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Poésie libre
EtienneNorvins : Vertige
 Publié le 28/02/22  -  17 commentaires  -  516 caractères  -  317 lectures    Autres textes du même auteur

« Ce n'est pas la hauteur : c'est la pente qui est chose épouvantable. »
(Zarathoustra, II)


Vertige



Soudain
jamais
plus nu
dans sa caisse de chair
ne fut
le bruit
du cœur

ouverts fermés crevés
tes yeux
désormais c'est pareil
la même obscurité

fût-ce à coups d'équations
fusses-tu papillon
aveuglément tu rêves
ô toile de peau tam-tam

Plus ou moins lentement
c'est tout ce qui te reste
avec les larmes
et l'ivresse
et peut-être
le chant

for amid the dead
il ne sera plus temps


 
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   Anonyme   
20/2/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bon ben, pour moi c'est pile ça. Le vertige devant la mort, le dépouillement de l'angoisse mortelle qui bloque la pensée. La première strophe surtout correspond exactement à ce que je peux ressentir !
Il me semble qu'à partir de
c'est tout ce qui te reste
intervient un rétablissement, on réintègre son être quotidien et on parvient de nouveau à renvoyer la révélation bestiale qui prend aux tripes dans sa cage philosophique « frère, n'oublie pas qu'il faut mourir » ; je regretterais presque ce retour à la normalité mais telle est la note de fin que vous avez choisi de donner.

   Anonyme   
28/2/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,
je n'ai pas compris grand-chose à votre poésie, je n'ai pas les références, mais ce n'est pas grave car j'aime cette construction étrange en éboulis de mots, ça me fait penser à un château de cartes en train de s'écrouler et la première strophe est très évocatrice.

Bravo

Anna

   Miguel   
28/2/2022
Je ne serais pas plus perplexe devant un texte écrit en chinois (ou devant un texte de Paul Éluard, c'est un peu pareil). J'ai essayé de m'accrocher aux deux commentaires précédents, mais en vain. Je ne vais pas porter d'appréciation sur un texte qui a peut-être ses mérites mais que je ne suis pas en mesure d'apprécier. Comme je dis parfois : je n'aurais pas aimé tomber sur ce texte un jour d'examen.

   poldutor   
28/2/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Étienne Norvins
Ce poème bien qu'un peu hermétique ,( surtout la troisième strophe), par son rythme saccadé, la brièveté des vers, donne un sentiment de l'inéluctable devant la mort.
Très bizarre et sombre, laisse un sentiment d'angoisse.
Cordialement
poldutor

   papipoete   
28/2/2022
 a aimé ce texte 
Pas
bonjour EtienneNorvins
Jamais le bruit de ton coeur, ne sera plus nu qu'aujourd'hui ; jamais plus tes yeux ne verront... puisque tu es mort ?
NB c'est à peu près ce que j'ai traduit de ces vers, qui purent donner le vertige ? je suis sceptique devant ces mots, que j'eus plutôt écrit voyant rôder la camarde !
Pas du tout conquis par ce poème, très fermé comme un... cercueil !

   Vincente   
28/2/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
La perspective vertigineuse, cette impression de "pente épouvantable" que nomme le vers cité en exergue, est assénée avec une crudité franche, nette et pourtant très poétique dans ce texte libre.

La première strophe bat sous les coups courts résonnant "dans sa caisse de chair", le poème est et se confirmera "la caisse de chair" de la sensation qui cherche à dire l'angoisse qu'inspire la mort. Je trouve à la fois opportune et rassurante l'idée, la croyance, qu'après, "tout ce qui reste" sera "peut-être le chant"…

J'ai beaucoup aimé aussi ces "équations ou papilllon", cette mise en confrontation comme une mise en abîme entre deux registres si peu "réunissables" qui par-delà la mort peuvent s'entendre…

Il est question de résonnance dans cette interrogation, la "caisse de chair",
(j'ai adoré cette première strophe :
" Soudain
jamais
plus nu
dans sa caisse de chair
ne fut
le bruit
du cœur
")
sorte de caisse claire à la façon d'un "tam-tam" et sa "toile de peau" qui "rêve".

Oui j'ai beaucoup apprécié cette façon de voir et de l'écrire.

   Marite   
28/2/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Pour mieux comprendre ce poème j'ai dû transformer la présentation de la première strophe en :
Soudain
jamais plus
nu dans sa caisse de chair
ne fut
le bruit du coeur ...
La suite étant, pour moi, plus aisée à ressentir.

Minimum de mots ... pour ne pas s'effondrer peut-être ... mais je m'interroge sur l'utilisation de l'anglais : "for amid the dead" (" car parmi les morts") est-ce par crainte de formaliser en français la douloureuse réalité ?
Mais bien entendu, à chacun d'exprimer, à sa façon, le vertige ressenti lorsque ce genre d'évènement nous heurte de plein fouet.

   Anonyme   
28/2/2022
Comme je n ' arrivais pas à entrer dans votre poème je me le suis lu à haute voix . Les neuf premières lignes donnent un rendu assez chaotique qui pourrait exprimer non pas le vertige de la mort mais celui du mourir .
Mais dans la suite , la succession des mots -obscurité, papillon, lentement,larmes , ivresse, chant - qui s' enchainent de façon fluide ne rendent ni sur le fond ni sur la forme une impression de vertige . Pour moi du moins . Je ne me sens pas saisi d'une quelconque sidération à leur évocation . Devant quoi voulez-vous nous amener à avoir le vertige ?
Comme je suis peut-être " à côté de la plaque " je ne voudrais pas que mon appréciation le soit aussi et donc je ne m ' avance pas à en donner une

   Mintaka   
28/2/2022
Bonjour EtienneNorvins
Effectivement votre poème donne le vertige. Ou vous avez volontairement rendu votre propos obscur ou je ne l'ai pas compris, du moins sur son message gobal.
Pour le reste j'ai apprécié le dernier quatrain peut-être par sa musicalité. Je suis plus indifférent aux autres..
Je névalue pas pour rester cohérent avec mes hésitations
Au plaisir

   Pouet   
1/3/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Salut,

je trouve l'entame, la première strophe, particulièrement réussie. Fort bien exprimé ce "dépouillement", cette sorte de "solitude en écho" ou "percussions intérieures", ce nous contre nous-mêmes exposés par l'image.

La troisième strophe me parle aussi beaucoup, avec son "toile de peau tam-tam"..

Je suis peut-être un peu moins sensible au reste, mais je salue ce poème original et percutant qui semble évoquer le deuil, de la vie ou de l'amour ; plutôt son appréhension, sa prédestination en vacuité universelle.

   Myo   
1/3/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Un vertige bien présent avec ces mots qui s'entrechoquent, ces phrases torturées qui donnent le tournis.

Une obscurité pesante, peu importe son origine.

" à coups d'équations" là le sens m'échappe

Je trouve ce passage très réussi

"Plus ou moins lentement
c'est tout ce qui te reste
avec les larmes
et l'ivresse
et peut-être
le chant"

L'ensemble me parle

Myo

   Cyrill   
2/3/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Le titre annonce la couleur, et c'est réellement un vertige que je ressens dès la première strophe, le bruit du cœur que j'entends avec en écho la peau tam-tam.
économe de mots, le poème va à l'essentiel, cette glissade irrémédiable qu'est la mort, ce dépouillement. C'est du moins ce que j'en ai compris.
Il existe un court-métrage, apparemment, intitulé "Amid the Dead" mais je ne le connais pas, vous nous direz peut-être si vous vous en êtes inspiré. Pour ma part, je m'en suis passé sans problème pour rencontrer l'émotion dans ces vers.

   Raoul   
4/3/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,
Poème très fort, je trouve, un dernier souffle, vu d'hors le corps -"tu"- et la parole est rare.
L'image "caisse de chair" est percutante, pour moi elle induit le cercueil dans un écho prémonitoire.
J'aime beaucoup l'"équation/papillon", c'est un joli coup d'aile qui déclenche, peut-être, autrement, ailleurs, un autre cataclysme. Idem pour la "peau tam-tam" qui joue finement avec "le bruit / du coeur" de la strophe 1 et ce "chant", en strophe 4.
Un poème bien composé et d'un fragile (comme le thème) équilibre tout en écriture sensible et sensorielle.
Beaucoup aimé.

   Atom   
4/3/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↓
J'avoue ne pas savoir quoi penser de ce poème qui à la fois me plait et me déplait.
J'aime vraiment la première moitié du texte allant jusqu'au vers - "aveuglément tu rêves" et je dirais même que je me serais largement contenté de cette partie en guise de poème; certes court mais plus intense.
Seulement, la suite me parait déjà plus fadasse et je ne comprends vraiment pas le pourquoi du vers en anglais dont la traduction me parait par ailleurs assez incertaine.

   EtienneNorvins   
4/3/2022

   Inkstaining   
11/2/2023
Modéré : Commentaire trop peu argumenté.

   Eki   
2/3/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Lorsque je lis en bas "commentaire non argumenté"...J'ai peur de mes ressentis. sourire d'Eki

Comme je ne suis pas le médecin de ton coeur, nul besoin d'électrocardiogramme pour te dire que tout va bien surtout ici...

Chaque mot est un battement de coeur, ça vibre dans l'aorte poétique...et ça sent même la belle évasion à la fin...après les extrasystoles...Ah ! le coeur, ce calice qui nous enivre parfois avec du mauvais vin lorsque les palpitations sont irrégulières...
Evidemment, tout ceci n'est qu'à prendre au second degré...

Epuré, de l'essentiel...après tout, c'est tout ce que l'on demande pour battre la bonne mesure sur le temps.


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