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Poésie néo-classique
Ewald : Le songe-creux
 Publié le 28/07/16  -  15 commentaires  -  747 caractères  -  334 lectures    Autres textes du même auteur

« Tout le temps où l’on ne rêve pas est du temps perdu. » Charles Nodier


Le songe-creux



Le jour est accablant et les nuits bien trop brèves :
Qu’il est triste, au matin, de soudain s’éveiller !
Les songes bien souvent savent émerveiller ;
Pourquoi leur imposer d’interminables trêves ?

Grand génie de la nuit, daigne m’ensommeiller,
Je veux m’anéantir dans l’extase des rêves ;
Oui, très gracieux démon, porte-moi vers les grèves
Où brillent ces vaisseaux qui vont appareiller.

─ Ô amis inconnus, parcourons le rivage
Et embarquons enfin dans ces vastes galions !
Savourons pleinement cet apaisant mirage,

Laissons la terre ingrate, et ensemble rallions
La paisible contrée par-delà les hauts cieux,
Qui répand des parfums nouveaux et délicieux !


 
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   papipoete   
5/7/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
néo-classique
Le jour où passe la vie devant nos yeux ouverts, parfois son programme nous déplaît tant, nous fait horreur qu'on voudrait ne jamais quitter Morphée !
La nuit, quand le corps se repose, l'esprit n'est jamais en pause et nous emmène au pays des mirages ; on cauchemarde, mais surtout on rêve de scénarios extraordinaires, merveilleux, érotiques ...
Mais que vienne à chanter le coq, pétarader une moto, la séance s'interrompt et le film à jamais est voilé !
<< Divin projectionniste, rembobine ta pellicule et déroule ton écran magique ! >>
NB un poème dont je partage l'idée, où le contenu est bien ficelé, avec le 2e quatrain en particulier .
Au 9e vers, " oh " à la place de " Ô " put éviter le hiatus
papipoète

   Miguel   
9/7/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Un texte plaisant, qu'un effort supplémentaire aurait pu rendre plus achevé. "Les jours" par exemple, au lieu de "Le jour" me semblerait meilleur, "soudain" fait à mon sens un peu "cheville". Mais ce songe-creux réussit à nous donner un peu envie de le suivre.

Miguel

   Sodome   
28/7/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
La pointe est un peu molle, mais le resre est très bon.
J'aurais bien aimé savoir à quoi ressemblent ces songes creux.

   Anonyme   
28/7/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour

Bien joli texte, ma foi, avec un contenu auquel je souscris
tant que l'on ne fait pas de cauchemars.

Toujours ces quelques hiatus du néo qui sont fort disgracieux.

Mais l'ensemble dégage une sérénité que j'apprécie, doublée
de vers non dénués de beauté

   Lulu   
28/7/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Ewald,

j'ai adoré lire votre poème que je trouve fort bien construit. J'ai aimé le contenu, ce plaisir de rêver, très bien rendu, et le rythme qui nous entraîne à suivre et à vous suivre.

Ce que je n'ai guère compris, c'est le titre... Pourquoi "creux" ?

Indépendamment du titre, et à la lecture seule du sonnet, je vous félicite pour votre travail qui rend votre texte simple, sans complexité inutile.

Tous mes encouragements.

   Anonyme   
28/7/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Le style est mélodieux. Une poésie agréable à lire.
" Qu’il est triste, au matin, de soudain s’éveiller ! " certainement, lorsque le rêve qui s'achève est beau...

" Laissons la terre ingrate, et ensemble rallions
La paisible contrée par-delà les hauts cieux,
Qui répand des parfums nouveaux et délicieux ! " joli tercet final .

   Anonyme   
28/7/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Ewald... Il faut bien sûr prendre ce songe-creux comme synonyme d'utopiste ou tout au moins de doux rêveur...
Cela dit votre sonnet tient parfaitement la route si l'on oublie quelques malheureux hiatus et autres diérèses non appliquées mais c'est du néo et vous n'avez pas outrepassé vos droits dans cette catégorie.

Quelques jolis vers, un premier quatrain parfaitement classique quant à sa construction et un tercet final qui confirme parfaitement le titre et la qualité de songe-creux du narrateur.

Tout ceci est fort bien tourné ! Bravo

   Vincendix   
28/7/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Un ensemble assez cohérent et plaisant sur un sujet onirique qui a, bien entendu, sa place sur ce site.
Perso, je considère que dormir, c’est du temps perdu, sauf si les rêves sont agréables, ce qui est loin d'être toujours le cas.
Sur le plan technique, je bute sur gracieux et délicieux qui ne sont pas en diérèse, mais peut-être est-ce admis en néo-classique ?

   plumette   
28/7/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Ewald,

j'ai bien aimé lire ce que vous inspirent les rêves de la nuit ( je précise car j'aime bien aussi les rêves éveillés!)

le rêveur est transporté sur les mers et dans les airs, voire dans les déserts, beaucoup d'espace, oui les rêves décloisonnent l'espace et le temps.

A lire à voix haute pour le rythme.

Un trés bon moment

Plumette

   MissNeko   
28/7/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un belle ode au rêve à travers ce sonnet.
Par rapport au titre je me suis posée des questions. J ai tout de suite pensé à "l'arbre-creux" au cœur duquel on se réfugie. Est ce par rapport à cela? Le songe-creux signifierait fuite dans le monde du rêve dans lequel on se love, on se réfugie ?
Une bien belle lecture
Merci.

   jfmoods   
28/7/2016
J'aurais mis un point d'exclamation à la fin du vers 5.

Les rimes de ce sonnet, tout à tour embrassées, croisées et suivies, sont majoritairement masculines, anecdotiquement suffisantes, presque exclusivement riches.

"Songe-creux : Personne qui rêve habituellement à des projets chimériques." (Wikipédia).

La ponctuation vive (deux-points, points d'exclamation, point d'interrogation, recours au discours direct par le tiret) et l'apostrophe ("Ô") assurent une belle ligne de flottaison à l'ensemble du sonnet. Sous le haut patronage d'un grand auteur romantique (entête : "Tout le temps où l’on ne rêve pas est du temps perdu." Charles Nodier), un topos propre à l'époque se déploie : la traversée nocturne ("songes", "m'ensommeiller", rêves"), assurée par un passeur à la fois sublime et inquiétant (hyperbole : "Grand génie de la nuit", oxymore : "gracieux démon"), est assimilée à un métaphorique et olfactif ("parfums nouveaux et délicieux") voyage au long cours ("les grèves", "ces vaisseaux", "appareiller", "le rivage", "embarquons", groupe nominaux à valeur méliorative : "vastes galions", "paisible contrée") porté par l'utopie ("apaisant mirage", hyperbole : "par-delà les hauts cieux"). Face à l'enlisement mortifère (antithèse : "jour... accablant" / "nuits bien trop brèves", groupe nominal à visée déceptive : "interminables trêves", personnification : "terre ingrate"), à la taraudante question de la fuite vers un ailleurs, une seule réponse s'impose, impérieuse (modalisation : "Je veux m'anéantir dans l'extase des rêves").

Où fuir, donc ?

"N'importe où ! n'importe où ! pourvu que ce soit hors de ce monde !"

Merci pour ce partage !

   archibald   
30/7/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Il est manifeste que l'auteur de ce poème s'est abondamment nourri de la lecture des "Fleurs du Mal". Le thème, le ton, le style... Je dirais même que l'on est à la limite du pastiche. Cela m'a beaucoup fait penser aux derniers quatrains du "voyage".
La lecture du "Joueur d'ocarina" conforte mon idée.
Cela dit, Baudelaire, il y a des lectures moins honorables.

   JulieM   
30/7/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Conquise par ce songe, ce rêve en creux de vague, j'ai embarqué dans ce phrasé imaginaire. Sublime pour moi, cette image d'une mer qui m'emporte, loin des rivages et ces "terres ingrates".
Ce démon qui est un "génie" sorti d'un galion, j'ai retrouvé là toute la beauté et l'irréel un peu fou du rêve.

Merci pour ce partage.

   Johannes   
31/7/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un beau texte, qui se lit avec plaisir.
Pour ma part, l'absence de diérèse à "gracieux" ne pose aucun problème.
Puisque ce mot se prononce en deux syllabes, pourquoi faudrait-il en compter trois dans un alexandrin ? D'un point de vue strictement personnel, c'est plutôt l'application stricte des règles de versification française qui me pose problème et me donne parfois l'impression d'engendrer des irrégularités de rythme non voulues par le poète.

Par ailleurs, il est clair que Baudelaire n'est pas loin. J'ai notamment songé, à la lecture des tercets à "Élévation": "Envole toi bien loin de ces miasmes morbides...".

   Solstitium   
3/8/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonsoir Ewald,

Un superbe poème sur l'insomnie mené d'une belle écriture.

J'aime tout de votre poème !

Solstitium


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