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Corto
20/9/2019
a aimé ce texte
Un peu
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Avis de recherche: qui sont, où sont les acteurs de cette ode ?
On approche ce poème avec une première strophe qui ne pose pas problème. Le tableau est installé, on comprend la démarche. Mais dès la seconde strophe l'auteur réussit à perdre son lecteur. "Se met à voir": peut-on me dire qui est ici le sujet ? "Sa plantureuse poitrine": est-ce une allusion à "la brise" évoquée plus haut ? Je me suis perdu dans ce récit déconstruit où les images mal définies ne peuvent guère ouvrir évocation au lecteur. Le vers final nous confirme qu'on se trouve dans un rêve à la recherche de la "Beauté onirique". Soit. Mais pourquoi ne pas nous avoir emmené dans ce rêve ? Un gros effort de reformulation serait nécessaire pour faire rimer 'rêve' et 'partage'. A vous relire. |
Provencao
4/10/2019
a aimé ce texte
Un peu
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J'ai lu et relu avec beaucoup d'attention votre poésie.
J'y ai trouvé un désordre de sensations.. Vos vers placés ici et là sont très esseulés par des vides, des blancs et des interrogations. Vos strophes perdent de leur architecture, je n'y ai pas retrouvé l'observation escomptée à partir de laquelle se déroulait la scène. Les personnages ne figurent d'ailleurs pas dans votre rêve émietté. J'ai juste essayé deviner la présence des personnes... " Son râle envoûtant, sortant de sa bouche, puant De délice, langoureux supplice, feignant d’amour, " Ce vers très descriptif relève une pathologie de l'image assez confuse. Je me suis vite retrouvée seule par rapport à la lecture et perdue... Au plaisir de vous lire Cordialement |
Vincente
4/10/2019
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Au fond, tout au fond, il y a une proposition assez inspirée, faire apparaître au lecteur une image improbable, virtuellement réjouissante, une apparition qui sourd de la nuit, de la "folie" de ce monde embrumé aux résurgences potentiellement fantastiques. Sur le dessus, tout au dessus, il y a des mots qui se cherchent une magnificence, et une place judicieuse, mais le phrasé est assez hasardeux, et souvent assez convenu dans ce registre. Dès le premier vers, "se confondre d'une…", peu courant cette association, pour ne pas dire déroutante. D'autant que le lecteur vient d'accepter, avec une bienveillance indispensable pour envisager d'aller plus avant, le titre qui déclare abruptement "l'exercice" à accomplir, et puis l'exergue, comment dire…, en fait je ne sais, mais ce dont je suis sûr c'est que j'ai craint à ce moment ce qui est bien arrivé par la suite.
L'expression subit, sans trouver d'équilibre, une perturbation assez orageuse ; le trouble assez fou de l'espace nocturne "onirique" du narrateur le justifierait, cependant l'excès de l'emphase émotionnelle qui se conjugue dans un verbe lourd est contre-productive. L'aérien de l'esprit enflammé se trouve ancré au sol, à se tourmenter dans la tempête, il tente vaillamment de faire front, l'ambition est généreuse, sympathique. Et pourtant ça ne marche pas, enfin pour moi ça n'a pas marché. J'ai peiné à y croire. Le façonnage baroque du poème manque de tenue, il me semble que plus une entreprise littéraire prend le parti de l'exubérance, plus elle doit être irréprochable sur la maîtrise, quasi classique, de sa plume. Comprenez-nous, nous lecteur avons besoin d'un certain nombre de points de référence pour pouvoir entendre l'insolite ou l'improbable, voire l'impensable, et y croire. Si l'écriture vient d'abord poser des embûches multiples, la compréhension va s'égarer dans des problématiques subalternes, bien que nécessaire, que sont l'identification des signifiances littérales. L'adoption au poème s'en trouvera perturbée. Quelques associations assez douteuses : "puant / De délice" ; "feignant d’amour". Et puis ce dernier vers, est vraiment trop, trop... enfin trop ! J'ai bien aimé le vers "Mon regard s’essouffla à traverser le sien" |
Davide
4/10/2019
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Bonjour EreB0S,
Le problème de ce poème, c'est sa forme "indigeste", dite "libre", mais assujettie aux quatrains. Il y a trop de rejets/contre-rejets (comme au vers 4 : "L'orage // Ténébreux trace..."), de propositions subordonnées (introduite par "qui", "dont" et "où") et de participes présent ("sortant", "puant", "feignant"...) qui cassent le rythme ou cherchent l'emphase, empêchant l'immédiateté de la compréhension et de l'émotion. En effet, cette forme bancale messied au lyrisme de l'évocation, à savoir celui d'une quête onirique, celui d'un amour perdu, retrouvé, d'un amour idéal, que le rêve rend réel le temps d'un poème. Narrativement parlant, je ne comprends pas le brutal passage au passé dans la troisième strophe lorsque le narrateur nous emmène dans les méandres de son imaginaire : "jaillissait" (?) Et puis, quel est ce "rêveur endormi" si ce n'est pas lui-même ? Pour résumer, ce poème à la belle intention mériterait d'être élagué, simplifié dans son écriture, pour que ne reste que le souffle poétique de cette nuit "romantique". A vous relire, Merci du partage, Davide |
papipoete
4/10/2019
a aimé ce texte
Un peu
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bonjour EreBOS
Elle est là, tout près et elle m'aguiche traitreusement... je ne puis la toucher ! Peu à peu son visage se voile de brouillard... et j'ouvre les yeux ; je rêvais ! NB on se doute vite que l'objet de ces tendres pensées, n'est que celui d'un songe, et s'évaporera malheureusement ! Techniquement, la présentation en strophes de vers, ne me semble pas appropriée, d'autant que nombreux sont les enjambements d'un quatrain à l'autre ? J'aurais en outre fait apparaître le personnage... Faites attention cher poète au vocabulaire ; en effet, nous sommes au coeur de moments de plaisir, d'extase et les termes les décrivant se doivent d'être charmants ! aussi, ce " puant/de délice " est pour moi fort mal venu ! |
hersen
4/10/2019
a aimé ce texte
Un peu
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Dans ce poème, c'est pour moi la forme qui pèche.
En effet, il y a comme une régularité de lecture qui rappellerait plus, même de loin, un contemporain. Mais sans nombre de pieds identique ni rime. Mais qu'on me le présente comme un libre (ce qu'il est techniquement) me laisse beaucoup sur ma faim, car j'ai l'impression très forte quel'auteur n'a pas chercher à jouer sur des sons, des rythmes qui auraient donné une force, une prégnance au poème. En conclusion, je dirais que l'auteur n'a peut-être pas su choisir dans la forme, qu'il est resté sur un entre-deux qui nuit à la dynamique. La première strophe comporte trois fois le mot "nuit", c'est certainement trop. Mon impression est que je lis trop de vocabulaire placé là pour faire par eux-mêmes le job. Mais je ne lis pas de réelle continuité, je cherche un peu mon chemin. le fond, le thème d'une apparition onirique, est un thème souvent développé. Et si pour cette fois je ne suis pas tout à fait convaincue, je suis sûre que vous saurez impulser plus d'âme une fois prochaine. à vous relire. |
krish
5/10/2019
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Bonjour,
Un début de poème entre le ciel et la terre, le sujet physique et mental. L'esprit semble troublé par les éléments qui contribuent à créer cette confusion "nuit et jour se confondent" "me perds dans les nuages", "soufflé par les soleils" "frappés par la nuit", cet instant unique qui va laisser un espace au fantastique. S'ensuit une vision, fantôme suspendu à l'instant d'un éclair, "fantasque," souvenir de l'être aimé. Entre rêve et réalité, tous les sens du "je" poétique s'éveillent, retrouvent des sensations passées. Plaisir et douleur "du délice au supplice" se mêlent par le biais du souvenir. La vue "plantureuse poitrine", le goût des baisers, le son de son râle, l'odeur "puant", terme dont je ne comprends pas bien l'utilisation ici sauf s'il ne s'agit d'une apparition démoniaque, sentant le souffre. Ce poème m'a rappelé certains récits médiévaux qui évoquaient les dérèglements dus au mal d'amour, qui répondait à des symptômes incluant des hallucinations. J'aurais bien vu une chute qui laisse le lecteur libre de choisir entre une réelle rencontre inattendue avec l'être aimé ou le simple fruit de l'imagination. |
Queribus
8/10/2019
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour,
On est, dès le premier abord, déconcerté par votre écrit: en effet, nous sommes en catégorie libre mais vos quatrains donnent un faux air de classique ou néo-classique qui ne respecteraient pas les règles afférentes. On assiste ensuite à un déferlement d'images plus ou moins désordonnées, là où on aurait pu attendre une montée logique du récit qui expliquerait le dernier vers avec sa forme de conclusion. D'un côté purement formel, j'ai noté trois fois le mot nuit dans le premier quatrain: c'est trop. J'ai aussi noté une abondance de participes présents qui alourdissent le récit: scintillant, éclatant, envoutant, puant, feignant, caressant (remarques déjà formulées par d'autres). Par contre, j'ai remarqué une ponctuation justifiée et très à sa place. Je pense que votre texte devrait être retravaillé avec un plus grand souci de logique et d'enchainement des images et du récit. Bien à vous. |