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Geigei
8/5/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
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Une ambiance de désespoir jusqu'au dernier vers si l'on considère les "oubliettes de diamants" comme des lieux peu fréquentés mais étincelants.
Chacune des strophes est couronnée d'un élément naturel. Le sel. L'orge. Le lierre. Le diamant. Une ambiance de colère aussi, en mode "Ni Dieu ni maître". Avec des gestes de black blocs, le.a narrateur.rice jette du sel aux "océans / voisins des mensonges", "des grains d’orge /à la face des dieux. Deux vers, "la vague assassine de ma naissance / le secret indompté de ma solitude", éloignent le lecteur d'une colère réfléchie. Un secret sur la naissance de l'auteur.rice serait à l'origine d'un sentiment de solitude. Ou un problème génétique. Mais la pudeur veille. Nous ne saurons pas. J'en sors passablement désorienté. |
jeanphi
23/5/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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Vous créez une certaine confusion dans cette effervescence de révolte et de révolution. L'homme s'élève au dessus de sa condition de croyant et découvre les affres du nihilisme et des bouleversements climatiques, si je comprends bien.
Le fond de ce poème m'apparaît codifié. La première strophe décrit d'une belle manière la transcendance de la condition du vivant par la science. L'eau était associée au mal dans la bible, l'homme moderne en a pris sa vengeance selon votre texte. Dans la deuxième strophe je suppose l'évocation des OGM et de la culture massive, ainsi que la réforme du protestantisme ou encore la laïcité de l'état. La troisième strophe me perd complètement. "se perdent" se rapporte à la fois à la route, la vague, le secret, la mémoire, ... La structure de la syntaxe me laisse perplexe. Vous finissez sur un constat de réalisme mortifiant, de déséhrance, d'isolement et de matérialisme, bref, la perte des repères sur tous les plans. |
Jemabi
15/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Beaucoup de souffle dans ce poème qui décoiffe, de force aussi dans les nombreuses images qu'il donne à voir. Si j'en ai bien saisi le sens, il s'agit d'une prière pas comme les autres, puisqu'elle passe par la révolte contre toutes sortes de divinités existantes. J'aime beaucoup les deux premières strophes, un peu moins la troisième, mais il faut reconnaître que garder la même énergie pendant tout le texte aurait relevé du miracle.
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EtienneNorvins
24/5/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
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Bonjour Eskisse,
Je lis un texte aux prises avec un indicible - beauté ou mystère du monde, sens de la vie, secret personnel ('mon terrible nom'), cela demeure vague... Je suis comme les précédents scholiastes, quelque peu désorienté. Les trois premières strophes, homogènes par leur structure, semblent décrire les étapes d'un parcours, qui va de l'eau à la terre (agricole, minérale) à quelque autre élément spirituel sans doute, donc mi-feu mi-air ? En même temps, sont évoquées des pratiques oraculaires (Sel Poséidon ? orge Apollon - ces deux divinités ayant un lien avec Delphes... - puis Dionysos et les couronnes de lierre de ses cortèges bacchiques ?) Chaque fois, il y a échec. L'oracle demeure acide, l'océan aux grands yeux rêveurs voisin du mensonge ; les dieux sont intraitables ... ou aux abonnés absents (elles semblent refermées sur du vide, ces pierres qui font les nefs des églises) ; la route de lierre ne mène à rien - ne mord sur rien (entame)... Le 'Je' se voit renvoyé.e sans cesse à son isolement, à un silence - à cet élan vital qui l'emporte comme malgré lui vers la mort ('vague assassine de ma naissance', qui fait écho à 'l'onde' du premier vers sur laquelle est lancée la première prière... ), chahuté entre vestiges du passé ('estran de la mémoire') et labyrinthe présent d'une Réalité sans fin ('croisement des évidences')... Il ne reste que les yeux - non pour pleurer, mais 'errer' dans un lieu intérieur, souterrain, secret / une intériorité, où disparaît jusqu'à la mémoire même - mais rutilant, et qui n'est pas sans faire surgir en écho les mines de sel de Salzbourg et la cristallisation chère à Stendhal ? Ce serait donc le sel qui a viré diamant ? La boucle alors serait bouclée : retour au titre, qui prend une dimension nouvelle - d'abîme enchanteur / enchanté, avec toute l'ambiguïté de ces termes : poésie, mensonge, les deux à la fois ? L'oubliette étant aussi à la fois prison et source de liberté ? J'aimerais avoir plus de temps pour creuses ces pistes. Je ne l'ai pas et laisse donc à d'autres le soin de le faire, si je ne suis pas en pleine vaticination moi-même :)).... Pour le ressenti, il manque (ou je ne retrouve pas) un élément essentiel de ta poésie : la musicalité. Tout me semble ici très visuel - comme glacé : il ne reste vraiment que les yeux ! Ce qui fait que je ne suis pas emporté comme d'habitude. Mais en même temps, être ainsi tenu à distance plonge le lecteur au cœur même de ce que me semble décrire le texte : "l'inaccès". Aussi est-ce peut être un aspect de la réussite de ton texte ? Merci pour ce nouvel opus. |
pieralun
23/5/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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Bonjour Eskisse,
Un texte assez obscur pour moi. Suivre le cheminement du poète est souvent difficile, j’en ai fait l’expérience. J’ai beaucoup aimé les vers 9, 10, et 11: l’adjectif terrible et cette idée de le poster sur les églises pour qu’il prenne la force de la pierre. J’ai moins aimé « laissé là à » au vers 16 que je trouve inesthétique à la prononciation. |
Pouet
23/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Slt,
Peut-être que les "abîmes de sel" représentent le gouffre où les larmes se sont évaporées. Ne demeure donc que le sel. Le sel est, lorsqu'on en abuse, nocif pour la santé, mais en quantité raisonnable il relève agréablement le goût des plats. Du coup ce sentiment d'ambivalence. Après, le poème a un côté incantatoire marqué, il "s'adresse", peut-être même hurle-t-il. S'en dégage une indéniable noirceur, le "regret" d'être né. Du moins le temps d'un poème. J'ai trouvé de la force à ce texte, comme une espèce de dénuement malgré la recherche des images. J'apprécie particulièrement la deuxième strophe en son ensemble. (Détail perso, j'aurais enlevé le "et" au début du deuxième vers de la première strophe, ah oui et puis faire un retour à la ligne après "laissé là" au seizième vers - juste moi comment j'aurais fait, hein.) |
Marite
26/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Très difficile de saisir le message véhiculé par ces vers lancés avec des mots obscurs mais porteurs cependant d'une sourde revanche qui s'est nourrie au fil du temps de blessures provoquées par les mensonges enfouis dans des secrets qui, un jour, finissent toujours par émerger. Enfin c'est ce qui me vient à l'esprit en terminant cette lecture ...
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Donaldo75
26/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonsoir Eskisse,
Déjà, j’aime bien le titre. J’avoue que ma première lecture m’a donné une impression mitigé mais favorable car je trouvais beaucoup d’artifices dans cette composition. Puis, je l’ai relue. En fait, le titre aurait pu m’alerter. En tant que tel, il représente déjà une image riche ; et les autres images également, à l’instar des vers du genre de celui-ci : « J’ai semé des grains d’orge à la face des dieux pour qu’ils perdent leurs sceptres » Il faut rentrer dans le poème pour l’apprécier réellement ; je crois qu’il en est en général de même pour tes autres poèmes parce que c’est ton style et qu’il demande parfois de dépasser la paresse naturelle d’un cerveau surchargé par des journées pas forcément empreintes de poésie. Les deux derniers vers résument bien ce que j’ai lu et comment la poésie se décline : un premier vers puissant, évocateur au point qu’il frappe par le symbole, un second vers très imagé – trop à mon avis, un peu comme du Dali mais le génial Salvador ayant ses fans tout est affaire de perception – qui rajoute du sucre à un abîme de sel. Merci pour le partage. |
Eki
10/12/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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C'est comme un joli bouquet de fleurs....il se respire profondément.
De l'infinie légèreté à la pesante torpeur, je vogue sur tes mots et savoure l'instant de ma lecture. Les routes de lierre qui n’entament en rien la vague assassine de ma naissance le secret indompté de ma solitude laissé là à même l’estran de ma mémoire se perdent au croisement des évidences |