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Gemini
31/10/2021
a aimé ce texte
Un peu
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Du fait de l'exergue, on comprend que le texte n'est que suggestions, petites touches impressionnistes formant un tableau. J'ai toutefois un peu calé entre le titre évocateur, selon moi, d'une mare tranquille et le champ lexical très vivant et mouvant qui décrit cette pièce d'eau.
J'ai eu plus l'impression d'un bassin de parc ou d'une scène de rue près d'une borne d'incendie. L'autre sens de miroir, en tant que reflet, ne m'a pas plus parlé. J'ai fini par vaguement imaginer que ces personnages n'étaient que les sculptures des fontaines du bassin, mais sans trop de conviction. Les manques de ponctuation ne m'ont pas aidé à cerner la chose, pas plus que les images floues : "la joie engouffrée dans l'élan" "Petits rats embrumés s'enfoncent dans l'éther... L'un se fond dans la brume", "L'autre éructe en fusée"... Je n'ai pas trouvé ce qu'était un "pied-carrousel" qui m’aurait peut-être aidé à percevoir le tout. En bref, il m'est resté plus de questions que de réponses. Mais j'admets être peu sensible au suggestif. |
papipoete
6/11/2021
a aimé ce texte
Bien
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bonjour Eskisse
Sur la place des jets d'eau ( à Lons, l'on ne sait même plus son vrai nom ! ), le ballet que votre plume décrit, ne diffère pas d'une barbe de celui qui chaque été, se joue par des petits rats, des petites ballerines ! Le maître de chorégraphie doit être le même qu'ici, à la seule différence qu'à la mauvaise saison, ces geysers se terrent et rendent la place aux badauds, et plus tard à une patinoire " éphémère ". NB dans ce carrousel où les tours sont gratuits, ça rigole ça gicle ça fait des pirouettes ! Je suis un peu étonné, au 3e vers par " manteaux ", car je ne suis pas certain que les enfants impatients, se ruent " au ballet aquatique " s'il fait froid ? Nous voyons, sur notre place, plutôt tomber shorts et teeshirt alors que le soleil écrase la ville de chaleur ! la seconde strophe est la mieux rendue, et bien rafraîchissante ! le 4e vers semble mesurer 13 pieds ? le 11e idem.... ce qui devrait empêcher la forme " néo-classique ? " |
Pouet
6/11/2021
a aimé ce texte
Passionnément
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Salut,
Ah que j'aime ces ambiances qui se situent entre une toile de Jérôme Bosch et un film de Jean-Pierre Jeunet ou un roman de Jacques Abeille, un dessin animé de Miyazaki.. C'est ce que cela m'évoque en creux. C'est ce que cela "me crée". Derrière ce cliché, cet instantané d'une scène toute simple d'enfants jouant dans une fontaine, ou ce spectacle de rue, il y a tout un imaginaire, une fantasmagorie. Mais pas forcément gravé, explicité, juste suggéré et c'est bien là toute la réussite du texte, cette capacité à titiller l'inconscient. Cette ascétique "place de pierre" ouvre des mondes inachevés, nous ne sommes situés ni dans le temps ni dans l'espace précis et pourtant nous "connaissons" l'endroit, à l'intérieur de nous, du flou éclairant... Il m'est assez délicat d'exprimer mon ressenti. J'ai particulièrement apprécié. |
Corto
6/11/2021
a aimé ce texte
Un peu
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Je ne suis pas sûr que vous ayez réussi à rendre vraiment l'ambiance qui se noue autour d'un miroir d'eau.
Comme dit dans un autre commentaire ces jeux d'eau sont synonymes de chaleur et les "manteaux" apparaissent incongrus. Le "cortège magique" ne semble placé là que pour la rime et je n'en pense pas moins de "l'éther". En troisième strophe le "éructe" parait inélégant et peu approprié. Sinon le thème aurait pu trouver sa justification s'il était accompagné d'émerveillement, de joie et bien sûr de chahut. Désolé mais je n'ai pas partagé votre vision d'une telle scène. Une autre fois ? |
Miguel
6/11/2021
a aimé ce texte
Un peu
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J'ai vu quelquefois des jeunes s'ébattre gaiement sur ces pièces d'eau, et le poème les évoque assez bien, malgré quelques expressions qui me demeurent incompréhensibles, vers 5, vers 7, vers 10, pieds-carrousels, invisible route (l'eau est visible et il n'y a pas de route).
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ferrandeix
7/11/2021
a aimé ce texte
Un peu
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Un poème qui me paraît un peu morne et mort, bien qu'il s'agisse d'une description relative à une scène animée. Pourquoi se déphasage m'apparaît-il? Je pense que c'est en rapport avec la forme très policée de la poésie qui, par elle-même, tue le sentiment primesautier. La prose aurait possiblement mieux rendu une telle scène. La structure en quatrains ne contribue pas non plus à prêter vie à cette structure embarrassée, trop guindée dans son rythme et ses rimes. Cela dit, c'est un procès qu'on pourrait faire à de nombreux poèmes, voire à la poésie en général, sauf que ce défaut intrinsèque au genre peut apparaître plus ou moins perceptible selon le sujet et le traitement. L'image finale aurait pu briser (quelque peu) cette impression négative, mais, me semble-t-il, elle laisse interrogatif.
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Provencao
7/11/2021
a aimé ce texte
Passionnément
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"L’un se fond dans la brume et dessine le ciel,
L’autre éructe en fusée pour attraper les gouttes. Les sourires scintillent et les pieds-carrousels Glissent sur le ruban d’une invisible route " J'ai beaucoup aimé ce miroir d'eau qui est un véritable, à mon sens, spectacle de l'illusion, de l'imaginaire, du féerique et de la magie. Un poème spécifique qui interroge la luminosité, la lisibilité et l'évidence....dont les enfants gardent le secret. C'est une poésie de bouleversement...et j'y adhère complètement. Au plaisir de vous lire. Cordialement |
Ombhre
7/11/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Eskisse,
bravo pour ce très beau poème dans lequel on rentre comme dans une peinture sonore. Vous avez su évoquer cette magie des enfants qui chevauchent des arcs en ciel. J'y ai entendu leurs cris d'excitation et leurs rires. Je les ai vu glisser sur "le ruban d'une invisible route " (magnifique !), ces routes rêveuses que seuls les enfants savent voir et suivre. Vous avez dépeint la magie de l'enfance, avec brio et sensibilité. J'ai relu votre texte plusieurs fois, et il m'a à chaque fois fait sourire. Mais j'ai toutefois quelques réserves - mineures car l'ensemble est magique - sur le choix de certains mots qui ont gêné ma lecture: - le choix du pronom "on" dans le second vers donne une connotation trop impersonnelle, positionne les enfants au second plan, alors qu'ils sont - selon moi - le centre du poème. J'aurais préféré (mais ce n'est que ma sensibilité) une inversion des 2ème et 3ème vers et "ils attendent fébriles et épient les jets d'eau" pour personnifier davantage les enfants. - Le "petits rats" dans la seconde strophe ne m'a guère semblé poétique (ou alors est-ce une allusion aux petits rats de l'opéra, mais je n'ai pas accroché à ce choix), de même que le mot "éructer" dans la 3ème strophe. Merci pour ce beau partage. Ombhre |
Vincente
10/11/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Quelques instants jaillis comme ça dans la candeur enfantine qui s'amuse s'ébroue et se raconte des choses que seules les âmes légères savent envisager… et voici que le narrateur s'est laissé attraper par ces jeux d'eau impromptus, incongrus, débraillés et scintillants. Le voici qui raconte la réjouissance qu'il a quelques instants pu épouser avec ces enfants inconnus mais pourtant bien entendus et compris.
C'est le plaisir que chante ce poème, celui de se transmuter quelques instants dans un autre soi-même, un que l'on voudrait laisser aller dans la glissade poétique insoucieuse, insouciante, candide et passionnée d'un monde joueur dans lequel les enfants nous invitent à les rejoindre, là où il fait bon vivre à leur côté. J'aime bien le "on" à la fois impersonnel, comme un signe d'ouverture, un geste non ostracisant, et à la fois vaste et invitant, concernant tous ceux qui veulent participer à la fête proposée. De même, j'apprécie que chaque joueur soit l'habit d'un personnage dans lequel nous pouvons nous glisser et nous réjouir. J'ai aimé ce poème sans prétention, vif et généreux. |
Lariviere
29/12/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Eskisse,
Une belle tranche de vie que ce ballet aquatique improvisé ! Les vers sont très évocateurs, on croirait assister à la scène... Bravo Merci pour cette lecture et bonne continuation |
Marite
30/12/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Aucune difficulté à "voir" cette scène joyeuse et bien vivante sur "Le miroir d'eau."
" Les secondes défilent en cortège magique. ... Et soudain, c’est la joie engouffrée dans l’élan, ... L’un se fond dans la brume et dessine le ciel," Ce sont les vers qui me séduisent le plus mais l'ensemble m'a transportée sur cette place de pierre ... simple bonheur de l'instantané du spectacle offert. |
Donaldo75
22/9/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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Salut Eskisse,
La citation de Robert Doisneau va bien avec ce poème ; je lui ai trouvé exactement ce que j’aime dans la photographie de ce grand artiste et que l’exergue évoque. En plus, le format en trois quatrains permet d’aller à l’essentiel, de ne pas se perdre dans des circonvolutions stylistiques qui transformerait la photographie en album. Un bon moment de lecture. Merci. Don |