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Vincendix
19/10/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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C'est agréable, bien écrit, un récit bucolique évocateur, seulement c'est un peu longuet et quand on arrive au milieu, on a déjà oublié le début. Vous pouviez écrire deux poèmes avec cette longue suite.
Quelques anomalies comme le papillon voletant au PIED du nénuphar mais bon, la poésie permet des fantaisies. Mon appréciation découle de l'abstraction de plusieurs vers que j'estime accessoires. |
phoebus
3/11/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un poème qui pourrait se confondre avec la terre et rejoindre en elle la douceur accueillante de l'été. Il fallait commencer par observer la nature pour saisir cette harmonie inaccessible vouée au recommencement. S'effacer encore et, de là, non toucher la terre et s'identifier à elle, mais lui donner sa présence, tout entière.En réalité ouvert à une autre vérité dans le silence bruissant d'un été pour déchiffrer dans la nature les traces d'une autre histoire de rédemption.
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papipoete
3/11/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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pour un simple jeu de rimes, dîtes-vous? que serait-ce si ces vers bucoliques n'étaient que prose passagère pour peindre une partie de campagne?
Chaque tableau est lumineux, et on pourrait sentir le parfum des fleurs et le vent léger dans les frondaisons. Ne jamais refermer l'album de ces merveilleux souvenirs, pour s'y tremper au passage d'un nuage gris, dans le ciel, dans notre esprit. " ses douces rêveries, sentiments fugitifs ourlés de broderies ". Un vers parmi d'autres de bien belle facture. |
Anonyme
3/11/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Emilia... Douze quatrains aussi savoureux les uns que les autres, il fallait les écrire d'autant que vous respectez parfaitement la prosodie classique, hormis l'alternance masculines/féminines qui vaut sans doute à ce très beau poème d'être classé Contemporain.
Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait le plaisir de parcourir ces alexandrins sans faille. Une seule remarque, la longueur ! Habitué du sonnet je me perds un peu en cours de route. Ceci dit, la plupart des quatrains traitant d'un sujet différent, surtout dans la première partie du texte, ça reste quand même une balade bucolique à souhait et une lecture pleine de charme... Bravo et merci... |
Anonyme
3/11/2015
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour
Charmants petits tableaux d'été qui ne sont plus, hélas, d'actualité même si le soleil daigne encore s'attarder sur ma région. Que dire de plus, on se surprend à parcourir les chaises d'un orchestre où chaque musicien joue sa partition. Quelques facilités par-ci, par-là, quelques très belles choses également. L'ensemble s'harmonise comme une symphonie. |
leni
3/11/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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C'est un tableau d'une belle richesse Un travail d'orfèvre Tout coule
de source C'est comme si on y était je ne peux tout citer mais j'ai un faible pour Dans un vol agité, la svelte libellule, Ballet virevoltant d’arabesque spatiale, Dessine pour s’unir en parade nuptiale, Le symbole d’un cœur qu’un ajonc dissimule ; Et les quatre derniers vers qui sont splendides Merci et bravo! Salut cordial Leni |
Anonyme
3/11/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bien sûr que l'on découvre avec plaisir, tour à tour, ces " Petits bonheurs d’été "; "à mettre en cage…" ? Oh non ! A suspendre au mur plutôt, tous ces jolis tableaux qui nous font revivre l'été.
Un dernier quatrain fort élégant. |
Louis
4/11/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Un long poème, d’une longueur significative.
Il ne constitue qu’une seule phrase, une très longue phrase, sans nul point pour interrompre la durée qu’elle veut créer. Un poème, en effet, à l’écriture et à l’inspiration proustiennes, comme l’atteste l’idée d’un « temps retrouvé » dans le premier vers du onzième quatrain : « Comme un temps retrouvé dans ce cadre idyllique ». Les longues phrases de Proust ne sont pas sans rapport avec le temps, elles s’étirent pour évoquer la durée, un temps long et continu, sans discontinuités. De même, le poème dilate le temps, le temps heureux de l’été, jusqu’à ne laisser aucune place aux autres saisons, considérées comme moins heureuses. Ainsi l’été est à dilater aux dimensions de l’année. Un été qui durerait douze mois, et ce n’est pas un hasard si le poème comporte douze strophes ; pas un hasard si chaque strophe est un quatrain, comme il y a quatre semaines dans un mois ; pas un hasard si les vers sont des alexandrins. Chaque jour comme une année ensoleillée, chaque jour comme un été, et un été toute l’année. Donner aux bonheurs lumineux l’année pour cage, pour cadre une perpétuité, un enfermement ouvert. La cage est alors illimitée, ses barreaux ne ferment que sur les saisons sans bonheur. Une seule phrase dans ce poème pour un seul temps, donc, pour une journée de bonheurs qui se confondrait avec l’année entière. Si la saison estivale est celle du temps à dilater, c’est qu’elle est un temps heureux. L’été pourtant, le soleil brûle et éblouit, mais on peut : « Rabattre sur les yeux la paille du chapeau », la chaleur peut être cuisante et donc désagréable, mais on peut : « Préférer choisir l’ombre à la chaleur torride ». Il est donc aisé, dans la saison de l’été, de se prémunir contre ses désagréments, et de trouver de « petits bonheurs » comme autant de plaisirs, de douleurs qui cessent, de joies renouvelées. Le bonheur est d’abord dans le plaisir, des plaisirs « à portée de main », une main qui rabat son chapeau de paille sur les yeux ; un plaisir qui ne demande pas, pour être trouvé, des efforts et tout un affairement interminable, et ainsi l’on peut choisir : « le chemin reposant à celui plus aride ». L’image du plaisir aisé à trouver, qui ne laisse pas le désir produire du manque et des frustrations, est projeté dans la nature. L’inspiration est hédoniste, d’un hédonisme épicurien, qui désigne les désirs aisés à satisfaire par « les désirs naturels ». La nature estivale : absence d’alourdissement et d’oppression, danse et légèreté à l’image de la libellule, « Son ballet virevoltant d’arabesque spatiale », à l’image du papillon qui « volette », ou du vol « en planant de l’élégante mouette ». Cette « nature » se perçoit donc sous la marque de l’aérien, de l’envol et de la légèreté, de l’ouranien, mais aussi du profond, non de la profondeur terrestre, de l’inquiétant chtonien, mais celle de l’eau, celle des profondeurs de « l’onde chaude ». Ici on est « ami de l’eau profonde ». Cette eau profonde n’est pas lieu de douleur et de mort, mais un bain de vie, une profondeur régénératrice, bain de jouvence, liquide amniotique. Cette eau recèle la vie, on y tire une vie ou de quoi vivre. L’été s’avère, en effet, associé au pêcheur, aux mouettes « chasseresses », aux carpes… L’été unit ainsi l’élevé et le profond ; c’est le temps de la vie qui prend son envol, c’est le temps de la vie qui s’épanouit. C’est encore le temps du plaisir amoureux, la carpe se nomme « amour » ; la libellule dessine le « symbole d’un cœur » pour « s’unir en parade nuptiale ». L’été est perpétuel « ressourcement », dans l’eau, dans le ciel, mais aussi sur terre, sur une terre d’exubérance florale ; temps de l’éveil, au monde, et au plaisir d’exister, au simple plaisir de vivre : floraisons « dignes de ressourcer la belle au bois dormant ». Temps encore des douces « rêveries » et de la « méditation ». Mais le temps passe, comment préserver les temps heureux ? Comment dilater l’été à la dimension de toute l’année ? « S’abstraire du présent » répond le poème et « revivre chaque instant dans la complicité ». Se dégager du présent, c’est revenir vers le passé, ce « temps perdu », pour le retrouver en mémoire, non dans une nostalgie qui souffre du manque des bonheurs passés, mais qui intègre le passé dans le présent. Chaque instant est revécu, non pas dans le sentiment d’une absence de ce qui n’est plus, mais dans une présence où sont restitués chaque parfum, chaque saveur, chaque couleur de l’été, « Comme un temps retrouvé dans ce cadre idyllique ». L’été était associé à l’eau profonde et à l’élévation. L’été offre l’image même, et les moyens d’un art du temps, de sa perpétuation. Dans l’eau du passé, dans le fond de la mémoire, on peut pêcher les souvenirs, et les tirer vers le présent, vers le temps qui s’envole. Pour que l’été demeure. Pour qu’il soit une longue phrase dans laquelle chaque mot n’avance qu’en retenant les mots précédents. Le poème dit à nouveau, comme Jean Giono dans le titre de l’un de ses romans : « Que ma joie demeure ». Merci Emilia. |
Francis
4/11/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Chaque strophe est un oiseau de paradis, une photo prise un dimanche au bord de l'eau.L'ensemble forme un bouquet riche en senteurs, couleurs... petits bonheurs. J'aime beaucoup la dernière strophe. Merci pour cette escapade loin de la grisaille et de la morosité.
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Curwwod
5/11/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Plus qu'un ensemble de tableautins gracieux et légers, composés avec élégance, vous nous livrez un véritable art de vivre qui consiste à ouvrir les yeux et se régaler des mille petits bonheurs quotidiens, des mille beautés du monde qui nous entoure, des mille miracles de la vie que l'on a si souvent tendance à ignorer. Il y a là un épicurisme optimiste et une leçon de sagesse à méditer.
L'écriture est fort belle, savante sans tomber dans l'excès. "Préférer choisir l’ombre à la chaleur torride, Le chemin reposant à celui plus aride...",ces deux vers à eux seuls résument toute la philosophie de ce beau poème où il y a du Giono. Bravo. |
Anonyme
12/11/2015
a aimé ce texte
Passionnément
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Peu à peu au fil de la lecture, les images m'arrivent et avec elles, des souvenirs, surtout lorsqu'on aime se promener le long des bords de l'eau, il y a toute une nature à découvrir en permanence, je vous ai suivie, avec un grand plaisir, et mon cheminement m'a paru bien trop court, alors je suis revenue sur mes pas, pour m'imprégner de l'atmosphère très léger et délicat qui se dégage de ce superbe écrit.
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senglar
12/2/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour emilia,
C'est travaillé, très... et cela mérite un immense respect. Mais pour cette poésie c'est un travail d'artisan... où certes je me complais, mais comme Monsieur Jourdain - ou Prud'homme ou un autre... - moi qui qui aimerais tant être Villon mais n'arrive pas à sauter plus haut que mon cul, avecques vos ambitions vous m'outrepassez largement emilia... ça et là des directions trop affirmées mais il y a une vibration qui fait fondre toutes les prévenances. Ah ! S'il n'y avait pas tout ce travail et quelques mots techniques comme j'aimerais faire taire toute velléité critique ! Cuistre que je suis... misérable critique ! J'adhère à vos vers emilia et je m'autocritique. J'ai l'impression de lire, à vous lire, un condensé de toutes les poésies de Ronsard à Chénier. Ceci n'est pas une critique mais un compliment, votre culture sous-jacente il faut la supprimer en supprimant vos mentors si illustres qu'ils fussent pour devenir vous-même. EMILIA enfin ! Soyez orpheline et vous serez orpailleuse ! DEVINERESSE ! senglar |