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Poésie contemporaine
EtienneNorvins : Le poète et la marchande
 Publié le 18/09/21  -  3 commentaires  -  902 caractères  -  135 lectures    Autres textes du même auteur

"Man shall not live on bread alone." (Luke 4:4)


Le poète et la marchande



– Auriez-vous, Mademoiselle,
À manger pour mon cabas
Morceaux, tranches, ou rondelles,
Et carrés de chocolat ?

Pourriez-vous aussi, la Belle,
Contenter mon ventre las ?
On devine des merveilles
Tendres sous vos falbalas…

Soyez ma Dive Bouteille,
Ma Dame d’Antan, mon Chat,
Souffle à ma rime essentiel
Qui suspend le temps qui va !

– Ça fait treize euros soixante
Au total pour votre estomac ;
Et pour cet autre, insatiable antre,
Un sourire
Devra suffire :
Voilà.

Quant à
La Poésie…
Le secret saurez-vous dire
Sous mon tablier fleuri
D’une gorge qui respire
Et d’un cœur, là, qui espère ?

– Puis-je en promettre ribambelles ?
– Votre lyre a donc tant de bras ?
Mais si m'en siéent les ritournelles
Je vous promets des entrechats !


 
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   papipoete   
18/9/2021
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour EtienneNorvins
Madame la marchande, pourriez-vous remplir mon cabas ? et... mon ventre un peu plus bas, qui lui aussi crie famine ?
On en restera à l'estomac, et pour l'autre qui se languit un sourire devrait suffire !
NB un jeu de lignes d'aujourdui et d'avant, quand le corps réclame chair et plus si affinités...
la conclusion m'est trop subtile pour que j'en goûte tout le sel...

   Corto   
18/9/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Qui ne sauterait de joie devant les yeux de Mademoiselle exprimant ainsi ses intentions "Je vous promets des entrechats !"
Ce joli marivaudage est plaisant.

   zoug   
2/11/2021
 a aimé ce texte 
Bien
au fond d'un cabas on y trouve pas que de vieux tickets de caisse, on y découvre aussi de l'inspiration et ça donne un petit moment de détente,avec dans les deux dernières strophes un instant sentimental car le naturel revient toujours au galop.


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