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Poésie néo-classique
Evan : Nuit de novembre
 Publié le 09/12/16  -  11 commentaires  -  714 caractères  -  255 lectures    Autres textes du même auteur

Concomitance entre ma première visite de Bruges et le décès de Léonard Cohen.


Nuit de novembre



Cataclop des sabots des chevaux des calèches
Longeant basiliques et abbayes gothiques
Et les jardins secrets ou les ponts romantiques,
Sur les pavés luisants que l'air humide lèche.

Novembre, dans le soir le beffroi carillonne
Et les grands cygnes blancs dérivent lentement
Tout autour des couvents où la magie s'étend,
Sur les canaux brumeux que les barques sillonnent.

Les lustres des palais et les hauts réverbères
Illuminent soudain les ruelles de pierre
Jusqu'au béguinage, le tranquille refuge.

Parcourant la sublime et somptueuse Bruges,
À la recherche de la belle Marianne,
Léonard s'est perdu près d'une tour romane.


 
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   Myndie   
23/11/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Moi qui suis très sensible à la poésie « urbaine », j’ai vu en votre poème – malgré quelques maladresses - un magnifique hommage à la ville de Bruges, doublé d’une émouvante, quoique bien courte révérence faite à Léonard Cohen.
Sans contexte, vous avez le sens du rythme et de la fluidité, ce domaine dans lequel l’alexandrin est une évidence. Et que dire de cet entrelacs d’assonances et d’allitérations qui habillent vos vers d’une trame sonore tout en échos subtils et évocateurs…
Il y a dans les deux quatrains des résonances fabuleuses, des sons récurrents qui s’allient naturellement à l’image et au mouvement suggérés. Comme ce fameux « cataclop des sabots des chevaux des calèches » dont les consonnes claquent sur les pavés .
Ou les répétitions en b, en r, les assonances en oi, en en qui me donnent à entendre le timbre des cloches dans le froid gris et humide.
La ville, dessinée par votre plume, a la force magique de ses pierres humides et de ses lumières d’étoiles.
J’ai néanmoins trouvé dommage que l’agencement des vers 2 et 11 viennent contrarier la belle harmonie du texte :
la liaison entre « basiliques et abbayes » et la nécessaire prononciation de la syllabe finale de « béguinages » sonnent disgracieusement à l’oral.
Enfin, comme je l’ai dit plus haut, l’hommage rendu à Léonard Cohen aurait gagné à être un peu plus développé ; bien que joliment ciselés, les deux derniers vers, consacrés à l’artiste disparu récemment, donnent l’impression d’avoir été ajoutés dans l’urgence, note finale à un poème longuement mûri et si finement écrit.

Malgré tout, une bien belle lecture.

   Lulu   
9/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Evan, et bienvenue !

Je trouve que ce sonnet est magnifique.

Très visuel, il nous donne à voir une ville que pour ma part je ne connais pas. J'entends le beffroi carillonnant, je vois les barques et les cygnes... tout cela est fort beau dans cet "air humide" que vous décrivez.

On sent une vive émotion à parcourir la ville et à la perte de Léonard Cohen que nous partageons aisément.

Au-delà du fond, touchant, et des images, j'ai aimé le rythme d'ensemble qui va bien avec la magie qui s'opère en lisant. Le ton est posé et calme, tranquille, et renforce l'hommage qui est fait.

Tous mes encouragements.

   Michel64   
9/12/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Evan,

Un joli sonnet avec quelques maladresses.
Dés le premier vers, cette répétition des "des" me gène un peu.
Pourquoi pas tout simplement :
"Cataclop des chevaux emportant les calèches"

Le deuxième quatrain est très beau.
Vous m'avez aussi appris un mot "Béguinage" dans le dernier tercet.

Attention au "...ge," de béguinage qui impose de lire "bé-gui-na-ge" pour finir le sizain et au "de" à l'avant dernier vers qui qui ne tombent pas toujours bien pour faire une belle césure. "A la recherche de...la belle Marianne" Pourquoi pas : "En espérant trouver la belle Marianne" par exemple.

Je suis loin d'être un spécialiste, mais lire et relire a haute voix avant d'envoyer un texte est toujours bénéfique.

Au plaisir de vous relire.

   papipoete   
9/12/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour Evan,
Je dois vous préciser que je lus et commentai favorablement votre texte " en aveugle ", et une fausse manoeuvre empêcha qu'il parut !je disais que ce poème me promenait agréablement en calèche à la recherche de la sublime Marianne, le bruit des sabots résonne encore dans ma tête !

   Anonyme   
9/12/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonsoir,

Le "Cataclop des sabots des chevaux des calèches" m'a surpris, autant que la répétition à trois reprises de l'article "des". Je ne trouve pas ça très joli et ne comprends pas bien l'effet désiré, mais ce n'est que mon ressenti.

Sur la forme, le sonnet est extrêmement exigeant et se doit de respecter des règles strictes, comme l'alternance des rimes masculines et féminines, entre autre, ce qui n'est pas le cas ici, y compris dans la catégorie néo-classique.

Cependant, le poème est servit par de belles images, à l'instar du second quatrain, et l'on sent quand même un bon travail d'écriture, et je reste convaincu que ce sonnet pourrait être amélioré.

Bien à vous,

Wall-E

   Anonyme   
9/12/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
De belles images nous offrent un travelling panorama sur cette " Venise du Nord ".
La répétition de "des", dans dans le premier vers, renforce la sonorité pour appuyer le "cataclop".

" Sur les pavés luisants que l'air humide lèche " image très visuelle.

L'allusion à Léonard Cohen me semble ne pas apporter grand chose à cette poésie si ce n'est que le décès est survenu en Novembre.

   Evan   
10/12/2016
Modéré : commentaire de l'auteur sous son texte (si besoin, ouvrir un sujet dans "Discussion sur les récits")

   Anonyme   
10/12/2016
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime aussi ce novembre humide et urbain.
Ces vers sont très descriptifs de cette ambiance de cette saison assombrie.

   plumette   
12/12/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
j'ai été surprise du cataclop qui démarrent votre poème, mais il est bien à sa place! Démarrer par un son n'est pas si fréquent et il m'a permis d'entrer immédiatement dans cette ville que j'ai cru reconnaître avant d'en lire le nom.

un joli tableau, pas un mot de trop et ce béguinage dont je me souviens, lieu préservé et improbable sur le bord de la ville.

Il est vrai que le dernier tercet qui fait un lien avec Léonard Cohen est finalement très personnel à l'auteur et n'apporte pas grand chose au poème.

   Bidis   
13/12/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Je fais rarement de longs commentaires sur les poèmes. Et celui-ci ne m'inspire que de l'admiration pour la façon de dire, les mots employés dont aucun ne me semble mis pour la rime comme il arrive souvent, le rythme des phrases, et l'instant tout de sérénité, de beauté et de charme que je viens de passer.

   Francis   
13/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Le passé et le présent s'épousent dans un décor qui fait naître mélancolie et rêverie. Une plume qui ne me laisse pas insensible !
Merci pour ce partage.


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