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Poésie libre
Eminescu : Anémon, prince des nuées
 Publié le 27/03/09  -  7 commentaires  -  19593 caractères  -  44 lectures    Autres textes du même auteur

Anémon est un héros de la fin de l'Empire romain qui quitte son fort pour partir à la recherche du pays des Hyperboréens, loin vers le nord.


Anémon, prince des nuées




Nul ne saurait, ni en navire, ni à pied, trouver
la voie merveilleuse qui mène au pays des Hyperboréens.
La Muse n’en est jamais loin ;
partout tournoient
les chœurs des jeunes filles,
et les sons de la lyre et les notes bruyantes de la flûte.
Les cheveux ceints du laurier d’or,
ils festoient dans la joie.
Ni les maladies, ni la vieillesse pernicieuse n’atteignent
cette race sacrée, ignorante des labeurs et des combats…

Pindare, Dixième Pythique





I


Anémon en ce grand matin s’élançait
de son fort aux puissantes tours
éclos en ces temps troubles,
s’élançait
dans le vent frais qui fait frissonner les arbres.
Il se prit à courir sur l’étroit chemin
descendant son piton, ses rocs et ses forêts,
ses semelles légères effleurant seulement
la boue des ornières,
les flaques de la pluie nocturne ;
son manteau de brume l’entourait, volait,
claquait sur ses talons.
Il traversait ses terres
où ses serfs depuis peu
avaient engrangé le foin de l’hiver ;
les vaches encore dans les verts pâturages
paissaient.
Mais le vent frais s’apprêtait
à jaunir les bois des collines.


Où cours-tu, Anémon,
dans ce froid matin de septembre ?
Le jour n’est pas levé.
Est-il temps, crois-tu, de voyager ?
Tête baissée, tes longs cheveux flottent
au vent fou
et tes jambes fines semblent pouvoir
te mener on ne sait où.

Quoi ?… Le pays des Hyperboréens !


Oui, Anémon a rêvé du pays des Hyperboréens.
C’était dans sa vaste bibliothèque
aux longues heures studieuses.
Le jour de hautes fenêtres
sur les murs aux fresques variées
tombait.
Anémon s’était plongé
dans un manuscrit épais, ô poussiéreux,
où revivait le monde de jadis,
Apollon,
les dieux qui ne sont plus.
Anémon avait vogué
parmi les lettres et les enluminures
comme le jour finissait.
La nuit.
La lumière de sa lampe avait faibli.
Il avait dormi sur l’épais papier…
et rêvé d’un pays lointain
au-delà des frimas
de la douleur et de la mort ;
loin vers l’Aquilon,
un pays entouré de hautes montagnes
où se rendait le dieu
une fois l’an.
Des étendues verdoyantes se déroulaient devant lui
à perte de vue,
et des fleurs de mille couleurs,
aux senteurs les plus suaves, les plus enivrantes,
partout par myriades.
Près d’un ruisseau clair qui coulait
sous des pommiers parsemés
de boutons de roses,
dansaient de ravissantes
et blondes créatures
et les pétales éclatant de blancheur
tombaient
sur leurs reins aux rondeurs harmonieuses,
leurs beaux seins blancs aux bouts rosés.
Anémon espérait là-bas,
près du dieu, d’une race immortelle,
s’enivrer de nectar et d’ambroisie
boire dans des yeux d’azur
le bonheur et l’éternité.

Les arbres avaient jauni.
Anémon dévala ses monts,
puissant bouclier des Arvernes.
Et son pays disparaissant,
en sa jeune poitrine
son cœur se serra.
En bas, le Rhodanum,
entre ses berges aux longues herbes sèches,
coulait le bleu nuit de ses eaux paisibles.
Le Rhodanum,
importante artère
qui portait ses nefs de Lugdunum
vers la lumineuse Méditerranée,
ce cœur battant du Romain Empire.
Le Rhodanum.
Tel un poisson qui fend
l’eau d’un ruisseau scintillant,
Anémon plongea dans le fleuve.
Et l’eau froide et la fraîche bise
n’entamèrent point
la vigueur de ses membres,
la vivifièrent.
Ses pieds clapotant,
des gouttes d’eau, dans sa course reprise,
de ses cheveux se détachaient
et s’irisaient de l’horizon blanchissant.

Il prit d’assaut les contre-forts alpins
qui moutonnaient de forêts rougeoyantes.
Le vent avec le soleil se levait,
agitant les arbres,
et les feuilles empourprées
en tourbillonnant
face à lui l’assaillirent
et la pluie de l’automne,
sur les vastes collines
dans le grand matin.

Puis les forêts s’affaissèrent,
leurs branches dépouillées,
et des crêtes abruptes devant lui
se dressèrent.
Quelques flocons de l’hiver
tournoyant, virevoltant,
en se posant,
fondirent sur son visage.


Les hautes crêtes des Monts Alpins !
Anémon,
dans ta folle ardeur,
tu les grimpas
comme un aigle prend son envol
et, léger, les bras écartés,
tu t’élevas jusqu’aux sommets
blanchis, immenses,
pour saluer le Soleil !

Tel un funambule,
tu marchas sur le fil ténu
des chaînes déchiquetées
penchant d’un côté,
de l’autre,
au vent des cimes
qui en vain voulait te perdre.




II



Mais vois-tu bien déjà
sous toi
les plaines affreuses que tu vas
traverser ?

La Germanie !
Anémon a franchi les vallées
où se blottit
la tranquille Helvétie.
La Germanie !
Anémon s’est laissé glisser
sur le versant nord des Monts Alpins
– c’est un enfant qui joue
sur les pentes enneigées.
La Germanie !
Il a pénétré la forêt Hercynienne,
cette forêt où aucun
habitant du Romain Empire
ne se serait aventuré.

La Germanie, mais ses arbres énormes,
sous une poussée de sève,
bourgeonnaient.
Dame Nature
faisait flotter dans l’air
son parfum voluptueux ;
et sous son pied léger,
les fleurs naissaient et s’épanouissaient,
dans les clairières où résonnait
le pépiement des oiseaux.

Il faut poursuivre encore en
cette forêt enchantée,
le pays rêvé peut-être est tout proche…

Le silence soudain,
un inquiétant murmure
qui monte comme il avance,
la Forêt se fait dense
sombre
un bruit strident, une rumeur immense,
Anémon avance,
les feuilles tout à coup plus vertes
laissent échapper quelques rayons.
Le voilà qui écarte les branches…


Les Germains !

Le fer contre le fer gémit.
Les pieds en cadence
font trembler la terre.
Des hordes de barbares,
haches, piques, boucliers, épées aux poings,
sont en marche.
De leur casque robuste
sort une crinière enflammée.
Leurs barbes rougeoyantes caressent
l’acier sur leur torse puissant.
Mais ils sont affreux !
C’est une coulée de lave
qui se nourrit d’affluents multiples
et s’en va se fracasser contre le limes.

Les vieux légionnaires sur leurs remparts
tiendront-ils ?

Anémon, prince des nuées,
ton fort est empli d’armes
et puissante ton armée.
Plutôt que de poursuivre
ton rêve solitaire,
ne devrais-tu pas défendre
tes verts pâturages, tes villas prospères,
ton troupeau de manants ?


Anémon s’enveloppa
de son manteau de brume,
ce manteau qui le dissimulait
aux yeux ennemis,
le faisait confondre
avec ces lambeaux de brouillard
que le vent chasse en automne
sur les prés détrempés,
et tel un faon hors de son gîte,
il quitta la forêt Hercynienne,
sûr de n’être vu de personne,
mais timide et tremblant.


Cours, Anémon, cours,
quitte cette marée barbare
prête à te submerger !
Reviens sur tes pas !
Derrière le limes,
défends ta contrée !


Mais Anémon remontait
à contre-courant
les flots affreux,
traversant les plaines de Germanie.
Un géant hirsute
parfois
qu’il avait frôlé
tournait ses yeux mauvais
à la recherche
d’un invisible ennemi.

L’été arrivait,
et les femmes germaines
dans leurs monumentales chaumières,
seules,
engrangeaient la moisson,
nourrissaient toutes ensemble
de leurs grosses mamelles
leur innombrable progéniture,
jeunes pousses plus tard
à l’étroit sur leur terre,
poussée de sève
qui ne demanderait qu’à s’épandre.
C’étaient les géants futurs
qui dans une folle épopée,
abattraient Rome
et ses douze siècles d’Empire.




III


Au pays des Jutes,
au bout de ce fer de lance
qui s’en va
éventrer la Mer du Nord,
le Soleil à main gauche
laissait une coulée de sang
dans les flots bleus se répandre ;
et au-delà de cette coulée,
une terre
que dorait le soir.


Tu recules, Anémon.
Tu vois bien que ton entreprise
est folie,
qu’il n’est rien là-bas,
que ton bonheur n’est nulle part
si ce n’est chez toi.

Tu recules…
tu repars
de l’avant, tu t’envoles, Anémon,
semblable à ces astres
qui traversent le firmament
par une belle nuit d’été,
et quand
dans l’herbe allongé
le rêveur les aperçoit,
il fait aussitôt un vœu
secret
qu’il garde au fond de son cœur.
Semblable à ces astres filants,
dans le ciel tu t’envoles, Anémon,
au-dessus des flots ensanglantés
et de l’autre côté
tu t’en vas poser le pied
sur la terre des Vikings.


Les membres douloureux
de l’effort violent,
après une longue journée de course,
c’est d’un pas traînant
qu’Anémon longea ces rivages âpres
où s’affairaient des peuples naissants
tout aussi flamboyants
que les Germains ;
et de leurs bras vigoureux,
ils construisaient ces drakkars
qui devaient à plusieurs siècles de là
écumer les mers d’Europe
– les massacres, razzias, pillages ! –
du froid pays des Sarmates
à la Sicile clémente.

Tandis que les feux çà et là
s’allumaient
projetant de vacillantes lueurs
sur ces peuples jeunes – ô ils s’enivraient –,
comme il longeait le rivage,
Anémon sentit la fatigue
peser sur ses épaules ;
le dieu du Sommeil malgré lui
appliquait sur ses yeux
ses rêveuses mains ;
et les éclats de voix, rudes,
lui semblèrent s’éloigner ;
les murmures de la Nuit noire ;
les feux, les corps massifs,
les dents luisantes
autour de lui se brouillèrent.
Semblable à l’homme mûr
qui toute une journée durant
s’est adonné aux travaux des champs
et qui sent ses genoux trembler
tandis qu’il gagne sa modeste demeure,
après avoir dévalé
des Arvernes le bouclier,
traversé à la nage
le large Rhodanum,
gravi les Monts Alpins,
après avoir souffert
la vue des barbares en marche,
volé au-dessus
des flots de la Mer du Nord,
Anémon, de fatigue brisé,
se laissa choir
sur une frêle embarcation
qui dériva.


Dors, Anémon,
rêveur fou
perdu dans un monde insensé,
vois le poète
qui sur ta barque
recouvre ton corps épuisé
d’une chaude couverture,
entre ton oreille et le bois rugueux,
il amasse la soie
d’un mol oreiller.
Il caresse un instant
de pitié
ton front hâlé,
ridé demain
par les soucis du voyage.
Vois, sur tes yeux clos,
il fait pleuvoir ton rêve :
ces beautés aux cheveux dorés
qui d’un bras rose,
les yeux riant de bonheur,
t’attirent à elles,
sous les pommiers en fleurs.
Égare-toi un instant
sur les chemins merveilleux
du Songe,
Anémon,
ta route est longue encore,
ô dors Anémon,
tu as tant à souffrir !




IV


Dans une brume étrange,
sur des rivages irréels,
la barque doucement
accosta.
Anémon mit le pied
sur la Terre du Bout du Monde.

Les Finni, des pays Baltes
nouvellement débarqués,
venaient de repousser les Lapons
dans les forêts froides du Nord
et leurs villages de pêcheurs
aux cabanes serrées
grouillaient
dans la brume étrange,
tunnel sombre qui peut-être conduit
à la lumière éthérée ?

Toujours vers l’Aquilon,
Anémon s’enfonça
dans une pluie glacée,
parmi les grands lacs,
tels de larges flaques
au cœur des forêts
humides de bouleaux,
aux feuillages à nouveau jaunis.
Les huttes pauvres et rares des Lapons
çà et là éparpillées,
puis la solitude
seule
des forêts immenses.
Triste soirée d’automne
où le jour sans fin
lui parut un siècle.

Longue et triste soirée d’automne
qui s’acheva enfin.
Du haut des Monts de Norvège,
les dieux du Froid,
levant au ciel gris leurs yeux de métal
firent en minces lambeaux
tomber les nuages,
puis d’un bras rageur
lancèrent leurs vents,
qui s’emplissant des étoiles fines des flocons
fouettèrent Anémon.
Les lacs se figèrent ;
Les arbres se chargèrent
peu à peu
d’un pesant fardeau.
Et les pieds d’Anémon
de s’enfoncer
dans la neige épaisse,
son corps tout entier
de s’arc-bouter
face à la démence des vents.

Les vents se turent.
La nuit bleutée,
les astres scintillants
et la neige aux reflets lunaires.
Les dieux laissaient Anémon
progresser lentement
sur les vastes étendues du Grand Nord.


Mais… ces monts au loin,
Anémon,
oui, là-bas,
ces monts…


À travers les grands bouleaux
chargés de givre,
grands fantômes pétrifiés,
Anémon aperçut
les hauts Monts de Norvège
qui trônaient
sous l’horizon pâlissant
dans leur glaciale majesté.
C’était le rempart infranchissable
qu’avaient élevé
les dieux de l’Ancien Monde
pour se protéger des religions nouvelles,
que gardait impitoyable
le grand dieu Hiver
au sceptre de fer et à la couronne de cristal,
le grand dieu Hiver,
maître des dieux du Froid et de tous leurs vents.

Anémon courut
avec l’ardeur du dernier espoir,
les restes de sa jeunesse,
courut,
comme un mendiant
auquel un passant généreux
a jeté
une poignée de pièces qui roulent sur le pavé.
Et sa main gercée
misérablement
chercha quelque prise
sur la paroi escarpée.

Pauvre fou !
Il s’était élevé déjà,
imperceptible insecte,
à une hauteur vertigineuse,
quand les dieux du Froid,
après s’être apaisés,
se déchaînèrent.
Un malheureux mortel, ô sacrilège,
prenait d’assaut le pays des dieux !
Sous les ordres du grand dieu Hiver
du haut des Monts de Norvège,
comme des brigands en embuscade
sur les hauteurs d’un défilé,
qui assaillent de pierres et de traits
une armée en déroute,
sous les ordres du grand dieu Hiver,
les dieux du Froid
en rugissant
sur Anémon déchaînèrent
toute la fureur de leurs vents.

Sur Anémon,
ô pauvre Anémon !,
les vents se précipitèrent
et ils l’eussent enlevé
comme une balle de foin
dans l’été suffocant,
une balle qu’emporte
un tourbillon de chaleur
et qui monte tournoyant,
ô comme pour joindre le ciel bleu et serein…
puis soudain, parce qu’elle s’est trop élevée,
au sol s’abat
en une pluie de brindilles.
Ainsi sur Anémon
les vents se précipitèrent
et ils l’eussent enlevé
et jeté dans quelque faille désolée
où il eût dormi
sous le froid linceul
de la neige accumulée ;
à jamais oublié
dans sa tombe solitaire.
Les vents l’eussent enlevé
s’il ne s’était agrippé
au roc
de sa main roidie ;
maigre, exténué,
il faisait glisser ses doigts
soulevant son corps brisé
plus haut
toujours plus haut
et les forêts blanches de givre et les lacs figés par le gel,
sous lui minuscules,
dans les lueurs cendrées du soleil naissant.


Tu es si petit, Anémon,
recroquevillé comme tu es,
tu es si petit
sur cette paroi immense !
Mais quelle détermination
sur ton visage buriné,
dans tes yeux hagards,
tu ne vois, au-dessus de toi,
que le sommet,
tu as pour seule pensée
– et tu en es tout proche –
le pays rêvé
et les verdoyantes prairies,
les fleurs éternelles,
les déesses blondes
et leur chair à toi seul offerte.
De l’autre côté la félicité.
Encore un effort, Anémon.
Vois-les qui rient
et dans leurs bras parfumées
te font oublier les fatigues endurées.
Encore un effort, Anémon.
Oublie le froid qui te paralyse,
la tête qui te tourne.


Une main ridée
sur le sommet aigu
un malheureux en haillon
qui se hisse…
qui cherche quelque chose de ses grands yeux sombres
de l’autre côté…
Il se tient debout,
essaie de lever ses bras douloureux
dans la quiétude inhumaine des cimes.
Face à lui,
aussi loin que portent ses regards,
les tristes flots de la mer de Glace
sombres, hérissés,
les tristes flots de la mer de Glace
semblables au Fleuve des Enfers.
Les dieux du Froid,
le grand dieu Hiver
et tous leurs vents
avaient fui,
avaient fui Apollon
et les dieux de l’Ancien Monde,
les Hyperboréens,
dans l’univers des légendes.
Les bras d’Anémon
retombèrent.
Le soleil se levant
sur son rêve évanoui
tout d’un coup
blanchit sa longue chevelure.




V


C’est un vieillard las qui, un siècle plus tard,
retrouva le pays qu’il avait laissé.
Les bouillants Germains,
faisant sauter le limes,
s’étaient déversés
dans les beaux champs de la Gaule prospère.
Depuis longtemps
la bataille perdue
et passé le Romain Empire.
Du pays d’Anémon,
les granges fument encore,
ses troupeaux sont dépecés, son fort éventré,
brûlés ces beaux manuscrits
sur lesquels il s’endormait enfant.
Une race guerrière
inaugurant le Moyen-Âge
a ravi ses terres,
ces verts pâturages ombragés de hêtres
si charmants au printemps.
Le pays que tu as laissé n’est plus,
Anémon,
ô Anémon, prince des nuées !


 
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   Pluriels1   
27/3/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
La Belle Histoire!

Un très beau Dit qui m'a mené sur tes chemins sans me lasser.

Mes Pluriels (...courts).

   Anonyme   
27/3/2009
Je ne doute pas de la qualité littéraire de cet écrit, très lyrique, mais j'ai calé à la fin du premier chapitre. Je n'ai pas eu envie de suivre ce prince des nuées plus loin.
bravo quand même pour votre travail, et votre écriture.

   David   
27/3/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Eminescu,

Anémon, drôle de masculin d'anémone la fleur, symbôle de l'abandon il paraît... Le héros aura été fidèle à son rêve jusqu'à la folie, un si long hommage pour une lubie, le narrateur semble aussi fou que le héros. Et pourtant cette fièvre, de l'un comme de l'autre, fait rêver, bravo !

   Anonyme   
27/3/2009
Ave Eminescu ! Anémon, cest l'Illiade et l'Odyssée d'un seul tenant... les sirènes en moins. Près de vingt mille caractères pour une poésie, c'est looooooooooong, beaucoup trop long à mon avis, d'où le peu de lectures et commentaires. Le voyage du héros s'étalant sur un siècle, ceci explique sans doute cela, mais quand même ! Cela étant dit, il y a dans ce texte, beaucoup d'enthousiasme de la part de l'auteur. Au plaisir de te relire... mais un petit peu plus court, s'il te plait !

   xuanvincent   
27/3/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je suis assez d'accord avec Alexandre, ce n'est quasiment plus un poème... mais une épopée à lui seul, ce poème.

Si le texte a fini par me paraître un peu long, je l'ai trouvé comme les précédents bien écrit, avec ce même souffle qui m'avait paru les caractériser.

   aldenor   
30/3/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Les idées, l’élan poétiques sont présents. Mais je trouve que la forme n’est pas toujours à la hauteur de l’intention. Je vais prendre des exemples de la première strophe :
« Eclos » on ne sait pas à quoi il se rapporte. « Se prendre à courir » au lieu de se mettre à courir ou courir simplement. « Le piton du chemin ». « Paissaient » qui tout seul ne fait pas un beau vers.
Ailleurs, certaines envolées épiques m’ont paru assez naïves. Ailleurs encore, le rythme est trop léger, trop facile.
Enfin l’usage des temps me dérange : Le récit saute de l’imparfait au passé composé au présent. Sans que rien ne justifie ces variations. A mon sens le temps présent convenait d’un bout à l’autre.
Tu t’attaques à un genre difficile. Il n’y a qu’à comparer avec le Pindare que tu nous donnes en exergue : qui d’abord est au présent, ensuite a la cadence, le pouvoir d’exalter des grands récits épiques. Si tu veux rivaliser avec ça, il faut épaissir, travailler davantage.
En tous cas bravo pour cette tentative.

   Anonyme   
23/11/2016
 a aimé ce texte 
Vraiment pas ↑
C'est une lecture très soporifique, je ne suis pas allé jusqu'au, j'ai décroché, pour moi c'est d'un ennuyeux à lire, car il y a bien trop de détails, sans intérêt d'ailleurs, dans l'ensemble. Un texte plus concis m'aurait déjà intéressé, mais là, hélas vous vous êtes perdu dans une multitude de développement qui tourne un peu en rond, il y a de très nombreuses répétitions d'actions.

Avec un peu de courage, je suis revenu à la lecture, et je suis allé finalement jusqu'au, et cela confirme ma première impression, c'est un écrit bien, bien trop long, ce qui le rend très laborieux à lire, il y a trop d'énumération.

Je n'ai finalement retenu rien de ce texte, et votre héros est noyé au milieu de tout ce flot de mots intempestifs. De plus je n'aime pas cette forme, qui fait aller le regard de gauche à droite comme sur un cours de tennis, c'est fatigant cette gesticulation pour lire cet écrit.


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