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papipoete
22/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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libre
" toi, qui me regardais tout attendri, par mon joli plumage, je te vois bien triste alors que dans ta main, l'oeil fermé mort je suis..." NB s'en suit une prière posthume, pépiée par cette petite boule de plume " tu pourrais me jeter à la poubelle, tant rien du tout je suis... je t'en prie, une petite place creusée au jardin, me serait si gentille attention de ta part ? " J'aime quand, plante ou animal parle, aussi cette touchante supplique me parait bien mignonne. la 3e strophe me touche plus particulièrement ! papipoète |
Lebarde
24/1/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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Belle oraison funèbre pour cette mésange à "l'habit de plumes/
jaune bleu blanc noir "qui même vivante, "ne pesait rien" et dont le corps sans vie, ""non – pas le sac poubelle" ( la fosse commune en somme) mérite bien " une petite place creusée là dans la nuit du sol au pied du lilas qui refleurira blanc". De belles et tendres images poétiques dans ce poème délicat et élégant qui me plait bien. En particulier: "mis dessus un épais feuillet de schiste contre les chats contre l’oubli/ ne plus bêcher ici" pour la simplicité des mots et la douceur du propos. Le titre "Poids "peut surprendre ...mais bon, à la lecture on peut le comprendre. Les causes de la mort, "cette boule de graisse m’est tombée sur la tête", un accident curieux pour lequel je ne descelle pas le sous-entendu s'il y en a un. En EL Lebarde |
Eki
26/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Oraison funèbre pour un petit oiseau vulnérable...Un adieu à l'amie fidèle qui déversait son plein de gaité, sa bonne humeur...
La simple présence d'un oiseau est toujours un enchantement dans les jardins. "L'une des mésanges"...c'est assez impersonnel. Mais l'auteur personnifie ensuite cette petite inconnue par les couleurs de ses plumes, son petit corps, son esprit indocile et même son raisonnement lorsqu'elle demande pardon... Tout cela nous lie à cet attachement...sans fil à la patte. Au pied du lilas, elle sera bien...cette tendre mésange nue, dépouillée de son habit de plumes. Du soin, de la délicatesse, la fable est triste mais charmante. Le titre pour moi n'est pas en accord avec ce texte. Je le trouve un peu trop anonyme... |
Donaldo75
28/1/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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J’ai beaucoup aimé ce poème ; je trouve qu’ici la forme libre est très bien mise en valeur pour exposer le thème et provoquer l’émotion à la lecture. Ce sont presque des instantanés et en même temps la progression dramatique emmène le lecteur dans le cœur même du sujet. Plusieurs voix semblent raconter une histoire, comme dans un chant polyphonique d’une œuvre de musique contemporaine ; ce n’est pas linéaire ni conventionnel mais presque cinématographique, un peu comme une voix-off dans un documentaire et cela reste formidablement poétique.
Bravo ! |
Eskisse
4/2/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Etienne,
Un poème rendu émouvant par sa grande sobriété, totalement en accord avec le sujet. Tu as su délester ton texte de tout ce qui serait tombé dans l'excès. ( Pas de pathos, pas de termes recherchés. ) la sépulture par exemple : " dans la nuit du sol" " au pied du lilas qui refleurira blanc" est évoquée avec délicatesse et témoigne de celle du narrateur. Un poème subtil : le poids de l'oiseau comme le poids de la faute: " j'ai fait une bêtise" , la polyphonie comme un choeur autour de cette mort, et enfin l'absence de sujet grammatical : pas de pronom "je" comme si le narrateur se mettait en retrait, humble, face à l'événement et à la fin de vie de la mésange. Je finis ce com en donnant une référence: Pommerat dans Cendrillon situe l'action de sa pièce dans une maison de verre sur laquelle viennent se cogner les oiseaux, pièce dont le sujet est le deuil. |
ALDO
4/2/2024
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C'est légèreté...
une âme à l'habit de plume... rareté de la majuscule, de la ponctuation C'est faire flotter les choses, les suspendre une fois encore avant qu'elles ne rejoignent la nuit du sol, la nuit du soi et la graisse, la poubelle, embarquées... Bravo |
Cristale
4/2/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Un poème élégant en hommage à cette petite boule de plumes aux couleurs chatoyantes. Beaucoup de douceur dans la tristesse éprouvée pour ce petit être inanimé dans le creux de la main.
" non – pas le sac poubelle une petite place creusée là dans la nuit du sol au pied du lilas qui refleurira blanc ... ne plus bêcher ici" C'est tellement évident. La communication et la communion silencieuses entre l'humain et l'oiseau sont retransmises avec beaucoup de délicatesse. Jolie plume ! |
Provencao
4/2/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour EtienneNorvins,
Quelle finesse, distinction en vos vers.... Mon préféré : "une petite place creusée là dans la nuit du sol au pied du lilas qui refleurira blanc" Merci.....un véritable coup de coeur! Au plaisir de vous lire Cordialement |
Corto
4/2/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Etant, à la saison, environné de quelques mésanges fidèles, je suis entré de plain-pied dans cette scène. Vivantes les mésanges sont complices et viennent nettoyer avec gourmandise les plantations qu'on leur a offertes.
Ici dès les premiers vers on trouve le drame qu'on ne veut pas vivre. Puis tout au long du poème on partage la complicité amicale et tendre entre l'oiseau « l’une des mésanges » et le narrateur. Le dialogue continue, sans autres références que la vie en commun durant ces quelques mois éclairés avant ce "J’ai fait une bêtise la gourmandise peut-être". Le dialogue se poursuit et la tendresse demeurera longtemps "mis dessus un épais feuillet de schiste". Très fin, y compris le titre bien choisi pour ces quelques grammes d'amitié. |
Jemabi
4/2/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Un poème plein d'humanité qui transpire d'émotion, avec des mots simples et des phrases courtes pourtant évocatrices. Point besoin de trop en dire pour raconter une belle histoire d'empathie qui se termine hélas mal et résonne en écho aux peines enfantines, quand la mort fait soudain irruption dans un quotidien où le malheur n'avait jusqu'alors pas sa place. La fragilité de l'oiseau renvoie à la fragilité de la vie. Évoquer une âme, suggérer ses derniers mots, puis l'enterrer dignement, c'est construire avec lui un lien fraternel par-delà la mort.
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Marite
4/2/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Arrêt dans le temps, arrêt sur image ... et la pensée qui s'envole pour rejoindre l'esprit vivant de cette petite boule de plume qui enchantait le jardin. Tout comme il peut arriver parfois ce même "dialogue" silencieux envers une plante qui attire notre attention par son apparence et que l'on complimente pour sa beauté ou que l'on rassure en lui prodiguant des soins ... La Vie sous toute ses formes peut trouver des passerelles pour communiquer.
Ah ! j'oubliais, le titre me laisse perplexe ... |
Skender
4/2/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour,
Un poème qui m'a touché, d'une grande sensibilité et d'un ton général pudique et juste. La fragilité et l'innocence de ce petit être qu'est la mésange est parfaitement retranscrit dans le choix de vos mots, sans tomber dans une quelconque surenchère de sentiments. Il y a aussi je trouve un rythme subtil et efficace, j'aime particulièrement l'enchaînement: "Je ne viendrai plus voler devant vos fenêtres J'ai fait une bêtise la gourmandise peut-être". Dernière chose j'ai trouvé la présentation aérée et l'agencement du poème très efficace ce qui contribue au plaisir de lecture. Merci pour le partage. |
jeanphi
4/2/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
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Bonjour,
Ce poème est très réussi, d'une légèreté qui saute aux yeux dés le premier regard, sans majuscule, sans ponctuation. Il y a une paix intérieure qui semble davantage intrinsèque que circonstanciée dans votre plume, cela se prête bien au thème, certainement trop triste pour emporter l'entièreté de mes suffrages. J'aime bien l'induction que vous développez au long de ces vers, vous remontez le mécanisme qui entraîna le décès du volatil, et sans pourtant donner aucun élément du registre émotionnel, vous faites de l'ensemble un seul et unique rendu émotionnel. Passe toute la tempérance qu'il y a à souffrir (autant) ou non pour un si petit animal... |
apierre
4/2/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Siii ! un très joli poème libre où l'émotion est subtilement dosée avec des mots simples bien agencés.
Un vrai plaisir de lecture ! Mes passages préférés : " J'ai fait une bêtise la gourmandise peut-être " et le dernier vers Merci et bravo ! |
Graoully
5/2/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour,
Il est toujours ardu de faire simple et beau : la gageure est surmontée ici. Même si le poème avait été mauvais, il aurait tout de même remporté ma sympathie, étant depuis toujours un passionné de la gent ailée que j'aime observer et nourrir également ces temps-ci. La mésange bleue, si frêle en effet, n'en est pas moins un petit oiseau très querelleur, mais, avec son plumage vivement coloré, c'est aussi l'un des plus jolis de notre pays. Il l'est autant que bien des oiseaux exotiques, selon moi. J'aime notamment le contraste noir/blanc de la strophe 5, et le passage empreint de religiosité de la strophe 3, où l'oiseau regrette d'avoir succombé à l'un des Sept Péchés capitaux ; aspect religieux, métaphysique, déjà abordé avec la référence au poids de l'âme dans la strophe d'attaque, tout cela étoffant un texte né d'une anecdote toute petite. Un poème qui me rappelle un tas d'autres dédiés aux oiseaux, et un vers métaphorique de J- P. Siméon - l'un des meilleurs poètes contemporains - qui compare la parole poétique à une "poignée de mésanges jetées au vent". G. |
EtienneNorvins
5/2/2024
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Remerciements ici :
http://www.oniris.be/forum/remerciements-t31642s0.html#forumpost461370 |
Ascar
5/2/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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C'est juste superbe. On touche la beauté avec vos mots. J'ai déjà tenu un oiseau mort dans ma main et ce que j'ai ressenti, je le revis ici.
Merci pour ce partage. |
Miguel
6/2/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Une simplicité qui est bien plus lyrique que l'emphase avec laquelle le sujet aurait pu être traité. Le nom savant de l'oiseau, et son nom affectif : un rapprochement de la science au coeur. Et ce petit cadavre nous parle et demande pardon d'être mort, en quelque sorte : il a raison, il nous a peiné. On s'y voit, on tient dans la main ce petit corps, on l'inhume pieusement, et on le protège des dangers: le danger physique, les chats, et le danger moral, l'oubli. L'acte profane de certains est ici évoqué avec une indignation naïve et d'autant plus perceptible qu'elle vient du coeur plus que de l'intellect : "Non, pas le sac poubelle".
Un jour, au lycée, en cours de philo, un oiseau vint se tuer en donnant de la tête dans une fenêtre. Un élève alla le chercher, car le professeur nous dit qu'un chat pourrait le trouver, et à la récréation, nous allâmes l'enterrer avec cérémonie dans une des plates-bandes fleuries qui entouraient le bâtiment. Des élèves d'autres classes se joignirent à nous, et personne ne se moqua. Merci de m'avoir, en plus du plaisir de cette lecture, réveillé ce souvenir de près de cinquante ans. |
Louis
6/2/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Ce poème adopte une forme légère, pour alléger au maximum le poids du propos.
Non, bien sûr, pour se limiter au futile et à l’insignifiant ; il s’agit de nous décharger d’un poids illusoire, celui de la gravité morale, pour ne reconnaître que le seul poids réel, lié à la gravité physique, et donc aux seules lois de la nature, tout en préservant une éthique d'humanité. La première strophe est la mieux réussie dans le ton de la légèreté, faite de vers courts, de mots brefs, d’une ou deux syllabes, pas plus. On y entend deux fois : « comme ». La première occurrence isole le mot, au point de constituer un vers à lui seul, le tout premier du poème. Il est un exclamatif ; le second sera un comparatif. Ce petit mot, qui n’a l’air de rien, apparemment sans grand poids de signification, a donc pourtant une importance. N’est-ce pas parce que l’on entend en lui phonétiquement : homme ? L’homme et l’hu-main, le vers 4 ne dit-il pas : « dans ma main comme » ? Le poème se place donc d’emblée sous le signe, et le signifiant, de l’humain et de l’humanité. Ainsi s’entend l’homme, avant d’entendre l’oiseau dans les strophes suivantes. « comme / une âme » vient clôturer la première strophe : l’âme suit la deuxième occurrence de « comme ». Depuis le XVIIème siècle, depuis la pensée de Descartes, l’âme désigne le seul être humain alors que l’animal est considéré comme un corps sans âme. Pourtant, la deuxième strophe engage à envisager l’oiseau mort comme une âme, comme s’il possédait une âme, et donc une dignité, avec le comportement respectueux qui convient à une chose qui, si elle existe, touche au sacré. Un fil conducteur, initié par le « comme », trace un itinéraire de similitude, qui va de de l’homme à l’animal ( « animal » en lequel on entend ‘l’anima’, un mot latin pour désigner l’âme ) et de l’animal à l’oiseau, en parallèle avec la ligne qui mène de la vie à la mort. L’âme n’est pas visible, elle est imaginée, supposée présente dans l’animal sans vie, dont il ne subsisterait que « l’habit de plumes ». Sous le vêtement apparent d’un être vivant, se tiendrait une « âme » inapparente, principe de vie, qui survivrait à la mort. Le conditionnel est utilisé en ce début de deuxième strophe, qui confirme l’idée hypothétique de l’âme. Son existence n’est pas affirmée, ni dans l’animal, ni dans l’homme, si l’on entend par âme une réalité indépendante du corps en mesure de lui survivre. L’évocation du nom scientifique de l’oiseau sonne aussi comme un rappel du point de vue des sciences, pour lequel l’âme, non observable, objet d’aucune expérience, n’est que purement spéculative. « ça ne pesait rien » avait-il déjà été déclaré dans la strophe précédente. Cette expression « ne rien peser » peut être prise au sens propre avant de l’être au sens figuré. Elle ne pèse rien, n’a pas de poids, et ce qui n’a pas de poids n’est rien. Mais si elle existait, son poids sur la balance serait très léger, non pas rien, mais presque rien. Vient ce moment de préciser, d’un point de vue autre que celui scientifique, de quel oiseau il s’agit, parce que son nom renvoie phonétiquement à un autre être hypothétique, lui aussi tout de légèreté, cet « ange » que l’on entend dans « mésange ». De l’ange comme de l’âme, leurs poids pourtant n’est pas nul. Alourdis par la faute, le "péché". La « gourmandise peut-être », un « vol », vol de l’oiseau devenu vol de chapardage. Et péchés véniels devenus péchés mortels. Ces fautes semblaient de « matière légère », mais se sont avérées de « matière grave », pour reprendre les expressions mêmes des religieux catholiques. Et la mésange a chuté Comme l’ange est déchu Oiseau tombé des airs, tombé du ciel. Une « boule de graisse tombée sur la tête » par l’effet de la "gravité". L’oiseau puni par là où il a fauté. Mais la boule de graisse chute par l’effet de la gravité physique. Tel est le constat auquel il faut se tenir, si l’on n’ajoute rien qui vient de l’imagination. Ainsi il n’y a ni âme ni ange, ni fautes graves, mais la gravité physique, une des principales lois de la nature. Et même l’oiseau qui semblait s’en être libéré lui reste soumis. Le petit animal semble implorer, dans son regard sans vie, « l’œil fermé » qu’on lui évite l’enfer de la « poubelle », où il ne serait que déchet parmi les déchets, simple détritus, chose vile dont on se débarrasse. Lui, le roi des airs, l’amant du ciel, supplie une place « dans la nuit du sol ». Qu’on l’enterre « au pied du lilas qui refleurira blanc » dans cette blancheur qui efface les fautes, redonne « grâce » et innocence. Puisque sous terre c’est une « nuit », il espère un matin, il attend un réveil, une résurrection dans l’innocence, et supplie que l’on préserve son corps des prédations du chat, comme des coups d’une bêche. L’oiseau partage les croyances humaines, l’oiseau-anthropomorphe, l’oiseau « comme » Mais le poème laïcise les croyances religieuses, donne une légèreté aux hommes comme aux vivants, déchargés du poids de culpabilité, et la seule gravité reconnue est celle des lois de la nature sans considérations morales. La supplique prêtée à l’oiseau est celle de l’homme qui le tient dans la main ; cet humain qui considère que tout être vivant, et jusqu’ à cet oiseau qui semble de si peu d’importance, de si peu de poids, doit être traité humainement, « comme » on traite humainement un homme, «comme » si tout vivant possédait une âme et la possède effectivement si on la considère en cet ‘'improbable miracle" qu’est la vie, dont la mort fait partie. Merci Etienne pour ce texte délicat, plein d’humanité. |
Yannblev
9/2/2024
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Bonjour,
Je vis l’hiver entouré de mésanges, bleues, charbonnières ou huppées, qui viennent aux mangeoires pleines de grains de tournesol les disputer aux pinsons, sitelles et autres boules de plumes. Ce sont les plus acrobatiques les mésanges, les plus frénétiques et les plus voltigeuses. Trop voltigeuses il arrive que certaines se fracassent dans les vitres menteuses qui promettaient un passage qui n’existe pas. Je suis bien désolé quand j’en trouve une définitivement immobile sous la fenêtre mais je n’en fais guère plus alors que l’écarter sous les buissons. Et pourtant voilà que je croise ce petit poème a priori sans prétention mais aux images justes, subtiles et sensibles. Il traduit exactement le sentiment qu’imperceptiblement et fugacement j’éprouve chaque fois que je dois ramasser l’oiseau perdu. Désormais je crois que je ne le ramasserai plus sans penser à ce court poème a priori sans prétention. J’en conclus que ce petit poème, a priori sans prétention mais si abouti, est aussi bien la quintessence de la poésie. Merci pour ce moment. |