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Chansons et Slams
emmyndisorderly : Noa karezza
 Publié le 11/07/23  -  10 commentaires  -  2963 caractères  -  133 lectures    Autres textes du même auteur

Une jeune femme dont l'existence est dissolue et ayant des idées suicidaires griffonne quelques idées sur son journal intime.


Noa karezza



Pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font.

Me voilà, damnée de plus éraflée de vermeil luttant à sa perte, dans ce monstre techno-capitaliste qui brandit ses oriflammes assassines.
Je rêvais d'une société inclusive, sans foi ni loi établies, sauf celle qu'on s'choisit.

Tu les vois ces tanks aux frontières, cent fois prêts à bombarder ?
J'aurais tué cette barbarie légionnaire et ces seigneurs de guerre qui mutilent ma terre.
Tu les vois ces enfants de couleurs kalach au cœur ? Tu les vois ces enfants blancs biberonnés aux écrans ?

Je songeais à un système sans castes, sans étiquettes, sans barrières, sans filtres, sans blister, sans glitch.
Je crachais sur les injonctions sociales qui nous enchaînent, nous freinent, rendant souvent aveugles, fanés avant l'heure, impuissants.
Être un ascète, un athlète, une tête.
Bien manger, bien travailler, bien chier. Et ne pas laisser de trace. Surtout pas.
Être svelte, gaulé, bronzé en été.

Sois belle et mouillée à souhait, sois éphèbe la queue dressée vers les lèvres fertiles.
Bande plus fort, sois viril. Offre ton ventre et fais des gosses pour nourrir le grand capital.

Sois sage. Détruis-toi à 200 km/h, blindé aux amphéts'.
Repousse les limites de ta berline mate, franchis la ligne, sur les axes convexes.
Je rêvais un monde où les peuplades retirées d'Amazonie, des îles Pacifiques, où les tribus mongoles apprendraient bien plus à nos mioches que ces fantoches issus du corporatisme éducatif.
Dès l'enfance, conditionnés à être tantôt enhardis, tantôt serviles puis abrutis scotchés aux black screen, bientôt sujets au spleen. Hey Baby, Big data est là !

J'ai eu l'audace de rêver. Que le bien-être, le soin et la santé auraient l'hégémonie, ne serviraient aucune industrie. Que les médecines ancestrales feraient de l'ombre à Bayer.
Science for a lovely death.
Philip Morris finance ta chimio. Ton cancer, bien placé, rapporte gros. Et ça prolifère, partout aux quatre coins du globe.
Ces masses grouillantes de cancrelats qui me révulsent.

C'est ce que j'écris sur mon herbier, assise sur le premier toit du monde, j'ai une vue prenante sur le capitole en acier blindé.
Les putes s'affairent dans leurs costumes Burberry, la tête penchée sur leur rectangle en verre.
De lithium et de cobalt, aujourd'hui, on se nourrit. Et ces canailles en trois-pièces la main sur le baril, ceux-là même qui creusent les sillons de la famine.

Progrès, croissance, pérennité, profit, crimes d'inhumanité.

Regarde, le grand remplacement a commencé.
De Kaboul aux forêts sibériennes, de l'Arctique à Banda Aceh, Gaïa gronde et crache les immondices humaines enfouies dans ses strates sacrées. Mais faut pas pleurer, faut pas pleurer, pourquoi pleurer. Faut mettre un masque.
Ils confineront pas ma colère.


 
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   jeanphi   
3/7/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour,

Pour en faire une chanson vous devriez encore davantage rogner les angles. Par exemple
"De lithium et de cobalt, aujourd'hui, on se nourrit."
Pourrait entrer dans :
Le lithium me nourrit et le cobalt, aussi.
Ça n'est qu'une remarque.
Beau texte, très bien pensé, défaitiste certes, dans une chanson, sans l'exergue, vous pourriez terminer par un petit paragraphe dans lequel la narratrice attribue finalement l'aigreur de son propos à sa situation, ou bien en rajouter une couche en universalisant le conformisme, l'opportunisme et l'individualisme en manière d'excuse à la situation que vous dépeignez.
Relativisme réaliste, chouette vocabulaire et suite dans les idées, attention à la censure tout de même 📢 !

   Lebarde   
4/7/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
Ça se chante? ah bon mais en slam en rap?
En fait je n’y connais rien ni en l’un ni en l’autre, mais comme on demande de lire, de commenter et peut-être de décider de l’avenir de ce texte, je donne mon avis.
Je ne suis guère client, ni du sujet polémique ni du propos fourre-tout ,  « je dis tout, je critique tout et je crache tout avec le venin », ni de l’écriture qui manque cruellement de poésie.
Peut-être devrais-je m’abstenir? Peut-être en effet …
Pourtant je dis que je n’aime pas et je m’en excuse auprès de cette jeune femme courageuse.

En EL
Lebarde

   Donaldo75   
5/7/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Il y a un truc dans ce texte ; la personnalisation à la première personne du singulier le rend incarné. L’alternance de phrases courtes et de phrases longues lui donnent du rythme, celui de la rupture. Les images parfois violentes sont servies par un champ lexical approprié, même si je le trouve encore assez sage. Le fond mélange plus de sujets et d’idées ce qui le rend riche et complexe. Je félicite d’avance celles et ceux qui écriraient un commentaire composé sur ce poème s’il était publié, parce qu’il y a de la matière un peu comme quand on joue au mikado sauf qu’il y a plus de types de bouts de bois que dans le jeu. Je sens des cerveaux gauches exploser en vol.

   Vincent   
11/7/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour,

Je vais sur mes 86 et je l'attendais celui-là

Je me suis surpris à accompagner ton (vu la différence d'âge...!!) texte en battant la mesure

La forme je n'y connais rien, mais le fond quelle jouissance, ça explose de contemporain du magnifique contemporain, je suis un ex soixante hui tard, en je me demandais si il avait encore de la bonne graine "J'ai adoré le com : cette jeune femme "courageuse" lol....

Alors avec ton texte je suis servi

   papipoete   
12/7/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
bonjour emmyndisorderly
( ben dis-donc, quel pseudo ! )
" pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font... " à vérifier !
Un texte kalachnikof, qui dézingue tout ce qui bouge, sauf ces extraterrestres que semble affecter votre plume ( des non-riches, des peace-and love aux idées... , des humains qu'aucun vaccin ne put sauver, des tours-jumelles qui jamais ne s'écroulèrent, du " fais comme je te dis, mais le matin reste au lit ! )
NB Martin Luther-King rêvait, mais pas à l'impensable, car toute la Terre n'était pas pourrie ! ( Soeur Théresa, Gandi, Mandella, les époux Aubrac, Albert Jacquard, notre Michel Colucci )
Même Raoni d'Amazonie ne cracha pas sur qui l'aida !
Par moment, on se croit ailleurs que sur la planète bleue, où tout n'est pas rose, où rien n'est à prendre tout à jeter !
" Philip Moris finance ta chimio " est le genre de phrase qui fait mal à qui vit dans le pays de Irène et Joliot Curie, Pasteur, Ambroise Paré, Christian Cabrol !
Dans notre France et ailleurs, on a des éminences, hélas de la crapule, du Diable ; mais...
Je n'aime pas du tout votre réquisitoire, et qui plus est, la grossièreté " bien chier ", n'est pas mince affaire quand même ça, va mal ( mon copain vu hier en hôpital psy, en plus de son terrible spleen, chie sans arrêt ; mais ça va aller mieux, avec des medocs ! )
" ton cancer, bien placé rapporte gros... " merci pour Michel, maman et papa, mes êtres chers !
Je blêmis face à ce que vous avez écrit ci-dessous ; cela m'attriste énormément.
Edit ; le lendemain de mon commentaire ; je n'ai pas lu la ligne précédant votre récit ; aussi mes mots purent-ils être moins abrupts ? Et pourtant, pour avoir les idées aussi nettes, me laisse à penser que même sortie d'un terrible spleen, vous écririez la même rédaction...

   Corto   
11/7/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
"quelques idées dans son journal intime" me parait bien résumer cette démarche.
En d'autres termes c'est fourre-tout, non construit, non écrit, du brut de brut où il faudrait commencer à mettre un peu de cohérence. Du moins si on veut s'approcher d'un texte lisible et utile.
Ce texte balaie toutes les révoltes possibles. Ah non il nous manque un couplet sur les immigrés qui se noient en Méditerranée.

Vous l'avez compris ce genre de pataquès n'est pas ma tasse de thé: ça me semble un brouillon, des idées non utilisées pour en faire un vrai texte de révolte.

Une autre fois ?

   Provencao   
11/7/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour emmyndisorderly et bienvenue

Plusieurs lectures pour mieux appréhender votre texte . L'image poétique dans votre écrit n'est à mon sens pas complaisante à un élan. Elle n'est pas , non plus, l'écho d'un passé. C'est précisément l'opposé : par l'éclisse d'une image, les crimes d'humanité ...qui résonnent d'échos et l'on lit fort bien dans votre texte, à quelle profondeur ces échos vont, s'impacter et influer.


Ce que je trouve puissant dans votre poésie, ceux sont les images véhiculées qui prennent tout de suite racine en moi, avec une sonorité d'être.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Marite   
11/7/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
Plutôt un réquisitoire qu'une poésie ... c'est ce qui me reste après la lecture de ce texte qui se présente comme poétique. Une sorte de justification pour expliquer la non-intégration à un ensemble quel qu'il soit et aussi fuir la prise de responsabilité. Mais finalement, que restera-t-il de cette vie ? Elle se terminera comme toutes les autres en prenant la même porte de sortie alors ...

   Mokhtar   
11/7/2023
Pour commenter ce genre de texte, il faut éviter de s’impliquer, de confronter ses opinions et convictions à ce qui est avancé, de s’irriter des outrances. Et surtout résister à l’envie de réagir en contre-argumentant.

En effet, on a là, concaténés, vingt ans de slogans Bastille-Nation, réunis comme dans le vade-mecum alimentant la logorrhée de ces géniaux édiles progressistes qui postillonnent sur les micros en chambre.

Alors, à la poubelle ce pensum ?

Faut voir.

Parce que quand même :

« Être un ascète, un athlète, une tête….Bien manger, bien travailler, bien chier. Et ne pas laisser de trace. Surtout pas.
Être svelte, gaulé, bronzé en été. Sois belle et…sois éphèbe la queue…Bande plus fort, sois viril…. »

C’est quand même bien observé et bien dit.

« Tu les vois ces enfants de couleurs kalach au cœur ? Tu les vois ces enfants blancs biberonnés aux écrans ?

N’y a-t-il pas un peu de vrai là-dedans ?

« Progrès, croissance, pérennité, profit : crimes d'inhumanité. »

C’est quand même une réflexion dans l’air du temps
etc,etc.

Je pense qu’en éliminant les poncifs et les lieux communs du contest-business, il y a ici suffisamment d’excellents arguments, souvent pertinents,souvent incontestables, qui pourraient, sous une forme plus élaborée (slam ?) convaincre…sans saouler ni traumatiser.

On nous précise que l’auteure est dépressive.

Sont-ce ses multiples constatations sur la condition humaine moderne qui la mettent dans cet état ?

Ou bien est-ce que parce qu’elle est dans cet état qu’elle voit tout en noir ? Dans ce cas, il y a peut-être une solution : l’amour. Celui qui recolore la vie.

Mokhtar.

Ah, j’oubliais, il faut noter…Ben non, je me dégonfle.

   Eki   
27/10/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
C'est brut, dans son jus...trop pour moi.
ça saoule et ça me donne le tournis, désolée pour mon ressenti.

L'état des lieux, du monde...vous avez trempé votre plume dans l'encre très noire. On ne peut pas vous accuser de dire des choses fausses...
Mais vous avez jeté les mots sans ménagement dans la fosse à poésie, peut-être que l'écriture en demande un peu...
Il y a du brassage et ça part dans tous les sens...

Je pense que vous n'avez pas besoin d'en faire des tonnes pour écrire sur le monde...j'aurais pu saluer votre audace.

Gardez la plume tout de même...


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