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Geigei
24/4/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
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Une lecture facile, rapide, sur la naissance d'une misanthropie radicale.
L'idée vient naturellement de trouver dans le texte la cause de l'abandon de l'esprit pour la matière la plus dure. Les 2 premiers vers "j'ai muré mes silences / que vous n'entendiez plus" ressemblent à une réponse. Mais je ne comprends pas l'allusion. Cela constitue ma première réserve, forte (la colère naît-elle dans l'esprit d'un personnage qui n'a jamais rien eu à dire, et donc aucune idée ?... un cœur simple ?... une orthophoniste déçue par le passe vaccinal obligatoire ?... un membre de la Grande Muette ?) Le personnage ne donne pas d'explication claire, donc, mais seulement des symptômes, en plus de la violence : - "je hais vos lumières", qui pourrait être une référence au siècle des Lumières et aux Droits de l'Homme. - à la suite, "mes à genoux" évoque la religion. Deux réserves sur la forme : - petite pause à "j'en dispute à la pierre /en dureté" pour la double utilisation de "en", pronom et préposition. - "chronophageant mon coeur". J'ai compris 'phageant' et cœur. Mais pas chrono... |
Donaldo75
30/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Même si je trouve un parfum d’artifices dans ce poème, à travers certaines formulations (du genre « en chronophageant mon cœur), je dois dire que j’aime bien le résultat. Il y a une tonalité sombre, un peu gothique par moments.
« je redeviens matière brute j'en dispute à la pierre en dureté » C’est ce type de vers qui porte la tonalité dont je parle plus haut. Il y a dans cette imagerie de l’impact à la lecture ; elle habille les vers et leur donne un ton, une odeur, du corps. |
Anonyme
4/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Je trouve de la force à votre poème dans sa progression. Le premier vers installe déjà une ambiance d'inquiétude, de répression ; les trois suivants, à mes yeux, constituent une sorte de pause, comme si le narrateur ou la narratrice reprenait un instant son souffle après avoir osé briser les silences murés, puis c'est l'explosion de souffrance.
Le narrateur ou la narratrice se déclare hors de l'humanité, haïssant (ses) lumières (ce dont elle est si fière, son caractère "humain" de compassion j'imagine) et la fin, à mes yeux, est un feu d'artifice. J'adore tout simplement les deux derniers vers : le narrateur ou la narratrice s'apprête à mordre, les bonnes gens ne manqueront pas de proférer qu'il (elle) mord la main qui l'a nourri(e). Beaucoup d'intensité dans cette sobriété, ce dépouillement, me dis-je, pas de grands effets de manches, pas de hauts mots (sauf "chronophageant" mais il ne me marque pas, entraîné dans le torrent de détestation), pas de lyrisme, du brut de brute et c'est sacrément efficace à mon avis. Chapeau. |
Vincent
4/5/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour,
J'ai tout aimé, la structure, l'écriture J'ai ressenti une profonde douleur dans vos images comme : j'ai déjeuné par dessus le genre humain Percutant en moi des reflets |
papipoete
4/5/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
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bonjour Errances
Ce texte va très bien à votre pseudo, dont les lignes semblent errer, de l'introduction jusqu'à ce que j'appellerais la conclusion ! Je comprend que ce n'est pas une ode à la joie, et chaque objet en démontre le sens. NB j'aime bien, même passionnément la poésie libre, quand sa construction manie à minima, la grammaire... mais là, mon wagon perd sa locomotive ! Peut-être qu'avec quelque ponctuation, j'aurais pu vous lire plus aisément ? Il y a cependant des passages qui me touchent, comme les deux premières lignes. |
Corto
4/5/2023
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Ce texte porte un gros bagage d'hermétisme plutôt déroutant.
Dès le titre on peut interpréter la démarche de deux manières: "Silence" parce qu'on ne communique plus avec personne, volontairement ? par prudence ? par rejet ? "affamé" parce qu'on a faim...mais de quoi ? de nourriture ? de relation aux autres ? les deux ? Le corps du poème n'éclaire guère mais j'y ressens une chute au fond d'un abime dont on ne sortira pas : " je mâche d'horribles restes ma dernière humanité ". Quelques éclairages même ténus permettraient sans doute de faire percevoir les fondements de la démarche ? Bienvenue sur Oniris. |
Myndie
4/5/2023
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Bonjour Errances,
je vois que c'est votre premier texte sur Oniris, aussi m'efforcerais-je d'être aussi constructive et encourageante que possible. Car, vous l'aurez deviné, pour ma part c'est non. Je n'ai pas été séduite par votre poème. Le positif quand même c'est que l'on sent bien passer une émotion forte, sorte de colère froide qui ronge le cœur de l'auteur – sans qu'on puisse bien en déterminer la source ni à qui elle s'adresse mais peu importe au fond - Les mots pour le dire sont explicites : « muré mes silences » « déjeuné par dessus le genre humain » « j 'en dispute à la pierre en dureté » « je hais vos lumières »... A part ça, je m'interroge sur la poésie de votre texte ? Où se cache t-elle ? Tout est ici énoncé (dénoncé même) avec prosaïsme et donc trop platement pour que l'on en sente la résonance. Il manque le rythme, la force suggestive des images qui servent si bien les tourments de l'âme. Je ne suis pas fan de ces formulations ampoulées et confuses: « jai déjeuné par dessus le genre humain » « chronophageant mon coeur ». Enfin voilà, je pense que tout n'est pas négatif, que potentiellement, il y a quelque chose derrière tout cela, qu'on a cependant beaucoup de mal à déceler. Et surtout, le plus important, la force poétique fait défaut à votre texte. Vous écrivez avec votre cœur, c'est certain ; j'espère que vous prendrez mes remarques comme autant de conseils. |
climax
4/5/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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Poème organique qui cogne et frappe l'imagination par ses références minérales voire alimentaires. Le programme figure tout dans le titre du texte.
Qui est ce "vous" ? Le mystère reste entier et c'est bien ainsi... La rime "coeur" et "meilleur" (peut-être involontaire) frise un peu la facilité, mais ne brise heureusement pas le rythme du poème. "mes à genoux sont un piège" ouvre la porte vers une forme de lâcheté du narrateur qui, par là, se livre entier au lecteur. Puisse-t-il persévérer dans son impudeur ! |
Marite
4/5/2023
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Que s'est-il donc passé pour en arriver à ce stade ? Si l'on convient que la poésie permet, parfois, souvent, l'expression d'un ressenti profond et très personnel, ce qui est exprimé dans ces vers est pour le moins préoccupant ... peut-être une sorte de désespoir qui ne veut pas s'avouer et se transforme en isolement volontaire qui se travestit en rejet et colère.
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Miguel
4/5/2023
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J'ai toujours confondu en anglais ces deux expressions très proches qui se traduisent par "avoir faim" et "être en colère". J'ai l'impression que ce personnage est un peu comme moi ; c'est tout ce que j'ai cru comprendre de ce texte. Je ne saurais porter de jugement sur l'écriture, trop subtile pour ma faible sagacité.
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Boutet
25/1/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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Poésie intéressante bien qu'hermétique pour le lecteur que je suis, l 'interprétation serait elle selon le ressenti du lecteur? pas d 'incipit pour éclairer dommage mais est ce volontaire? je ressens un silence volontaire face à l 'imbécilité de l 'espèce humaine, le narrateur se sentirait inutile et se mure dans le silence. Les deux derniers vers "ne tendez pas la main
j'ai encore faim" me font penser que le narrateur voudrait avoir la paix et qu'il aurait encore faim de silence? Boutet |
Provencao
4/5/2023
trouve l'écriture
très perfectible
et
n'aime pas
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Bonjour et bienvenue Errances,
J'ai pris le temps de lire, relire ce silence affamé Est-il question d'accueil aux silences? Accueil à ce qui ne se dévoile ni ne se dévoile? J'y ai lu un titre qui s'impose en un accueil abscons, obscur et sibyllin. Au-delà du titre que nous est-il accordé de discerner et de comprendre? A qui s'adresse ce silence affamé? Au plaisir de vous lire Cordialement |
Cyrill
5/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour Errances,
Ça sonne comme une mise en garde à qui s’approche d’un narrateur peu aimable envers la charité. Je trouve à vos vers ce qu’il faut de mordant – et c’est le cas de le dire – pour exprimer la misanthropie , c’est du moins ce que j’ai compris de ces paroles qui semblent s’asseoir sur le genre humain. Elles semblent dites par une personne exclue d’une façon ou d’une autre. La faim évoque pour moi aussi bien l’aspect organique qu’existentiel. Un poème efficace pour exprimer le contre-rejet de qui est rejeté par sa propre espèce, éclairée. « chronophageant mon cœur » : je n’ai pas d’image. Merci pour la lecture. |
Errances
17/5/2023
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Modéré : Remarque de l'auteur sous son texte (si besoin, ouvrir un sujet dans "Discussions sur les publications").
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Kee11ian
12/5/2023
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Modéré : Commentaire trop peu argumenté, et d'un rapport lointain avec le texte..
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