|
|
LeopoldPartisan
21/12/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
J'aime assez ce texte d'une souffrance immémoriale que tous les poètes ont un jour connu. Si l'émotion est bien présente, l'auteur en fait une bien belle œuvre dépassant ainsi sa tristesse pour en faire de la littérature symboliste. Avec un très beau recul dans le dernier paragraphe "je me souviens soudain de la roche enfantine etc..."
Vivant actuellement cette souffrance je ne peux que compatir et souhaiter à l'auteur une bonne continuation dans ces moments poignants |
Cyrill
29/12/2021
a aimé ce texte
Bien ↑
|
J'avoue que propitiatoire surtout, et immémoriale un peu, m'ont rendu ce poème désagréable à entamer. Des mots un peu longs, sémantiquement pas évidents, et de premier ardu à la prononciation.
Mais la deuxième strophe m'a plu, surtout avec ses termes de fin de vers repris en début de vers suivant. Et puis où, où, où, ... ça pose sa scansion. La dernière strophe m'a ému, je suis entré dans le souvenir. Dire que j'ai tout compris serait mentir, mais il y a quelque chose dans ce poème qui parle de l'enfance et de beauté, qui suinte l'ingénuité, et que j'aime bien. |
Anonyme
3/1/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
|
Bonjour Eskisse,
Pour commencer, j'ai aimé l'ensemble, la portée du poème, les vers fouilleurs qui explorent l'au-dedans de l'autre et de l'auteure. Ensuite, deux mines ont explosé sous mes yeux parcourant le poème; je parle de 'propitiatoires' et de 'logorrhée', qui tombent comme de faux cheveux sur une bonne soupe. Pourquoi vouloir faire si compliqué alors que tout parait si simple et si vrai? Bon, j'aime votre façon 'libre' de dire. Merci. |
Lariviere
3/1/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour Eskisse,
N'existerions nous que par le regard de l'autre ? J'ai beaucoup aimé ce poème pour ses images singulières et son rythme tranquille et fluide. J'aime particulièrement ce passage : "Terreau d’espoir et frange de beauté ton regard me relie aux arceaux des sourires" Ainsi que la strophe de fin... Merci pour cette lecture et bonne continuation ! |
Pouet
3/1/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Slt
où l'on revient à une naissance, à un éveil, un commencement. Un regard comme guide, comme matière à façonner, pâte à démodeler... Il y a de la nostalgie, peut-être de la lucidité. J'ai l'impression qu'il y a surtout beaucoup de coeur. Oui, beaucoup de coeur. L'écrit est juste, sans doute que les mots suivent. J'apprécie tout particulièrement la strophe ultime. |
Provencao
4/1/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
|
"Sève immémoriale de ton regard
je parcours l’écorce de tes yeux ses volutes propitiatoires dans l’espoir d’y trouver mon nom" J'aime cette sève qui demeure l'incarnation de l'invisibilite .. j'aime beaucoup quand le regard relie à soi-même ou à l'autre., avec ses passions et ses émotions qui éclairent l'acuité de ce regard. Au plaisir de vous lire Cordialement |
Miguel
4/1/2022
|
Il n'y a pas deux mots dont je puisse rapprocher les sens : sève immémoriale, les villes qui s'amenuisent, l'écho solitaire, mon corps invisible, etc ; je sais bien que la poésie est faite d'images, d'alliances, d'oxymores et autres figures de style, mais je n'en reconnais aucune ici. Ce n'est pas tant ce qui me gêne, que cette suite de mots sans rapport pour moi. De la vraie "poésie moderne". Si je vous dis, Eskisse, que votre poème me rappelle Éluard, ce n'est pas un compliment dans mon esprit, mais peut-être en sera-ce un dans le vôtre. Au moins vous aurai-je fait plaisir. Je ne porte pas d'appréciation parce que je ne veux pas que mes goûts personnels pénalisent votre texte, auquel d'autres lecteurs ont trouvé des qualités. Quand des "anti-classiques" viennent dans la section classique pour dénigrer et coller des "pas", des "vraiment" pas, je me fâche ; je ne vais pas faire comme eux.
|
Cristale
5/1/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Un pseudo qui va si bien à cette écriture qui, oui, esquisse plus qu'elle ne grave avec cette encre éthérée qui joue avec les ombres sombres des contrastes jusqu'à la transparence du filigrane dans un mouvement fluide et gracieux allant des soulignés du fusain :
"Sève immémoriale de ton regard je parcours l’écorce de tes yeux ses volutes propitiatoires dans l’espoir d’y trouver mon nom ... à l'estompe du crayon sous le doigt : "où mon corps invisible à moi-même dansait sur un rythme inconnu étrange et impétueux où l’infini de l’ombre est tombé comme une voilure" ...aux traits déliés de la plume : "Terreau d’espoir et frange de beauté ton regard me relie aux arceaux des sourires" Une jolie page sous les yeux d'une "classique" qui aime poser son regard sur des oeuvres dont les images expriment certaines douleurs avec ce talent que seules la poésie, la peinture, la musique sont capables d'exprimer grâce aux mots qui transcendent le langage parlé de tous les jours. Ici poésie peinture musique sont présentes alors, je suis comblée. Seul le dernier vers m'interroge quant à sa signification. Bravo et merci pour cette agréable lecture...et découverte de style. Cristale |
Anonyme
25/1/2022
a aimé ce texte
Passionnément ↑
|
Émouvant. C'est la fin d'un amour, et le souvenir.
C'est LE sujet. On parle de deuil pour évoquer ces moments. L'enjeu est d'être original.e. Et vous l'êtes. Le champ lexical est assez explicite pour aider à la compréhension [d’ardoise] [ombre], et assez décalé pour intéresser [écho solitaire] Je vous en veux quand même de m'avoir donné à revivre mes propres moments douloureux. Car si "l'espoir" est permis ici, le supplice de l'absence y est quand même très bien évoqué. Le texte est aussi déstructuré que la femme dévastée, qui donne à rire, parle beaucoup, bouge beaucoup dans une danse 'étrange". Alcoolisée ? Peu importe. Folle de souffrance dans ce moment. Et le reste d'enfance, toujours là avec ses joies, "incrustées" ! Ouf. je souffle. Très fort. J'adore. |
Donaldo75
26/9/2022
a aimé ce texte
Passionnément ↑
|
Dès le titre, il y a de l’allégorie ; elle se retrouve dans le premier et second vers. Au troisième vers, l’adjectif « propitiatoire » accolé au mot « volute » fait mal aux yeux – pour ne pas dire aux neurones – et il faut toute la puissance du dictionnaire pour en saisir une partie du sens à partir de sa définition (Qui est destiné à rendre la divinité propice ; qui est offert en propitiation, pour la rémission des péchés.) Autant dire que ce n’est pas d’une limpidité extrême. Le quatrième vers amène la tonalité du poème, un peu comme en musique. Je reviendrai sur cette analogie.
Puis vient le cœur du poème : « Le nom que j’ai perdu un jour de ciel d’ardoise d’ardoise de fin d’amour d’amour de mille ancêtres » Ces quatre vers sont musicaux et donnent une impression de chanson, un peu comme celles de Jacques Brel. « où le monde riait devant mes armes de dévastée où la terre disparaissait sous les flots de ma logorrhée où les villes, les autres, le temps, s’amenuisaient dans l’écho solitaire où mon corps invisible à moi-même dansait sur un rythme inconnu étrange et impétueux où l’infini de l’ombre est tombé comme une voilure » Cette profusion de « où » donne le motif de la mélodie poétique ; elle évite la narration que l’on trouve trop souvent dans des poèmes linéaires. A la lecture, c’est dans ce cœur (voire chœur) que réside la force de cette poésie. Et là c’est fort, prenant, hypnotique. « Terreau d’espoir et frange de beauté ton regard me relie aux arceaux des sourires » Un rebond dans la tonalité, voilà ce qu’expriment en mode poétique ces quatre vers, dans l’interprétation propre à mon analyse (qui n’est pas un commentaire composé). « Et je me souviens soudain de la roche enfantine de ses joies incrustées des cailloux du matin aux salves de leur présence » Et cette strophe finale me rappelle l’innocence perdue, ce qui en ressort presque en contre-jour de la première partie. Je vois trois mouvements dans ce poème, comme dans un concerto : le premier, court et rapide, introduit le thème, le second, long et soutenu, imprime et développe la tonalité, ce qui va rester dans la mémoire du lecteur si un tiers extérieur lui demande de qualifier son impression de lecture et non de détailler le fond, enfin le troisième, rapide et plus court, emmène le thème plus loin et dépasse la tonalité du second mouvement tout en conservant son essence. C’est un peu comme rire après avoir pleuré. Peut-être que cette analogie va choquer les puristes de la musique classique mais qu’importe ce n’est pas eux ni la musique classique le sujet, juste ce poème et la perception d’un lecteur qui l’a beaucoup aimé. Bravo, Eskisse ! |