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Anonyme
12/10/2021
a aimé ce texte
Bien
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Le dernier vers semble par mal mais il manque la cohérence. J'aime bien "conjurer les brumes" et "rimes à rien". Vu la première partie du premier vers, "elle" désigne la mère du poète, mais ce n'est pas sûr. Mais quel est donc cet abîme, dont le personnage s'oppose à celui de la mère-fée ?
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Vincent
19/10/2021
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Bonjour
J'ai été envouté par l'ambiance de votre texte il y a quelque chose d'indéfinissable et très attirant par la puissance de vos mots qui m'a mené dans un ailleurs où je me suis senti bien et c'st ça qui me plait dans l'art quand je vais dans une exposition de peinture j'ai l'impression d'être dans l'espace de l'inconscient de l'artiste peintre et c'est exactement ce qui se dégage de votre poésie alors je vous remercie et je vous dit bravo |
papipoete
19/10/2021
a aimé ce texte
Bien
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bonsoir Eskisse
Me mettant au monde, elle m'a fait don du jour, mais du néant furent teintés mes nuits et mes jours, de cette nourriture dont l'on meurt un peu plus chaque jour... NB une génitrice davantage qu'une mère aimante, donne la vie, une avance sur la mort, au milieu de poudre aux yeux qu'étaient les " colliers d'améthystes chasseurs de brumes et tourments " Des vers semblant les caresses d'un roncier, qui finit par donner le coup de grâce... le 4e distique était pourtant mignon, dans ce corridor à l'issue funeste ! |
Pouet
20/10/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Salut,
Il semble que le sujet, peut-être douloureux, se cache par instant derrière les jeux de mots, des cœurs et artifices - pudeur de l'esthétique. La figure de la mère - visage angélique et démons intérieurs est évidemment un thème important, portant en sa sentimentale pesanteur. Le poème que j'entends à travers mon regard propre, fait certainement écho à mon expérience, ou plus exactement à l'idée que j'en ai. Les souvenirs ne sont que des mensonges vrais, de la peinture dégoulinante figée en notre esprit. Les traces se suivent peu, mais s'imposent à nos pas. Est-ce que le "don des mots" passe forcément par l'abîme en héritage ? Je ne sais. Savoir c'est perdre, encore. Comme un semblant d'éclat par le truchement du gouffre. Et puis aussi ce "dire" qui nous parle comme une évasion dont on ne sait que faire. Alors tentons des signes sur du papier froissé... Ça nous prend tôt du coup, au sortir de l'enfance ou à son commencement, où est la différence ? Faut-il de la matière, du gris à modeler ? Du sentiment furtif de ressentir la terre lorsque nous jetons l'encre. D'entrer un peu au monde en le grimant de songes. Comme un essai de but, une justification à la douleur diffuse. La recherche du sens en syllabes oniriques. Plus tard nous "comprendrons" ce partage de l'abîme en notre unicité. Quoi qu'Elle en soit nous serons redevables. Toujours. Malgré nous. Malgré tout. L'âme et l'amer. Merci pour ce très beau texte. |
Luz
20/10/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Eskisse,
Un très bel hommage à sa mère, et jusqu’à la fin : "l'œil couleur de ciels" reçu de l’abîme, du moins c’est ainsi que j’interprète ce poème. Aucun passage à citer en particulier, la poésie que j’aime est dans chaque vers. Bravo et merci ! Luz |
Vincente
20/10/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'ai bien aimé la formule "mots de la nuit" très suggestive, de même dans le vers suivant cette idée de l'identification sous des traits signifiés de ce qui vient des l'extérieur de l'être et qui de fait le gagne et puis en partie le constituera ("Les mots ont traversé l'épaisseur de ma peau"). Par contre, je trouve dommage d'avoir à 5 termes d'intervalle répété l'entité "mot[s]", je ne vois aucun bénéfice à cela sachant que ces mots de la nuit ne sont pas particulièrement ceux qui par un phénomène osmotique pénètrent le sujet, il ne s'agit donc d'utiliser ce rapprochement en vu de quelque insistance stylistique.
J'ai bien aimé "Elle a dit aux étoiles d'orner ma fenêtre", ainsi que "Les cristaux translucides de sa propre mémoire", d'une superbe consistance… Ensuite ces deux vers avec chacun leur paronymie inspirée, "sept dieux/lieues" et "fée/fait main". Comme deux sourires qui s'invitent avec une volonté de signifiance peu anodine. Ode en reconnaissance à sa maman où le narrateur replace les étapes marquantes de sa vie, tout d'abord en cinq distiques du temps de l'enfance, dans cette époque où au travers de l'insouciance se construit une capacité à comprendre, à se saisir, à se défendre, "Et quand l'abîme aux doigts de braise…" se présente, comme "revenu" du dépouillement prénatal et originel, cet "abîme" à l'adversité terrible impose ses exigences aux jours adultes, alors la main maternelle se rappelle et prolonge son aide même aux pires moments, y compris celui ultime. À l'instant de mourir, l'appel à "Maman" n'est-il pas le dernier qui apparaît ? Ce "don de l'abîme" semble ainsi représenter l'invitation maternelle à passer de l'inexistant au vivant, grâce à une métamorphose d'une alchimie folle. J'ai vraiment bien aimé le ton, et la volonté que transportent ces mots soucieux de reconnaissance, de soi mais aussi envers "l'incubateur" ontologique que représente cette mère attitrée et symbolique. |
Anonyme
22/10/2021
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Eskisse,
j'aime tout particulièrement l'entame, les deux premiers vers et me disais à la première lecture que c'était sans doute un de ces poèmes 'à l'os' que j'apprécie sans raison limpide. Ensuite, ce qui est venu gâcher un peu la fête, c'est l'accumulation de jeux de mots commodes ou faciles, qui, s'ils synthétisent votre pensée, me laissent un peu seul devant de grosses ficelles qu'on me tend. Cela dit, l'ensemble est touchant et la sincérité de l'autrice se décèle dans sa recherche d'écriture. Merci. |
Donaldo75
23/9/2022
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Salut Eskisse,
Après avoir lu l’incipit, j’ai consulté le dieu Google pour savoir qui était cette Alela Diane dont les vers démarrent la page et quelle ne fut pas ma surprise de constater que tu citais une chanteuse américaine de folk. Bon, je taquine, autant te le dire de suite, je connais un peu tes goûts en matière de musique moderne. Allez, j’attaque le commentaire décomposé (au diable ma scolarité si lointaine que même Vladimir Poutine n’était alors qu’un obscur tâcheron du KGB et Eric Zemmour avait encore des cheveux et votait socialiste). Les six premiers vers découpés en trois distiques invoquent cette « elle » et la mettent au centre du poème ; j’aime beaucoup les images que tu utilises car je ne les trouve pas forcées – et pourtant, j’en ai lu récemment des vers aux images surchargées en peinture acrylique – et que leur sens effleure mes petites cellules grises – tu noteras que je n’ai pas utilisé le mot « cerveau » ce qui en soi relève de l’exploit – au point de démarrer une dynamique impactante. Que de bravitude dirait la célèbre philosophe française Ségolène R. Et le « puis » enchaine ; ce n’est pas un puits sans fond – ahahah, j’utilise l’humour de mes prédécesseurs tonton Gégé et pépé Riri, il est important de rendre à César ce qui est à César et de célébrer ses ainés – mais une forme de pont avec la suite, un peu comme dans les morceaux de musique jazz où l’ensemble va passer d’un thème à sa variation ou sa suite via un effort collectif. Je ne sais pas si je suis clair mais ce n’est pas grave c’est l’intention qui compte finalement comme disait le baron de Coubertin. « Empty spaces, what are we living for? Abandoned places, I guess we know the score, on and on Does anybody know what we are looking for? » Ces quelques vers d’introduction d’une chanson que je trouve formidable – bon, il faut juste en trouver l’auteur ou l’interprète, une forme de quizz dans un commentaire, un jeu comme un autre, non ? – vont complètement dans le sens de ce que je lis dans le final. J’aime beaucoup cette tonalité, celle d’un poème que je trouve sombre quelque part dans un clair-obscur dont William Turner lui-même serait jaloux. Bravissimo ! |
EtienneNorvins
24/2/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Ode à la mère (si l'on en croit l'incipit et le début du premier vers ?) et très bel hymne à la transmission.
Il semble que les 5 premières strophes évoquent la magie de l'enfance et de la découverte du pouvoir magique des mots - les images par tricotage de jeux de mots sont très réussies ! Puis vient la 6ème et plus longue strophe, comme un tunnel où l'émerveillement innocent fait place à l'épreuve - dont la 7è strophe permet de sortir par le haut. Mais ce pourrait être aussi la Poésie même ? Transmise à fleur de sensibilité, qui d'abord étonne par son pouvoir 'évocatoire' et 'conjuratoire', puis par sa capacité de transmutation / sublimation aux heures sombres de "l'Innommable", dont la main qui écrit sort victorieuse, et l'"abîme" transfigurée... Ces deux derniers vers me touchent tout particulièrement - 'ciels' au pluriel semble vraiment ouvrir à des infinis... C'est une très belle, très sensible alchimie qui opère là. Merci infiniment du partage - comme quoi il fait bon de se perdre dans le labyrinthe des archives oniriennes. |
Eki
12/9/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Ode maternelle...
Le titre à lui seul annonce tout un monde poétique. Comme j'ai bien été inspirée de passer par là. Tendresse, douceur, sensibilité...et si fluide poésie. Tout est beau à fleur de peau jusqu'à l'innocence... Eki dans sa bulle |
Cyrill
12/9/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Salut Eskisse,
Manquant cruellement de personnalité, je passe par les chemins balisés par d’autres pour découvrir ce poème. Quelle heureuse surprise ! Ne serait-ce que le titre, un oxymore en soi. On comprend qu’il y aura de la profondeur dans les mots, et en effet. Les jeux – sur ces mots - ne sont pas innocents, comme cet « étau étonnant » ou cette « face crachée ». Recevoir la vie c’est aussi recevoir cet abîme que sont les mots, souffrance et délivrance à la fois. La plongée en profondeur se clôt par des ciels, qu’embrasse alors le regard de la locutrice ( ou du locuteur mais en l’occurrence je le vois au féminin ). Autant dire que la profondeur de champ est grande. C'est toute l'ampleur de ce poème. |