D'ordinaire, j'ai tendance à penser que si on rime on rime et si on rime pas on rime pas ; en d'autres termes, qu'un poème qui rime "un peu", comme celui-ci, est maladroit.
Ici, pas du tout. À mes yeux, ces rimes comme aléatoires, ce rythme subtilement claudicant (8-8-8-9 à chaque quatrain) conviennent admirablement au sujet. Le premier quatrain en particulier, je le trouve merveilleux, si simple, rêveur, expressif !
Le dernier aussi, pour moi, est superbe, il offre une clôture parfaite.

Ces quelques mots simples, sans apprêt et en même temps habiles "sonnent" selon moi très juste, sont très évocateurs, expressifs et doux... Tiens, le bal aléatoire des ailes, c'est pas trop la classe, aussi ?

la 1ère strophe est très jolie mais la 2ème strophe est très bancale, beaucoup de maladresse au niveau de la tournure des phrases, il ne serait pas mieux:

"Au loin, au-dessus des champs
Volent des mouettes blanches
Invitées au bal aléatoire des ailes,
Traçant de lentes paraboles."

et sur la 3ème strophe je trouve le retour à la ligne inadéquate, vous coupez les phrases dans leur élan exemple:

"A l'infini, sur le chemin
De l'automne, au coeur du sous-bois,

pourquoi ne pas mettre "A l'infini, sur le chemin de l'automne" , la phrase gagnerai en fluidité.

Les pas du marcheur glissent sur
Ces flaques de lumières offertes."

là aussi étrange ce retour à la ligne après "glissent sur"
pourquoi ne pas mettre:

"Les pas du marcheur glissent
Sur ces flaques de lumières offertes."

globalement je trouve le ton du poème assez serein, mais j'aurais aimé que la ballade sur ces chemins divagants dure plus longtemps et m'enchante. j'ai une impression d'un poème non abouti.

Beaucoup de grâce dans ces trois quatrains bucoliques, hormis « bal aléatoire » qui heurte un peu l’oreille (en tout cas la mienne).

En dehors de ce détail, il émane de ce texte une agréable douceur, renforcée par la fluidité et le rythme ‘posé’ de l’ensemble.

Bien aimé les deux premiers vers, les « lentes paraboles », les « flaques de lumières offertes ».

La répétition « lenteur » / « lentes » à quelques vers de distance aurait peut-être pu être évitée.

Que c'est bien
Poétique avec naturel
Ecriture limpide!
Ce' bal aléatoire' est charmant et laisse espérer d'aures textes du même tonneau! On en reprendrait bien un peu...

C'est un texte agréable si on y adapte sa propre ponctuation.
C'est selon moi ce qui pèche ici: La ponctuation. Sinon on trouve quelques belles images comme dans le second quatrain. Une autre remarque, la répétition du mot chemin dans un poème aussi court, alors qu'un synonyme était assez facile à trouver.
Je ne sais pas noter, donc comme d'habitude je m'en dispense.

Bonjour Eschinasi,


Je lis beaucoup de présupposés dans ces chemins dont la science est absente au profit de la mélancolie et du hasard. C'est heureux car celle-ci n'a pas à s'immiscer dans nos promenades vagabondes entre terre et ciel, alors merci pour ces divagations :)

... dont les chemins, enfin, ne mènent pas à Rome... mais où le marionnettiste a peut-être omis de bien cacher ses fils... Mais non, je n'ai pas dit ses ficelles :D Il est peut-être trop présent quoi... Ben oui :)


Au plaisir de vous lire !

lol

Bonjour Eschinasi,

J'aime beaucoup le premier, pour cette idée de "chemins des nuages" comparé à ceux du randonneurs. Mais dès le second, je peine avec ce "bal aléatoire" qui ne renvoie plus au même genre "d'effet miroir", et je ne trouve pas "aléatoire" très pertinent, les mouettes ont sans doute leur raison. Les "flaques de lumières" est une image plus commune des rayons traversant le feuillage de ce sous bois, mais le vocabulaire manquerait de sobriété : "infini", les pas qui "glissent" (ce n'est pas du parquet), la lumières "offertes", ça fait un peu dépliant touristique.

Une ballade avec simplement des mots épars, mais saisissant au vol les images et les odeurs... c'est ainsi que certainement nous cheminons sans idée préconçue, car les mots arrivent tous seuls. La poèsie est dans les phrases et pas dans les rimes, et l'on se laisse prendre au jeu.
Moi, j'ai beaucoup aimé, en véritable rêveuse.

Je n'aime pas trop le décroché de chaque dernière phrase qui n'apporte rien et qui casse un peu le rythme, et déséquilibre la forme.

C'est un poème agréable à lire qui offre de belles images, bien élégantes, chaque strophe est comme un tableau, qui se laisse contempler longuement.

J'ai particulièrement aimé :

" Les pas du marcheur glissent sur
Ces flaques de lumières offertes "

Le rythme des pieds irréguliers de ce poème nous font marcher d'un pas hésitant ,déambulant ,comme peut être ce randonneur .
Ca me fait penser (mais ça n'existe pas) au rythme d'un haïku qui aurait quatre vers .
les images apparaissent c'est bien,Bravo