Il y a un côté "suave mari magno" dans ce bref poème, je trouve, le "tu" ou le "je" aux hanches ivoire (j'ai trouvé embrouillant l'usage des personnes : "tu" a les yeux clos mais examine en spectateur aguerri avant de poser les mains sur "mes" hanches ?), à l'abri dans le nid d'amour, savoure du regard le paysage enneigé et les tribulations des pigeons enrhumés (joli d'ailleurs, à mon sens, ce vers-ci, amusant).
C'est mignonnement et simplement dit selon moi, mais pas très clairement (cf. ci-dessus le "tu" et le "je", j'ai pas bien pigé quoi et qu'est-ce). J'ai l'impression que le poème trouve sa voix à partir des tissus blêmes drapés sur les arbres, avant, les flocons cotonneux et la ville tableau blanc, bon… disons que ça démarre en douceur pour ne pas effaroucher le public. (Cela dit, j'apprécie qu'ils s'écrasent, les flocons inévitablement cotonneux, cela introduit me semble-t-il une note menaçante qui prépare l'idée "je" suis à l'abri dedans, mieux que dehors.)
Le dernier vers me plaît, il installe bien l'ambiance, ouvre sur le plaisir, l'amour, choubidoubidou. « Ferme la fenêtre et laissons les volets clos, moi je veux t'embrasser… »

D'un point de vue purement formel, je ne pense pas que ce soit une bonne idée d'avoir sauté systématiquement une ligne entre chaque vers, vous auriez pu donner un rythme, des respirations en en regroupant certains. Me dis-je. Idem pour la majuscule initiale tout aussi systématique. Du coup vous ne faites pas assez ressortir, toujours à mon avis, des vers pivots qui marquent le déroulement de l'histoire et me paraissent intéressants, voire indispensables, comme
Tu enfiles un jeans
que je trouve bienvenu dans la séquence, la narration discrète du poème.

Bonjour,
Un tableau joliment poétique où quelques expressions sont à noter comme" la neige.. effleure les murs de ses doigts innocents" ou "se dépose Sur tes rêves"
Je saisis moins le spectateur "aguerri" ou "tissus blême"pourquoi blême?
Des mots simples pour un bref instant de vie racontée en douceur, pareil à la neige qui tombe.
Merci

bonjour Evelit
Une première parution, ça se fête ; alors, j'espère que vous levez un verre à vos vers ?
C'est très joli et l'on pourrait croire que la neige, sous votre plume est plus douce que coton ! Elle se montre tantôt pudique, tantôt artiste et coquine épiant ces " hanches ivoire... "
NB un bémol dans ce texte charmant ; la présentation du texte lui-même : en libre, soit l'on ponctue soit point du tout ! Ainsi, vous posez des virgules de ci de là, alors devez-vous aussi mettre des points fermant une phrase.
En début de ligne, si la phrase est terminée, devez-vous commencer en majuscule, et au contraire la continuer en minuscule...
Tout s'apprend ( en classique par exemple, chaque début de vers doit commencer par une majuscule )
Cela n'enlève rien à la qualité du poème tout-à-fait visuelle !

Bonjour Evelit,

Un poème sur la neige un premier mai, il fallait oser^^
C'est un texte plutôt enlevé, avec un lexique nuancier portant sur le blanc et la douceur, assez reposant en fait.

Deux trucs : Je n'ai pas compris le "tu enfiles un jean"; ça casse un peu l'ambiance, et je me suis fait la réflexion que si la protagoniste avait des hanches d'ivoire, le compagnon ou la compagne doivent souvent aller à la pharmacie...^^

bravo pour votre premier essai

Anna

Un joli moment d’intimité que la neige rend encore plus cotonneux. J’ai bien aimé les pouvoirs que vous lui attribuez : artiste, pudique, styliste, coquine…
C’est comme une sorte de parenthèse dans le quotidien et c’est également ainsi que je ressens la neige.
Quotidien qui débute par l’habillement, et j’ai apprécié l’association d’idée qui va de la toile de jean au drapé d’arbres, de l’effleurement innocent des murs aux mains qui emmitouflent les hanches.
Un poème bien pensé, léger et suggestif. Merci pour cette lecture.

L'absence de ponctuation, à part les virgules, me gêne de même que le rythme irrégulier qui ne convient pas à la chute lente d'un flocon de neige.
De plus les "yeux sont clos" mais "examinent"...
Désolé de ne pas apprécier.