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Anonyme
7/8/2022
a aimé ce texte
Bien
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Un poème évanescent sur un mendiant qui semble croire à une idylle alors qu'il n'est pas entré en relation avec la femme en question. La formulation est inspirée, surtout les rues assassines : des coupe-gorges peut-être. Un livre sans heurt rime bien avec se meurt, mais le vocabulaire n'est pas heureux. Je n'ai pas su interpréter le verbe "enlever" attaché à l'émoi. Est-ce une retombée de soufflet ou une continuation de l'oiseau lancé ?
Mendiant blessé : cet adjectif aurait mérité un développement au moins bref. Est-il blessé parce qu'on ne le voit pas ? En tout cas, le mendiant ne fait pas grand-chose et il semble figé dans l'instant. |
Miguel
10/8/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Très beau poème classique, avec cependant une licence à "rues". Les vers sont très beaux, très mélodieux, et le contenu plein d'une tonalité élégiaque, avec ses images fortes, ses comparaisons inventives. de la vraie poésie.
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senglar
12/8/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonsoir,
Le sujet me désarçonne un peu mais je lis de beaux vers ici : "Tu savais m'emporter loin des rues assassines" +++++ "Je le scrute et le lis comme un livre sans heurt" ++++ "Un voyage immobile où mon ombre se meurt" +++++ "C'est dans mes yeux grisés que je suis enfin chez moi" ++ ou dans les siens ? "J'écrirai mon exil sur une mappemonde" ++ Citoyen d'elle plutôt, non ? Pour ces vers j'achète inconditionnellement. Cela donne envie de se faire mendiant ça ; enfin celui-là il a gagné au loto. senglar en E. L. |
Anonyme
19/8/2022
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Eskisse,
Une petite répétition verbale aux premiers vers vue/voir et un vocabulaire un peu pauvret sont les seuls élément un peu négatifs que j’ai trouvé à ce poème qui fait preuve d’une belle fluidité et dont le ton un peu « momentané » possède un je ne sais quoi de charmant. Beau travail Anna |
papipoete
19/8/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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bonjour Eskisse
Contrairement à tous ceux qui passent sans me voir, tu n'as pas détourné ton regard, et à travers lui tu m'as emmené avec toi, là-bas où l'Eden existe à travers toi... NB qui n'a pas fait de même que de passer " tête haute ", devant qui suppliait la main tendue ? mais j'avoue que le mendiant qui ne fait que " mendier ", ne m'incite pas à faire preuve de charité mais... un air joué sur une guitare, une fresque sur le trottoir me fait marquer le pas, complimenter et donner mon obole ! Nous voici face à un rêveur, qu'un joli minois rend heureux, précieuse offrande à ce pauvre hère et touche le lecteur en quelques vers. le second tercet est mon passage préféré ! on m'appelle ; je reviens de suite ! me re-voilà ! Techniquement, cette forme de " sonnet " ne me parait pas catholique ? ( ABAB/CDCD ? ) Sinon, des alexandrins à 12 pieds bien chaussés ! |
Anonyme
19/8/2022
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour
Un sonnet néo agréable à lire malgré quelques formulations que j'ai du mal à concevoir comme : les rues assassines éden à recevoir sans heurt le premier tercet également mappemonde A contrario, il est des formules que j'aime bien : Je t’ai vue onduler dans l’allée aux glycines, Moi, mendiant blessé, que l’on dit ne pas voir. Un voyage immobile où mon ombre se meurt. Et surtout le dernier vers que j'aime beaucoup : Et mes mots sont des vœux bénissant le hasard. Finalement, un texte ou le bon et le moins bon s'équilibre, à mon avis. |
hersen
19/8/2022
a aimé ce texte
Bien ↓
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Je trouve le mendiant un peu trop mendiant et elle un peu trop elle.
Je veux dire par là que tu surfes trop sur une vague connue, et que donc le poème manque de surprise. Ceci dit, l'expression est bonne, ce n'est pas le problème. mais peut-être que nous sommes un peu trop dans le consensus, et que l'un ou l'autre, le mendiant ou elle, aurait pu dépasser les lignes. Quelles lignes, et comment ? mais je n'en sais rien du tout, Eskisse, toi tu sais ! :))) merci de la lecture. |
EtienneNorvins
20/8/2022
a aimé ce texte
Passionnément
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Beaucoup, à cause de la musicalité des vers et du halo qui entoure la scène...
Par déformation personnelle, j'y lis plutôt le poète 'à la merci' de sa muse : hors du quotidien des 'rues assassines', invitation au voyage immobile de l'écriture puis de la lecture, qui se "donne" autant qu'on y "va" (dernier vers du premier quatrain), où le 'moi' du poète doit consentir à s'abolir ('où mon ombre se meurt') pour que le monde soit 'ravivé'... Et je suis baba devant l'extraordinaire beauté du premier vers du second tercet : quelle image magnifique, généreuse, avec la douceur de 'mappemonde' qui à la fois ouvre et floute... Merci !! EDIT : en feuilletant Nicolas Bouvier ce matin (et pas seulement pour me la péter :)) : Ce midi-là la vie était si égarante et bonne que tu lui as dit ou plutôt murmuré "va-t'en me perdre où tu voudras" Les vagues ont répondu "tu n'en reviendras pas" Et aussitôt comme en appel d'air ton mendiant magnifique, son exil et sa mappemonde... Aussi vais-je de ce pas upgrader mon appréciation !!! |
Bodelere
20/8/2022
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Eskisse,
C'est un beau poème mais je n'ai pas l'enthousiasme de certains Les vers qui me rebutent : "Comme un oiseau lancé, je ravive le monde Et l'allée odorante enlève mon émoi" Je ne vois pas trop le rapport de l'oiseau lancé qui ravive le monde... Et trop de voyelles dans l'allée odorante...émoi. Pas assez limpide... Par contre j'adore : "C'est dans mes yeux grisés qu'enfn je suis chez moi" Ça c'est super fin.. Et beau... Je n'aime pas trop : "J'écrirai mon exil sur une mappemonde Ma constante mémoire émigre en ton regard" Le mot mappemonde me gêne. Peut être le double m Les mots constante et émigre "en". .. pour moi ne conviennent pas... Trop heurté pour moi à mon oreille. Par contre j'adore : "Et mes mots sont des vœux bénissant le hasard" Ça me parle... Et je trouve ce ver encore une fois très beau Bien à vous |
Donaldo75
21/8/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Eskisse,
J’ai trouvé beaucoup de douceur à ce sonnet ; le premier quatrain, avec ses rues assassines, son mendiant blessé et son ailleurs clément donne la tonalité, comme dans une pièce musicale. Pour une fois, je n’utiliserai pas d’analogie à la peinture, parce que les mots eux-mêmes ont dégagé une sonorité, une musique qui m’a rendu la scène vivante. Et le sens prend forme à son tour, même si je peux l’interpréter à ma guise et selon mon propre référentiel. Ce qui est bien avec la poésie – en cela, elle est unique – c’est que le lecteur peut voyager différemment en fonction de sa sensibilité ; ainsi l’auteur n’a pas besoin d’attendre uniquement que son texte soit compris – même si je sais que chez certains, il semble essentiel d’être compris, un peu comme un petit enfant devant sa maman – pour être reçu. En plus, un poème peut se relire à moult reprises et ainsi permettre au sens de forger son sillon dans le cerveau du lecteur. Bref, ici, il y a de la matière poétique pour allumer ce sens, pour éclairer la perception, pour rendre la scène visuelle. Et le sonnet l’expose avec classe et brio sans en rajouter des couches. Bravo ! |
poldutor
21/8/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Eskisse
Beau poème qui met en exergue l’indifférence de certains et la reconnaissance ressentie par un pauvre hère que le simple regard d'une jeune femme apaise et rassérène. Du point de vue technique une poésie quasiment classique (ah la difficulté du sonnet parfait). De très beaux vers : les huit premiers sont tous à citer, on sent bien la reconnaissance du mendient. Les deux tercets reflète la conscience de sa dignité, il n'est plus invisible, il a intéressé une (jolie) femme. Merci pour ce moment d'humanité. Cordialement. poldutor |
Stephane
22/8/2022
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour Eskisse,
Bravo pour ce superbe sonnet. Décidément, il y a de bien belles écritures en ce moment... Une composition sublime sur une condition pas toujours évidente à décrire de façon poétique, ce que vous avez réussi à faire avec brio. Un grand bravo ! Stéphane |
Anonyme
29/8/2022
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour Eskisse,
la délicatesse de ce texte me saisit. Le néo-classique flirte avec le classique. La sensibilité flirte avec la sensualité. Un regard flirte avec les hanches d’une femme. Et la femme touche ce regard d’un regard caressant. Le cynisme, le mépris, l’indifférence s’évaporent et ne reste que la fleur d’un sel d’humanité. "C'est dans mes yeux grisés qu'enfin je suis chez moi" "un ailleurs clément", "éden", "offrande", "oiseau lancé"… l’espoir, la consolation, la bonté, l’attention, habillées de haute-couture, défilent sur le catwalk du poème. Et un bocal de douceurs au bout du podium. Le petit poisson jaune vous remercie pour le bocal. Il voulait déménager. |