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Poésie libre
emilia : Illusion perdue…
 Publié le 22/02/16  -  16 commentaires  -  793 caractères  -  441 lectures    Autres textes du même auteur

Malgré un sentiment de "vainitude", tant qu’il reste des illusions à perdre…


Illusion perdue…



Soufflée par l’éteignoir
tremblante
la petite flamme fragile
vacille
avant de s’étouffer
privée soudain de l’oxygène vital
qui l’animait

Le miroir éteint
ne reflète plus rien
sous le regard vide
que la conscience éveille
lucide

La peau du cœur
craquelle
griffée par la gerçure
et saigne goutte à goutte
à chaque battement
clepsydre
d’une solitude anonyme

Invisibles larmes
qui s’écoulent impuissantes
à retenir
la lente plongée
dans le gouffre
du néant
où la mémoire de l’encre
devenue cendre
s’efface
inéluctablement

quand le rêve fracassé
d’une illusion perdue
cogne en vain
à la porte du silence


 
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   papipoete   
4/2/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Il va falloir que je me mette à la " poésie libre ", quand je vois de tels écrits.
La petite flamme vacillante s'est éteinte, et le miroir a le tain pâle du néant. Le coeur de l'autre se fissure, et saigne goutte à goutte.
Même les traces de plume de celle ( celui ) qui fut, s'effacent en cendres, et derrière la porte à jamais, règnera le funeste silence de la solitude.
Vers magnifiques tel " ce coeur qui saigne...clepsydre d'une solitude anonyme ".
Une fois n'est pas coutume, j'oublie l'absence de ponctuation, chaque ligne portant l'intonation de la voix.
Bravo!

   madawaza   
8/2/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour
Pas sûr de saisir toutes les subtilités des mots, je suis emporté par le rythme des phrases.
le 4e paragraphe "Invisibles...inéluctablement" me retient particulièrement.
A vous relire

   troupi   
22/2/2016
Commentaire modéré

   Francis   
22/2/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Chaque vers éveille une image, un élément du miroir devenu écran. Une flamme vacille sous le souffle du temps, dans le froid de la solitude et du néant. J'ai particulièrement aimé le clepsydre, la solitude anonyme, le rêve qui cogne à la porte du silence, l'encre devenue cendre. Merci pour ce partage.

   Lulu   
22/2/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Emilia,

nous vous lisons rarement sur le site et c'est une réjouissance de vous retrouver avec ce texte plein de délicatesse, je trouve. J'ai beaucoup aimé cette espèce de sagesse qui semble se dégager du poème. Il y a solitude, mais ce n'est pas une solitude qui se lamente. Vous faites preuve de finesse et de poésie dans cette subtile mélancolie.

J'ai beaucoup aimé, par ailleurs, les images nées au fil de vos strophes.

J'ai toutefois dû relire votre texte pour saisir votre propre rythme. Ainsi en est-il souvent de la poésie libre que j'affectionne particulièrement. Bien souvent, il faut lire à haute voix pour mieux appréhender le souffle personnel de l'auteur.

Tous mes encouragements.

   Robot   
22/2/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Des strophes qui chacune expriment de manière différente le même sentiment. Une belle écriture en rythme et en métaphores qui tisse le sujet avec élégance.

   Anonyme   
22/2/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
" Des illusions à perdre " j'ai bien aimé cette expression.
Un joli poème aux images qui expriment bien cet état d'âme.

" chaque battement clepsydre " celle-ci, il fallait la trouver..

Mon coup de coeur sera pour la première strophe.
J'ai moins aimé " la peau du coeur "

   Bidis   
22/2/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Les derniers vers sont tout simplement superbes.
Ce texte renvoie extrêmement bien aux premières souffrances de la jeunesse quand elle se heurte aux murs de la frustration. Et même si on nous dit, même si on se doute qu'il y en aura d'autres, on pense que celles-là sont les plus importantes.
C'est tout cela dont ces vers très joliment écrit ont ravivé le souvenir en moi.

   Anonyme   
22/2/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Emilia... je ne suis pas expert en poésie libre mais je reconnais que tout ceci est fort joliment dit...
J'aurais peut-être supprimé le "vital" qui ne me semble pas très utile. J'ai une préférence pour les deux dernières strophes et plus particulièrement pour l'ultime quatrain, une chute bien amenée pour clore ce poème qui, je l'espère, n'est pas autobiographique.

Merci pour cette lecture un peu tristounette mais pouvait-il en être autrement ?

   StayinOliv   
22/2/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

J'ai apprécié les images de votre poème, par contre je pense qu'il souffre d'un soucis de fluidité, dû à une trop grande fluidité justement. Cela est sans doute le fait de la poésie libre, dont je ne suis pas un expert, mais une toute petite ponctuation ne lui aurait pas fait de mal à mon avis. Je retiens la dernière strophe qui conclue ce poème triste et beau.

Olivier

   Pouet   
23/2/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bien belle évocation. Attention à ne pas tomber dans la grandiloquence toutefois, à mon goût on en est pas loin. L'équilibre est fragile.

J'ai bien aimé:
"à chaque battement/clepsydre/d'une solitude anonyme" Le tout résumé par "quand le rêve fracassé/d'une illusion perdue/cogne en vain/à la porte du silence"...

Une "illusion" n'est-elle pas perdue d'avance?
Les mots ici me parlent d'un amour impossible, d'un espoir bafoué. Quand la réalité vient frapper à la porte de nos rêves...

   Vincendix   
23/2/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Encore un texte destiné à faire vibrer une corde sensible, le thème de l’illusion perdue est récurent, de nombreuses expressions l’illustrent.
Malgré leur similitude apparente, avoir l’espoir et se faire des illusions sont deux sentiments différents, le premier est positif, le second négatif. L’espoir se base sur des réalités, l’illusion sur des rêves. Autant l’espoir peut être assorti d’une conclusion heureuse, autant l’illusion est vouée obligatoirement à l’échec.
Cet échec est fortement ressenti dans ce texte, « lente plongée dans le gouffre… du néant »(pléonasme), « rêve fracassé »… L’espoir émane d’un esprit plutôt combattif, l’illusion est très souvent synonyme de faiblesse.
Malgré une réelle qualité de l’écriture, je reste modéré dans mon appréciation en raison d’une trop forte incitation à sortir le mouchoir.
J'espère vous lire dans un thème moins larmoyant, mettez plutôt votre écriture au service d'autres sujets.

   troupi   
23/2/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Emilia.

Dans la poésie libre ce que j'aime c'est la liberté de n'avoir pas les contraintes de rimes, de métrique et de pouvoir se consacrer totalement à la musique des mots et au sens que l'on veut donner au poème.

Rien de facile et ceux qui penseraient que c'est de la sous-poésie se rendraient vite compte de leur erreur en lisant un texte tel que le votre.

Merci donc pour cette belle lecture matinale et à bientôt.

   Lylah   
23/2/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Une poésie tout en soupirs, j'ai particulièrement aimé la quatrième strophe, très fluide.
Un moment de lecture agréable.
Merci.

   leni   
24/2/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour
Excusez mon retard
Votre texte me touche à coeur C'est dit avec une simplicité dé concertante J'AIME BEAUCOUP

je voudrais tout citer mais je me limite à cette finale de toute beauté
Bravo Salut cordial Leni

   Anonyme   
26/2/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour,

Premiers groupe de vers : j'aime bien cette illusion s’éteignant comme une petite flamme de bougie

Second groupe de vers : le miroir éteint…répète un peu l’extinction du petit feu...

Troisième groupe : le mot "clepsydre" isolé casse un peu le rythme de ma lecture, ou bien est-il là justement pour être partagé entre 'chaque battement' et 'solitude anonyme', c’est possible mais pas évident.

Avant-dernier groupe : celui qui pour moi manque le plus de fluidité, en effet si je lis en marquant une légère pause après chaque vers, exple : à retenir…la lente plongée…dans le gouffre…du néant…où la mémoire de l’encre… devenue cendre…s’efface…je trouve cela un peu poussif, sans élan et sans évidence non plus quant au choix qui est le vôtre de ces 'ruptures'

Dernier groupe…même remarque que précédemment, ainsi, peut-être parce que je lis mal la poésie – j’aurais préféré :

"quand le rêve fracassé d’une illusion perdue
cogne en vain à la porte du silence"
ou carrément : "quand le rêve fracassé d’une illusion perdue cogne en vain à la porte du silence"

Bref j’accroche sur le rythme et du coup je me suis essayé à faire un exercice assez osé à partir de votre poème, si je devais y mettre un autre rythme je le réécrirai ainsi (et je vois bien que ça cloche, je parle de mon essai, mais bon, quand le vin est tiré ;o)

"Soufflée par l’éteignoir, la petite flamme fragile vacille, avant de s’étouffer

Privé soudain de l’oxygène vital qui l’animait le miroir éteint ne reflète plus rien
sous le regard vide que la conscience éveille

Lucide, la peau du cœur craquelle
griffée par la gerçure
et saigne goutte à goutte
à chaque battement d’une solitude anonyme

Invisibles larmes qui s’écoulent impuissantes
à retenir la lente plongée dans le gouffre du néant

Où la mémoire de l’encre devenue cendre s’efface

Inéluctablement

Quand le rêve fracassé d’une illusion perdue cogne en vain à la porte du silence"

Voilà, pas convaincu, ni de votre poème (le rythme), ni par mon exercice, je passe sans doute à côté de quelque(s) chose(s).

Qu'en dites-vous ?

À vous relire

Cordialement

   senglar   
14/3/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Emilia,


L'absolu du désespoir mais j'ai envie de dire l'absolu d'un (le nombre pas l'article indéfini) désespoir, le constat par des manifestations mentales mais très rattachées au physique. Il reste de la lucidité dans cette autoanalyse donc on devine que l'actrice subissante de cette déprime amère - pas destructrice, pas foudroyante - prendra le dessus, elle s'appesantit sur son état qu'elle est capable de disséquer (viens donc ici que je te fasse la peau !...), elle se regarde déprimant, elle se distancie. C'est le boxeur sonné qui a mis un genou par terre et qui attend que l'arbitre ait compté jusqu'à 9 pour se relever car un boxeur qui n'est pas foudroyé se relève toujours.

Un poème très difficile.

Suis un peu sonné moi-aussi, mon soigneur m'éventera en oxygène à la fin du round et repartira la bougie.


Senglar de Brabantie


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