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Poésie en prose
EtienneNorvins : Tinou
 Publié le 12/02/25  -  9 commentaires  -  462 caractères  -  209 lectures    Autres textes du même auteur

"One need not be a Chamber – to be Haunted…"
Miss Emily


Tinou



Ciel bleu, murs chaulés ; eaux turquoises et sable blanc. Pourquoi Zanzibar ? Pour danser avec une morte – une morte qui revit à l’âge d’avant la folie. Toute douleur a disparu, tout est douceur : c’est l’aube revenue d’un visage, qui s’évanouit, s’évanouit…

Ciel noir, au réveil – draps gris : il est minuit. Dans son repli de mon cerveau, le fantôme se fige et se tait. Il est là, c’est tout, tant que je vis.

Nous n’irons pas au Paradis.


 
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   Jemabi   
2/2/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
C'est un peu court, trop court, mais c'est incontestablement d'une grande force poétique. Les mots claquent, les images fusent, le mystère est bien là qui laisse place à l'imagination du lecteur. Et si je trouve ce texte court c'est surtout parce que j'aimerais en lire davantage. Il ne me reste plus qu'à le relire et le relire encore, avec cette impression de ne pouvoir en faire vraiment le tour, et j'adore ça.

   Donaldo75   
5/2/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
J'ai beaucoup aimé ce poème que je considère comme une pure réussite dans le genre proposé. Pour moi, il représente bien ce que permet la poésie en prose: une dimension poétique forte apportée par des images, par un format qui permet de rester littéraire sans pour autant raconter une histoire, par une forme de gratuité et d'universalité dans laquelle le lecteur est immergé. La dernière phrase résonne à la fois comme un point d'orgue et comme une épitaphe. Elle éclaire le reste de ma lecture de ce que j'aurais pu occulter pris dans les vers, les mots, le champ lexical et la tonalité.

Bravo !

   Eskisse   
5/2/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Comment dire la perte ? Ce poème le dit avec force dans une économie de mots mais pas d'images. La forme, légère, épouse l' évanescence du souvenir. "C'est l'aube revenue d'un visage qui s'évanouit, s'évanouit" Cette formule est très belle dans sa forme de chiasme, : revenue / s'évanouit ( figure de style de l'enfermement) et marque l'échec à retrouver les traits de la personne aimée.

Mais la " persistance de la mémoire" est bien là, dans ce fantôme qui se tient dans le parallélisme de construction de "se fige et se tait" .
Ce poème touche à l'universel.

   papipoete   
12/2/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
bonjour Tinou
Je critiquai dernièrement Damy, pour la longueur excessive de son texte ;
là, il fallait oser... et vous voilà publié ; tant mieux pour Vous !
NB je vais dans une heure, assister aux obsèques ( deux semaines de suite ) d'une amie disparue ; alors, pour ceux qui restent, il y aura deux couleurs de Ciel ;
le bleu de lorsqu'elle avait toute sa tête, resplendissait, vivait
le noir où l'on se retrouve avec son fantôme, qui se régale de nous torturer...
" ah, tu croyais que c'était Elle, que tu l'entendais chanter, dans ta couche à tes côtés ? AAAAAH, elle est morte, tu ne rêvais pas ! "
c'est bien écrit, mais quand-même : 3 lignes !

   Celia1993   
12/2/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour,

Lorsque tout est dit en trois lignes, alors rien de plus n'est nécessaire.
Le fantôme se tait, toute douleur a disparu mais nous la ressentons, même si par la grâce d'une consonne qui fait le dos rond le poète lui a substitué la douceur.

Nous n'irons pas au Paradis mais vous nous avez donné une idée de son existence. Bravo

Merci pour ce poème fort.

One need not be a chamber—to be haunted—
One need not be a House—
The Brain—has Corridors surpassing
Material Place—

Je ne peux m'empêcher d'y ajouter le quatrain complété d'Emily Dickinson qui éclaire encore mieux votre poème.

   ALDO   
12/2/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
C'est beau et court comme un rêve beau et court !


Dans sa chambre double, le rêveur est hanté.


Nous n'habiterons pas des Paradis mais le rêve des Aimés....

   Pouet   
12/2/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Slt,

un voyage mémoriel ou physique en forme de flash de la présence et de l'absence, un instantané du passé, des instants tannés par un soleil fou. Doux et mélancolique. Ce qui n'existe pas. De douleur. Alors on porte en soi. Malgré. Tout. Une concision comme un coup de scalpel aux pays des rouilles et des spectres ; présent du souvenir, réalité du rêve.
De la beauté.

"Il est là, c'est tout, tant que je vis."



(Zanzibar me r'appelle Gurnah)

   baldr   
12/2/2025
Quelques mots forts jetés sans cohérence pour suggérer un deuil. La belle affaire. Pour moi, ce n'est pas un poème. Je me demande même si c'est un texte. Qu'est-ce qu'un texte ?

   Provencao   
13/2/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour,

C’est cela la vérité de la poésie à mon sens, faire de la douleur ce qui n’est pas et aussi faire barrière à la douleur par ce ciel bleu, d'une douceur vouée à la composition, qui invite à la force du" être."

Au plaisir de vous lire
Cordialement


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