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Anonyme
16/1/2022
a aimé ce texte
Bien
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Je suis partagée. J'ai fait plus d'efforts que d'ordinaire pour aller à la rencontre de votre poème, tâcher d'écouter ce qu'il me dit même si la manière peut m'agacer ; je suis une lectrice facilement impatiente. La raison qui m'a fait m'accrocher ? Elle est cocasse : j'adore la citation de Lucrèce que vous présentez en début de texte, dont je n'arrive d'ailleurs jamais à retenir l'auteur. Ah, "Suave mari magno" ! (Soit dit en passant, ce qu'exprime Lucrèce c'est "Comme il est doux, quand sur la vaste mer un navire risque le naufrage, d'être bien à l'abri sur le rivage à contempler le spectacle !". Sympa, le mec.)
Donc : j'ai accepté de sortir de ma zone de confort, et j'en ai été récompensée. Moi qui préfère en général reconnaître une structure, une progression dans ce que je lis, une trajectoire, je me suis laissé prendre par le charme bousculant de cette balade sous-marine. Faut dire que le chapeau m'a beaucoup aidée, sans lui il est certain que je n'aurais rien pigé et que cela m'aurait contrariée. Mais, dans ces conditions particulières de lecture, j'ai eu la sensation de regarder par en-dessous la surface mouvante de la mer et des vagues, de me faire ballotter plaisamment par les mouvements de l'eau, et j'ai aimé cela. Une mention pour la deuxième strophe, surtout à partir de dans le cerveau Pour moi c'est pile ça, cet ébahissement devant un spectacle qui dépasse l'entendement et que pourtant, possesseur d'un "gros cerveau" toujours sur la brèche, on s'efforce d'appréhender. Mais ensuite je suis nettement plus réservée. J'ai l'impression d'entendre dans la tête du narrateur ou de la narratrice cette petite voix du "moi social" en mode paon préparant sa roue : "Purée c'est trop bien, je vais en faire des vers qui vont déchirer, ça va les bluffer." Attention, je ne prétends pas du tout être exempte de ce genre de sentiment de vanité ! Simplement, en retrouver l'écho en tant que lectrice m'indispose, car je n'aime que ma propre vanité à moi, la plus belle. Alors quand je lis épuisante et jubilatoire, enrageante et libératoire, inquiétante et incantatoire, je soupire devant la volonté appuyée que je crois percevoir de "faire le beau" en étalant une virtuosité pour faire beau. Et les deux derniers vers me paraissent relever du même genre d'affectation, philosophique cette fois. Alors je suis partagée, mais je retiens avoir été agréablement bousculée par les mouvements de l'eau. C'était bien. |
Anonyme
27/1/2022
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Modéré : Commentaire hors charte. (Se référer au point 6 de la charte).
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Pouet
27/1/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Slt,
tout d'abord j'ai bien aimé le découpage des vers, dès la première strophe je trouve de l'écho au rythme, du coulant dans le heurté. Concernant le propos, l'illustrer par exemple par le titre "La vie est un songe" de Pedro Calderón de la Barca, ne me semble pas non sensique. Il y a bien sûr la création de nos émotions et le Monde, le Réel peut-être immuable en socle commun d'humanité et pourtant divisé en autant de visions individuelles. Qu'est-ce qui nous appartient vraiment ? La mer par-dessus terre. J'ai aussi envie d'illustrer mon ressenti par cette assertion commune, "L'amour est un mirage". Et la question du "jeu". J'ai bien apprécié l'écriture se promenant sur un fil tendu entre grandiloquence et ironie. |
Donaldo75
29/1/2022
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour EtienneNorvins
J’ai bien aimé ce poème ; je l’ai trouvé carrément « too much » à la limite de la philosophie postée en poésie mais c’est également ce qui m’a attiré. Et puis, ça change de la poésie que j’ai l’habitude de lire sur Oniris – nulle critique à cet égard, juste un élément de contexte – et je me suis demandé comment cet océan de références, de verbe, avec un flux aussi chaotique – attention, ici le chaos signifie l’absence d’uniformité, pas le bazar car je suppose la quantité de travail et de composition qu’il t’a fallu pour écrire ce poème – qui n’est pas sans rappeler l’élément marin évoqué dans l’exergue. Je souhaite bonne chance à qui voudrait rédiger un commentaire composé sur ce poème – je ne me risque pas à l’exercice – tellement il est riche, foisonnant, saoulant comme l’est le vent marin, sujet à tellement d’interprétations que mon cerveau va exploser. Je l’ai lu – et je le relis encore sous ce prisme – en couleurs, c’est-à-dire sans chercher à réconcilier grammaire, signifiant, étymologie et symbolique avec un thème précis mais en me laissant embarquer par ce que mon intuition me montre, un chemin différent à chaque lecture même si je ne vais pas du nord au sud en ayant d’abord tenté l’ouest. Bravo ! Don |
EtienneNorvins
30/1/2022
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