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Gemini
22/12/2020
a aimé ce texte
Bien
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Titre bienvenu en ce jour 21 décembre.
La composition du sonnet m'a paru excellente par l'utilisation des quatrains pour le côté obscur et des tercets pour la force, ainsi qu'un vers final bien balancé dans un tercet qui ne l’est pas moins. La structure est bien tenue. Même si le thème de cette dualité a un franc goût de déjà vu, j'ai bien aimé le titre, très visuel, avec sa composante jour/nuit. Dommage qu'il oblige à couper à la hache le noir et le blanc, à opposer un champ lexical infernal et un féérique, à tourner le contraste sur maximum, à faire venir l’été juste après l’hiver. Mais bon, c'est le sujet. Un constat. Au lecteur de faire les gris. Pour l'écrit, v5/6, il me semble manquer quelques virgules, et je n'ai pas trop saisi les "accents appauvris". v10/11 répétition "clair/clarté". Le tout est techniquement maîtrisé, ce qui devrait donner confiance à l’auteur pour ses prochaines "modestes tentatives". |
Miguel
23/12/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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"Modeste tentative de sonnet classique", écrit l'auteur. Je dois dire que si le contenu, un peu onirique, un peu surréaliste, n'est pas ce qui me parle le mieux (mais il aura ses partisans), en revanche son sonnet, expression, construction, figures, et esthétique des vers, est magistral. C'est une belle réussite, et le coup d'essai est un coup de maître, comme si Rodrigue lui-même l'eût écrit. Au delà du sens, la forme m'enthousiasme.
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Mokhtar
26/12/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Bonjour,
Je ne comprends votre poème que s’il concerne non pas la dualité (terme de l’incipit qui évoquerait une coexistence ), mais la bipolarité (état alternatif) qui fait qu’un individu bascule successivement d’une vision des choses pessimiste et morbide vers une perception exagérément euphorique des circonstances. La dualité me paraît plus comme résultant d’un raisonnement alternatif non tranché, alors que la bipolarité s’impose inconsciemment au mental en modifiant le comportement général qui vire vers des excès opposés (parce que c’est une pathologie). Le bipolaire passe par des moments d’équilibre sur le fil , avant de basculer d’un côté ou de l’autre, et la comparaison de cet état avec l’équinoxe me paraît judicieux sur le sens, mais aussi poétiquement parlant. La forme résolument classique de ce texte aura ses partisans (sensibles au charme des tournures élégantes d’une préciosité un peu ludique) et ses opposants ( lassés des recours à l’arsenal du vocabulaire suranné : séraphins, etc.). Me réclamant de la première catégorie, je trouve bien des qualités à ce poème, particulièrement pour l’image comparative entre un comportement humain et un phénomène naturel. Mais, comme de règle ici, j’ai quelques observations à formuler. Je commence par les tercets d’une excellente facture, points forts du texte, à mon avis. Le seul problème est le « Tu » du dernier vers. À qui s’adresse-t-il ? Par le sens, ce ne peut être qu’à l’équinoxe. Or, vous faites une comparaison avec ledit équinoxe dans le premier vers : cela insinue l’existence une seconde personne qui aurait déjà été nommée ou sous-entendue. Par ailleurs, l’interpellation de ce « Tu » mystérieux procède du dialogue, forme narrative jamais employée dans tout ce qui précède ( donnant dans le descriptif). Dans le premier quatrain, le terme « dégoûtant » n’est pas optimal. Et je ne parviens pas à trouver au qualificatif « bizarre », concernant les rapaces, un sens en rapport avec la morne description. Le second, qui porte en lui l’annonce d’un vent d’optimisme, me semble très perfectible. Si vous ne ponctuez pas le premier vers, il faut écrire des « rafales soudaines » (incompatibles avec la métrique). Si vous mettez « soudain » en incise entre virgules, le « e » prononcé de rafales bute contre la respiration de la virgule. C’est « légal » mais peu fluide. Le sens de ce vers est toutefois très clair. C’est moins le cas pour ce qui suit. Je ne vois pas pourquoi vous mettez de la douceur dans les rafales, et pourquoi vous « appauvrissez » les accents du chant. On pressent une recherche d’annonce de contraste, pour lequel j’aurais mieux ressenti l’idée de réchauffement (plutôt que de faire chanter la rafale). « Tous renâclent… ». En première lecture, on rapporte naturellement le « tous » à ce qui précède. Et ce n’est que devant l’absence de sens que l’on va chercher les monstres de la strophe précédente. Quant à la mélodie qui « emplit » les espaces… !!! Si je me suis un peu acharné à décortiquer ce texte, c’est parce qu’il me semble très intéressant par son thème et que le développement poétique choisi est judicieux. Il me semble qu’un lifting de certaines expressions devrait vous permettre d’exploiter au mieux le fort potentiel qui me paraît incontestable dans ce poème. Mokhtar, en EL |
Anonyme
28/12/2020
a aimé ce texte
Bien ↓
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La tentative est plutôt réussie je trouve, il y a de l'ampleur, du souffle, un ton qui me rappelle le romantisme. Cela dit, je trouve aussi que vous n'évitez pas certains écueils de la forme classique qui selon moi entravent la force d'expression.
D'abord l'excès de qualificatifs qui parfois m'apparaissent comme des chevilles. Lent, mornes, dégoûtants, aigris, assombris, indifférent, bizarres, sombres, doux, appauvris, rabougris, brillants, clair, pur, funèbres, désemparé, obscurci, éclairé : dix-huit pour quatorze vers. L'effet de cheville me frappe particulièrement dans le regard clair et pur au goût de redondance. Faire rimer quatre qualificatifs dans les quatrains (rimes en « ris ») me semble également maladroit, cela les rend encore plus visibles. Les confins de l'azur, de nos jours, faut oser. Gros cliché selon moi. La symétrie du vers Tantôt fort obscurci, tantôt fort éclairé, si elle marque le retour de l'harmonie spirituelle, me semble exagérée, balourde car bien posée sur ses deux grosses chevilles « tantôt fort » comme un malade atteint d'éléphantiasis, et en plus reposant sur la facile opposition obscurci/éclairé. Même remarque (en moins visible je crois) pour le dernier vers. Enfin, les rimes m'apparaissent parfois faciles, appelées par association d'idées : aigris/assombris, appauvris/rabougris, azur/pur. Funèbres/ténèbres, bon, je crois qu'elle est à peu près inévitable sauf à faire intervenir des zèbres qui n'ont pas grand-chose à faire ici. J'ai bien aimé le mouvement présent dans le poème (ça donne de l'énergie), la mélodie qui emplit les espaces et l'oxymore « lurons funèbres ». |
Donaldo75
28/12/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un poème classique dont la forme est réussie, semble respecter les règles du sonnet et surtout recèle une vraie tonalité. La rime ajoute du ton et même de la couleur à cette composition dont les quatrains deviennent picturaux. Le champ lexical employé va dans ce sens, colle à la volonté de résonner classique de par le thème, de par la forme, de par la tonalité. J'ai eu l'impression de visualiser un tableau de William Turner tandis que je relisais ce poème, avec une ambiance claire-obscure.
Bravo ! |
Ewald
8/1/2021
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papipoete
8/1/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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bonjour Ewald
Dans le ciel défilent des pèlerins aussi sombres que des crassiers de mine, mais alors que l'on perd foi au soleil, un zéphyr pousse devant lui cotonneux, de blancs séraphins... le temps va se faire beau ! NB voici ce que m'inspirent ces vers ( peut-être farfelus aux yeux de l'auteur ? ) mais la procession funèbre des nuages noirs, ne précède-t-elle pas l'éclaircie radieuse,( devant la mélodie emplissant les espaces ) et chasse... pour un instant l'augure d'un orage. Le premier tercet est particulièrement réussi ( selon le scénario que je vois interpréter ! ) toujours selon ma vision des choses, le premier quatrain me semble trop cruel... on les supplie tellement ces nuages, quand la canicule tue au hasard ! " classique ? vous avez dit classique ? - oui parfaitement classique ! " |
Anonyme
8/1/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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L'introduction est un peu analytique et sévère. Le texte littéraire a un vocabulaire riche sans être recherché. Les bizarres rapaces sont un peu difficiles à prononcer. Quelqu'un vous parlerait de cacophonie :-) Les trois premières strophes semblent dignes d'un vrai classique, un Verlaine, un Baudelaire, mais la dernière, qui donne, croyez-vous, son sens au reste, fait retomber le niveau qualitatif à mon goût. J'aurais volontiers vu un prolongement jusqu'au bout des images. L'équinoxe n'est pas tout à fait ce que vous en faites, le titre au niveau symbolique perd de sa substance. Cet esprit désemparé est bien moderne pour quelque chose d'a priori romantique. Ces séraphins et ces monstres magnifiques... pour simplement une déprime ?
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inconnu1
9/1/2021
a aimé ce texte
Bien ↓
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M'étant aussi frotté pour la première fois au classique (et étant passé à côté à côté à cause d'un traitre e muet), je peux me permettre de commenter la forme car je l'ai beaucoup potassé. Il y a effectivement plusieurs éléments non rédhibitoires mais ennuyeux : les rimes : uniquement une rime riche funèbres-ténèbres mais sinon uniquement des rimes suffisantes. Beaucoup d'épithètes (c'est à dire des adjectifs qui n'apportent rien et qui pourraient être supprimés sans changer le sens de la phrase), enfin l'absence de variation dans les classes grammaticales des rimes (il faut éviter de faire rimer deux noms, 2 adjectifs, 2 verbes ensemble... et si on fait rimer 2 noms, ils ne doivent pas avoir le même nombre de syllabes).
Je fais le malin, mais je le répète, j'ai échoué mon premier essai qui a été rétrogradé en néo classique Bien à vous |
Naruto
11/1/2021
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Bonjour,
J'aime bien ce petit côté "cauchemardesque" qui se dégage de votre poésie. Qui nous laisse imaginer toutes sortes de créatures qui viennent peupler notre inconscient imaginaire. |