d’un revers de main, pas plus qu’il ne faut oublier l’amour quand il a pris la poudre d’escampette !

Mais toutes ses considérations sur l’amitié ne font pas office de commentaire !

Je ne sais si la fin était un clin d’œil à Milton, mais j’ai apprécié ce ton mélancolique.
J’ai apprécié les phrases suivies de mots qui tombent comme une sentence « Désarticulés Indécis Immobile… Perdu Refusé Encombré… »

Par contre, j’ai trouvé trop proche le chemin « Perdu » et au paradis « Perdu ».
Dans l’ensemble, j’ai bien aimé la tonalité et le sens de ce poème, il m’évoque certaines images ou propres situations de ma vie personnelle…