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Marite
21/3/2020
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Un quotidien matinal devenu presque mécanique est exposé dans cette longue tirade. J'y ai trouvé une sorte de dérision exprimée dans les cinq derniers vers :
" Le vélo rentre à la maison. Le pantalon se repose sur le sol. Les pieds refroidissent l'edredon Qui le laisse encore dormir. Son visage doux de silence s'efface. " Peut-être quelques pauses, avec un découpage en strophes, auraient rendu l'ensemble plus expressif ? Par exemple : - Un pantalon sale s'enfile, ... - Les mains guitaristes ... - Le visage doux de silex ... - Des chats boivent du lait vert ... - Le vélo rentre à la maison ... |
Raoul
22/3/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
J'aime bien ce poème composé de vignettes laconiques et précises juxtaposées. Il y a un vrai regard poétique, acéré et tendre, sur cette routine matinale, ce rituel - étrange au lecteur -. J'aime beaucoup le ton laconique qui va droit au(x) geste(s) sans facilités, joliesses factices, affectation. Magnifiques concisions que ces "vaches à noms... /... bottes aux pieds froids" entre autres ! Juste le "sale" du pantalon qui, pour moi, est un peu... hors sol, je dirais. Une différence de registre avec le reste du poème qui m'a "gêné". Un beau texte ! Merci pour cette lecture. |
Miguel
23/3/2020
a aimé ce texte
Passionnément
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Vraiment, la poésie est là où le poète la suscite : ici, dans la banalité d'un quotidien laborieux, mais transcendé par l'écriture ; chaque mot est une trouvaille. On voit sous un jour nouveau chaque geste, chaque instant de cet épisode. il y a ce qui est dit, admirablement, et ce qui est suggéré, plus sublime encore. Et l'on mesure tout le prix de cette activité, de cette vie. De la pure poésie, une pépite, une merveille ; on aimerait savoir écrire comme ça.
Je me cantonne généralement à la poésie classique et néoclassique, et je ne sais quelle inspiration divine m'a poussé à cliquer sur ce titre. |
Luz
23/3/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour,
C'est un très beau poème qui raconte la vie matinale d'un fermier. J'ai reconnu les travaux après le réveil matinal de cinq heures. J'ai beaucoup aimé les vers suivants : "Le visage doux de silex Se concentre." "Des chats boivent du lait vert Tiré de pis bleus." Bravo. Luz |
Pouet
7/4/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bjr,
la petite mécanique de l'aube... Les gestes de survivance, l'automate du quotidien, la fatigue de la passion... Un très bon texte que voici, sur-réaliste dans sa description d'un réel sous-estimé. Rien à dire de très intelligent si ce n'est que j'ai beaucoup aimé. Bravo pour cette première publication. |
papipoete
7/4/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonjour Eugéniewhite ( madame monsieur ? )
Le soleil n'a pas encore ouvert ses volets, et la lune s'étire ; dans la ferme Pierre se lève ; cinq vaches et veaux attendent que leur maître vienne remplir auges et râteliers, il n'y a point de réveil-matin à l'étable pour leurs habitants ! Et les mains jouent tous les métiers, grattant, empaillant et trayant ! La lune qui n'a pas terminé sa garde, semble dire au paysan " tu peux te recoucher... " NB un poème aquarelle comme peint en bleu sur " l'étang blanc gelé " ; on s'active avec le héros, mais on perd la cadence...elle est trop rapide ! Et l'on se rejoint dans la chambre, pour se jeter au lit, fourbu et tout habillé ! Un moment de cette vie trépidante, sans laquelle nous ne serions pas ! Un langage sans emphase, mais qui fait si chaud au coeur ! " les mains...les bottes aux pieds...la tête de Pierre travaillent ensemble " est mon passage préféré ! Très vivant ! |
Robot
7/4/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un poème libre qui se laisse aller au gré des réflexions pour nous offrir un lot d'images paysannes qui se bousculent pour former un texte rythmé fort agréable à lire et à dire. Un bel hommage aux éleveurs.
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Lebarde
8/4/2020
a aimé ce texte
Bien
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Les images, les scènes évoquées d’un matin ordinaire à la ferme sont sans doute naturelles, simples et pourquoi pas originales et poétiques, mais l’expression et l’écriture libre, sans rime ni rythme, beaucoup moins et pas assez pour m’enthousiasmer et me faire rêver!
Désolé le sujet aurait pu....mais je reste sur ma faim. Lebarde |
Vincente
8/4/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Facture originale pour ce poème qui ne manque pas d'attraits.
D'abord un style assez paradoxal. Des phrases/phases courtes, d'aspect plutôt sec, produisent des images à la fois très proches du tempo de l'action évoquée, dans un réalisme assez cru donc, mais également, et je dirais surtout, très diffuses, comme décalées. De leurs dissonances sémantiques naissent des confusions assez magiques qui donnent à l'enclave travailleuse un onirisme plutôt accompli. L'empilement des vers sans le moindre saut de ligne souligne la cadence irrépressible, marquée, remarquable des temps de l'action mise en scène. Aidé par une ponctuation claire, l'ensemble, bien que "pavé" en apparence, assume son côté monolithique en rapport avec la densité de l'entité évoquée. Ce qui se raconte paraît en aparté dans le sommeil du paysan, dans un intermède paranormal, mais pas comme celui d'un rêve car il se produit éveillé et en conscience, de façon maîtrisée. Grâce à la confusion qu'envisage l'auteur, le lecteur se trouve porté dans le trouble de ce moment d'intervalle, car son esprit s'impressionne au-delà des minutes du récit plutôt descriptif, il doit s'imaginer le lieu au-delà de son réalisme premier, pour l'apprécier ainsi que le ressent le paysan ennuagé dans cet encart temporel. L'intention, qu'elle soit intentionnelle ou intuitive, est ambitieuse et assez réussie. J'ai beaucoup apprécié le regard attentionné, très impliqué tout en le grandissant d'un recul sur la condition particulière du sujet. Quelques-uns de mes passages préférés : "Des vaches à noms / Et des veaux à numéros" "Les yeux de brumes" "Des chats boivent du lait vert Tirés de pis bleus." "Son visage doux de silence s'efface." J'ai moins aimé "Les mains guitaristes", d'autant qu'ensuite on y revient avec "Les mains musiciennes,"… |
BlaseSaintLuc
8/4/2020
a aimé ce texte
Un peu ↑
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J'ai d’abord cru lire "un ciel oiseau " et la poésie prenant ce pli la ,eue tout mon attention, car partant dans le "surréalisme"
Mais non, on s'accroche à l'ordinaire numéraire. On ne croit pas une seconde que des mains guitaristes. "Grattent, enfourchent, Empaillent, nourrissent, Flattent, traient. " Si noble que soit la tache ... " C'est un ciel oiseau Une terre sur l'épaule Réveil matin marteau Chant de coq (eh Paul!) " Changement de nom pour la rime ... Etc Bon vision surréaliste non accomplis donc, une adhésion a la vision de l'auteur n'est pas au rendez-vous. Le pays poétique me parrut plat dés lors ... Pardon ! |
sauvage
10/4/2020
a aimé ce texte
Bien
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Pierre est muet, silencieux. Ce sont des choses, des parties de lui qui s'animent. Dans un automatisme du quotidien, la routine comme annoncée en exergue.
Cette routine m'a, pour être honnête, assez ennuyé, non que le sujet ne soit pas intéressant mais c'est son traitement systématique, dans la construction grammaticale des phrases, par exemple nom + complément (le passage "les yeux de brume" et la suite) , ou l'accumulation de verbes par deux ("grattent, enfourchent" etc). J'ai relevé cependant de belles images comme celles-ci : "C'est un ciel d'oiseaux Sur les épaules d'un terrien" ou "Le visage doux de silex se concentre" Je vous remercie. |
Jocelyn
16/4/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un quotidien banal de campagne ? J'ai beaucoup aimé la succession des images. On en oublie presque le temps qui passe dans ses jours où seule la tâche fixe le temps. J'ai aussi trouvé intéressant de signifier qu'il n'y avait aucune présentation spécifique à ce texte. Il s'incruste dans un quotidien anonyme propre à chaque visage anonyme qui parfois, entre deux traites de vaches, observe la somme du temps présent dans la métamorphose de la nature, l'incluant dans le sillage comme une fatale conséquence de l'existence.
Au plaisir de vous lire encore. Le nom d'Eugénie m'est très familier mais ça, c'est un autre sujet :) Jocelyn |