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Anje
4/12/2018
a aimé ce texte
Un peu
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Classique.
Pour l'avoir appris sur Oniris, je me souviens parfaitement que flamme/âme n'est pas une rime valable en classique. Le "t" de reflet ne se lie pas. Le réflet éclatant fait donc un hiatus qu'il serait aisé de corriger en utilisant le pluriel. Le "s", lui, se liant. Comme le français est bizarre parfois... Hormis ces deux petits grains, je trouve la peinture bien lissée. On sent une recherche du respect de la prosodie. Du travail donc, sans doute mais peut-être au détriment d'images moins ordinaires que "ainsi qu'un nourrisson" ou "comme une adolescente" qui auraient pu allumer ma flamme plus facilement. Merci de cette invitation. Anje en EL |
papipoete
4/12/2018
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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classique
Nous avons tous connu ce moment de la vie, où rien ne compte plus qu'aimer et être aimé ! Et nos enfants, nos petits-enfants découvriront ce passage qui ouvre tout grand, la porte du bonheur ! L'auteure vit, ou a vécu " lovée entre ses bras ... respirant le doux parfum de cette peau caressante " hier, ou là maintenant et l'on se souvient de ces instants merveilleux ... Le premier tercet est si joliment " provocateur " ! NB avec Vous, l'écriture " classique " semble si facile à travers les alexandrins de ce sonnet flamboyant ! Je ne veux pas être désobligeant, mais " s'enflamme/âme " ne risquent-ils pas de faire tiquer le puriste ? papipoète |
Anonyme
24/12/2018
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour
Tout d'abord et pour faire taire les à-peu près : enflamme et âme riment parfaitement en classique.(page 294 de mon vieux dico de rimes de chez Larousse par Léon Warnant). Un très beau sonnet classique sur l'amour et ses émois. Je regrette un peu ce de suite pas très harmonieux mais c'est bien le seul bémol que je puisse proférer. L'ensemble est tout en délicatesse jusqu'au tercet final de toute beauté. Oui, un beau sonnet que j'aurais aimé écrire. |
TheDreamer
24/12/2018
a aimé ce texte
Bien
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Sonnet classique de forme marotique : ABBA ABBA CCD EED.
Ce que je remarque immédiatement c'est la linéarité du rythme sur les quatrains. Tout se suit comme des wagonnets accrochés les uns aux autres. D'un vers à l'autre la musicalité est identique, sans aucune rupture. Pourtant, il existe plus d'un moyen de jouer avec les mots et le tempo des vers. Je sais, je suis un pinailleur ! Pour moi, le rythme en poésie est l'un des principaux attraits. L'un des charmes les plus remarquables d'un poème. Savoir travailler le rythme, c'est caresser son lecteur. Le fond est doux et ne brusque rien. Les tercets doucettement apportent un peu de cette musicalité qui manque dans les quatrains. Un peu. Merci pour cette tendre lecture. |
Anonyme
24/12/2018
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Bonjour Emilia,
Mêler la métaphore d'un nourrisson à des jeux amoureux provoque toujours la débandade du lecteur que je suis. La maternité me paraît bien loin de l’embrasement où le désir s’enflamme. Je sais que certains paient pour être bercés, mais la chose est rarement publiée dans la gazette locale. Non, décidément, cette invitation au bonheur me paraît lancée à des exilés du cœur qui réapprennent à marcher. Cela dit, le style alangui est en phase avec les enjeux qui semblent vouloir se dénouer. Mille fois pardon, le registre classique m’a attiré vers votre sonnet, mais je ne suis sans doute pas le bon commentateur pour ce cocon sentimental. Sur le débat que peut éventuellement susciter la rime flamme/âme, voici quelques-uns des éléments dont je dispose : - Elle ne semble pas clairement définie dans le traité Sorgel, qui après tout n’est qu’un vade-mecum tout à fait respectable des règles classiques. - Cette rime ne serait pas acceptée dans nombre de concours, qui refusent de faire rimer les sons ouverts (âme) avec les sons fermés (flamme). Les mots en ôle ne peuvent pas rimer non plus avec les mots en ole, ni les mots en ôme avec ceux en omme, etc… - Si on va chercher des références classiques datées des siècles concernés, on trouve des commentaires de ce type : « Deux syllabes dont l’une est longue et l’autre brève, forment une rime qui affecte désagréablement l’oreille. Telles sont âme et femme, grâce et place, entraîne et incertaine, accable et coupable, trône et couronne, etc…Il faut reconnaître que les grands poètes ne se font guère scrupule d’employer cette consonnance imparfaite. Il serait mieux de ne pas les imiter en ce point. » - De Corneille, classique entre les classiques : « Et souvent sans raison les objets de nos flammes Frappent nos yeux ensemble et saisissent nos âmes » (Médée) Emilia, vous voilà donc définitivement absoute. FrenchKiss désolé. |
Corto
24/12/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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"Comme un tendre écho au temps qui passe": extrait de l'exergue qui convient fort bien. Mais à partir de là je ne suis pas enthousiaste avec "ainsi qu’un nourrisson" ni "comme une adolescente". Il me semble qu'on est ici dans le secret d'amours adultes et donc inutile de revenir vers l'enfance.
Ceci dit, ce poème pose une belle scène de tendresse, moment intime d'un couple assumé, qui a su vivre en gardant "Ce sentiment intense et même polisson" avec "le secret des yeux où le désir s’enflamme…". Bravo et merci pour ce beau moment. |
Anonyme
24/12/2018
a aimé ce texte
Bien ↑
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" Une invitation au bonheur " que l'heureux compagnon n'aura pas de mal à accepter, surtout de vous sentir " lovée et tendrement frémissante ".
Un sonnet où l'amour est roi, et vrai. |
jfmoods
25/12/2018
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Ce sonnet en alexandrins, à rimes embrassées et suivies, suffisantes et riches, majoritairement masculines et consonantiques (avec glissement assonantique à la chute), évoque le mystère indicible de l'attachement amoureux, à l'image d'un inépuisable innamoramento (expansion de la première phrase sur 11 vers, rimes signifiantes : "frémissante", "caressante", métonymies : "tes bras", "ton cœur", "ta joue", "ta peau", comparaisons : "ainsi qu’un nourrisson", "comme une adolescente", jeu antithétique des adjectifs qualificatifs : "doux", "délicat", "évanescente", "cajoleur" / "intense", "lumineux", "éclatant", "étincelante", marqueur d'intensité : "un tel embrasement", point d'exclamation final).
Les coupes à l'hémistiche des vers 1, 3, 5 et 13 traduisent l'équilibre à l'oeuvre dans le poème tandis que l'enjambement du vers 7/8 fixe le vertige sans cesse réitéré des sens. J'avoue que je me suis enferré sur le tercet final. Au fil des deux derniers vers, on attend le pronom personnel ou le groupe nominal qui viendrait s'adosser au vers 12. Vainement. En lieu et place, une construction pronominale nous condamne à tourner en rond, à errer sans fin vers une chute introuvable. Dommage ! Merci pour ce partage ! |
Cristale
29/12/2018
a aimé ce texte
Bien
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Loin de moi l’intention d’ennuyer Emilia, mais, ce sonnet figurant en classique, voici quelques observations concernant la rime « âme-s’enflamme ». Page 28 du Traité de Sorgel il est dit qu’un son fermé et un son ouvert n’ont pas d’équivalence phonique.
D’autre part, la fonction phonétique du circonflexe sur « a » note un changement de prononciation. Donc, âme (son long et postérieur) et s’enflamme (son court et ouvert) n’ont pas la même consonance et forment des rimes imparfaites. Concernant le hiatus de « reflet/éclatant », le « t » de « reflet’ ne se lie pas. Beaucoup de mots avec la consonne finale « t » comme chariot - et - sujet - prélat (etc...) n’ont pas de liaison possible avec la voyelle initiale du mot suivant. Au pluriel la liaison est possible. Pour chaque mot cela est consultable ici : http://littre.reverso.net/dictionnaire-francais/definition Les hiatus ainsi que les rimes sans concordance phonique sont des erreurs de prosodie. Un poème élégant certes mais duquel j’aurais aimé ressentir un peu plus de passion, de densité dans l’expression des sentiments, de sensualité dans l’évocation du désir. Quelques maladresses :« comme une adolescente » « ainsi qu’un nourrisson » et tournures de phrases du deuxième tercet notamment donnent à l’écriture un aspect juvénile. Ce n’est pas une critique mais juste une observation. Peut-être que le dernier tercet mériterait une refonte du premier vers, tel qu'il est présenté, il n’a pas de sens. Avec mes encouragements, Cristale Edit : revenue pour petite correction :) |
Robot
28/12/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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Ah ! Les rimes… Les traités ne sont pas d'accord entre-eux et négligent les prononciations régionales. Dans ma Franche-Comté, flamme et âme se prononce à l'identique. Dans le Jura, certains secteurs proche de la Suisse prononce par exemple le mot forêt comme s'il se terminait par un "z" tout comme le mot forez, en allongeant bien la finale. Je vais dans la forèèe…
Ceci dit, revenons à votre sonnet pour vous dire que cet écho amoureux profite bien de sa structure classique et à la fois se lit et se décline oralement avec une certaine grâce. Pour le tercet, je vous suggère de changer "s'échange" par l'impératif échangeons qui permet une continuité entre le 1er et le second vers. (sous entendu que puisque nous sommes en peine de décrire, échangeons…) Vous utilisez le mot polisson dans vos vers, mais je crois pour ma part que je qualifierai ce texte d'un autre mot de votre vocabulaire: Votre poésie est cajoleuse… et ça me plaît. |
LEPOETEPOETE
30/12/2018
a aimé ce texte
Passionnément
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Emilia,
J'adore ce texte que je ressens comme si j'étais concerné en y voyant assurément cette étincelante flamme même si cela ne rime pas avec âme. Peu importe la forme, le monde beaucoup besoin de passion et de fond que de l'envie de paraître. C'est le ressenti qui compte, bravo Emilia. |
senglar
22/2/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour emilia,
Je prends ! Un tel bonheur au diapason, rien ici qui heurte, tout est douceur contenue, retenue, tout est concorde et pourtant l'invite est polissonne et l'embrasement n'attend qu'une chose : Allez-vous en ! Que le lecteur s'en aille sur la pointe des pieds ! Voyez je tire le rideau. ACTION ! Bon, me v'là dans l'noir moi ! "Invitation" mon oeil, c'est toujours pour les autres ! lol senglar |