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papipoete
21/11/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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libre
Le grand Ordonnateur est entré dans cette chambre, où tu t'éteins doucement Maman ; et je te regarde partir, je vois cette ultime larme couler et son puits se tarir, mais mon amour pour toi déborde, tant je t'aime ... Viendra ce jour où je te rejoindrai, et ton visage sur moi se penchera, et nous ferons ensemble un voyage éternel . NB nous avons connu ce grand départ, où Maman fait sa dernière valise, et nous laisse sur ce quai, désemparés ... pour un " au-revoir " puisque on se retrouvera un jour ... ( je veillai la mienne des nuits durant, et lorsque je décidai d'abandonner, arrivé chez moi l'hôpital appela pour dire que Maman venait de mourir ... ) l'ultime strophe me touche particulièrement papipoète |
lucilius
30/11/2018
a aimé ce texte
Bien
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Je puise beaucoup d'amour et d'émotion dans ce texte, avec en prédominance une quête vers l'infini "de l'amour éternel d'une fille pour sa mère".
Quelques expressions ressassées comme "me baigner dans l'eau de tes yeux", "respirer ta bouche" mériteraient d'être reformulées. |
Vincent
19/12/2018
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Bonjour
il me fraudais écrire tant de poèmes pour dire à ma mère tout l'enfer qu'elle m'a fait subir et qu'elle est à l'origine de l'handicap que je subirais jusqu'à la fin de mes jours, que je ne peux lire vos mots sans souffrir |
Annick
19/12/2018
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Votre poème correspond si justement à ce que j'ai ressenti lors de la mort de ma mère qu'il m'a touchée en plein cœur.
Cet amour là est indélébile. Pour ma part, j'ai fait le deuil de la personne parce qu'il le faut bien, mais pas de la mère qu'elle était. Qu'on soit fille (c'est le cas dans votre poème) ou garçon, on perd la femme de sa vie. Il y a quelque chose d'extraordinairement intime dans votre poème, en ce sens que vous êtes liées corps et âme. Me baigner dans l'eau de tes yeux Qui laisse échapper Une perle, un diamant Glissant doucement Sur l'arête de ton nez presque bleu Boire la goutte de cristal Au goût salé Qui me rappelle nos câlins d'antan Quand nous riions aux larmes, enlacées Aimantes et insouciantes. |
Stephane
19/12/2018
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour emju,
Comment expliquer qu'un texte vous émeuve autant et le commenter ensuite en employant des mots qui ne seront pas assez forts pour décrire ce que vous ressentez ? Vous avez su peindre ce tableau avec une telle délicatesse que le regarder se suffit à lui-même. Cordialement, Stéphane |
Anonyme
19/12/2018
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Texte émouvant et sensible, sur la disparition d'un proche.
J'aime beaucoup, par exemple : "Tu pars en voyage quelque part Où je ne serai pas." Ou encore : "J'embrasserai tes yeux, ton nez et ta bouche Et, près de toi, m'allongerai sur la couche De l'amour éternel D'une fille pour sa mère." C'est dit simplement, avec pudeur. Bravo. |
Zorino
19/12/2018
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Bonjour em(j)u,
Selon moi, l'émotion - lorsqu'elle est trop forte et vraiment sincère - ne se transmet pas avec des mots, elle se transmet par le biais du langage corporel. Votre magnifique poème me rappelle tant de tristes souvenirs qu'il me semble que seul mes larmes suffisent à vous témoigner le sentiment qu'il m'évoque. Merci pour ce touchant et précieux partage. Je reviendrai vous relire avec grand plaisir, histoire de me faire un peu de mal... |
Anonyme
19/12/2018
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Bonjour Emju,
Le témoignage est émouvant, sans doute même poignant pour cette fille qui parle de sa mère. Reste le lecteur, en tout cas celui que je suis, face au dilemme de l’expression poétique. Pour moi, votre texte n’est que le canevas, le brouillon du poème à écrire. Vous en êtes au premier degré de la composition. Je n’attends pas des mots comme « Ton visage est un paysage/Où je ne me promènerai plus. » Tous les visages sont des paysages, et donc j’attends plutôt le mot qui distinguera celui du visage de votre mère. Le mot « paysage » fait partie des mots généralistes qui devraient être interdits en poésie. Le poème entier souffre de cette universalité des sentiments, réduite à une spontanéité trop prosaïque. La poésie c’est l’inverse du clonage des mots et des émotions. « Me baigner dans l'eau de tes yeux » : j’avoue que ce n’est pas très engageant pour poursuivre la lecture. Mais ne vous formalisez pas, j’ai aussi abandonné Katherine Pancol à la dixième page d’un de ses romans, alors qu’elle croyait sublimer le regard d’un personnage en écrivant : « Elle avait les yeux bleus comme un lac. » Vous avez des idées, le sens du rythme, reste à élaborer votre propre langage. Mais peut-être que l’important est juste de trouver un écho dans le public, et je ne doute pas que celui-ci revienne favorablement à vos oreilles. FrencKiss |
plumette
19/12/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Emju,
les mots sont simples pour décrire " le passage": saisir cet instant et leur donner vie, un paradoxe réussi. Je me serai bien passée de la chambre d'hôpital qui est triviale, et dit ce que le lecteur a deviné. Une belle émotion se dégage de ce poème parce qu'elle est partagée. Certaines phrases sont un peu convenues ( l'eau de tes yeux, ton visage est un paysage) parce qu'il faut ici apprécier la langue choisie par le poète ! Plumette |
Corto
19/12/2018
a aimé ce texte
Passionnément
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Voici un texte bien émouvant. Vos descriptions sont très bien formulées, détaillées, avec le ton juste.
Petite réserve pour une phrase brutale et inutile à la compréhension: "Dans l'air confiné de la chambre d'hôpital." On frémit au silence définitif avec "Ta bouche répond fait un drôle de rictus puis, se fait muette, condamnée à ne plus dire les mots que j'aimais." Qui n'a jamais contemplé un visage aimé comme dans:"Ton visage est un paysage où je ne me promènerai plus."? Les deux dernières lignes viennent comme une récompense après un moment si éprouvant. Bravo. |
Anonyme
19/12/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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Quel que soit l'âge ou cela se produt, c'est un très grand chagrin de voir s'en aller la maman.
Beaucoup de sensibilité exprimée dans ce texte, sans pathos aucun. Des images belles parcequ'elles sont vraies. "Tes lèvres si pâles dressent un barrage Entre toi et moi, indestructible." " Ton visage est un paysage Où je ne me promènerai plus." Un texte émouvant. |
domi
19/12/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un poème très émouvant, les mots servent comme ils peuvent cette émotion, et on dirait presque qu'ils deviennent "secondaires"...
Le début est magnifique et tragique : comparer cette larme de douleur agonisante aux larmes des anciens fous- rires est poignant. |
Vincente
19/12/2018
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Difficile de ne pas se laisser emporter par l'émotion débordant des mots de l'auteur. J'ai pour ma part très vite oublié les mots, ceux-là même qui doivent dire en s'effaçant, en se fondant dans la narration. Si très vite, j'ai abandonné le regard critique, c'est aussi parce que l'expression était attentive et délicate, les métaphores étaient inspirées, la forme bien écrite. Dès "l'eau de tes yeux" et "la goutte de cristal", images évoquant un champ au flux immense, j'étais acquis à votre intention.
J'ai un instant regretté une certaine chronologie (elle arrive dans la chute), j'ai craint la sensation de description, mais j'ai préféré ne pas me crisper par quelques rigueurs. J'ai préféré suivre votre regard épanché pour atténuer l'éperdue douleur qui laisse hagarde la petite fille démunie. Il est bon que la poésie parle comme le cœur dans une forme qui respire comme elle pense. |
Castelmore
21/12/2018
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Mathieu Molé a dit de Chateaubriand qu’il avait l’art « d’exprimer les émotions qu’il ne ressent pas »...!
Alors l’art pour l’art ? Rien de faux , d’artificiel, de surjoué... Ce poème dit vrai cela me suffit. |
INGOA
21/12/2018
a aimé ce texte
Pas
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Je trouve l'écriture de ce texte très linéaire, parfois légère, voire condescendante, alors que le sujet particulièrement grave et poignant justifierait une alternance de force et de faiblesse.
Des répétitions sans plus-value : ton nez presque bleu… ton nez qui s'essouffle, j'embrasserai ton nez… Des poncifs : une perle, un diamant… boire la goutte de cristal… les yeux, les paupières, la bouche, le nez, le visage. Et le cœur dans tout cela ? Et la pudeur des mots trop endoloris par la tristesse ? Votre archet ne parvient pas à faire vibrer ma corde sensible. |