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kamel
20/4/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour
De soupir en soupir, les mots se dévalent telle une avalanche du haut d'un rocher et forment d'un seul coup,un champ sémantique qui explique nettement cette " Divine colère". Une description parfaite de l'être dans des contradictions façonnées d'une manière à mettre "l'amour "en relief. Un désir profond s'étend à travers des passages où les mots dénotent des oppositions fondamentales de sens,une jolie caricature dans un tableau mouvementé par la fine voix adverse qui berce et caresse. J'ai admiré ce souffle , cette résonance, ce rythme où l'être démesurément fait jaillir par des mots,le plus profond de soi-même. Bonne continuation |
brabant
2/5/2012
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonjour Expression,
Un père ? Un mari ? C'est la quatrième fois que je reviens sur ce texte... Et je me dis qu'il faut prendre le titre "Divine colère" au pied de la lettre, que c'est de la colère de Dieu dont il s'agit, Dieu qui veille sur son agnelle, qui veille à ce qu'elle ne se dissipe pas égarée par les beautés de la nature ; pour belle qu'elle soit la nature est païenne ; Dieu qui gronde et qui est amour. Dieu qui est partout, derrière tout et en tout. D'ailleurs je conclus à un panthéisme plus qu'à un texte chrétien. Couleur animiste... L'image du bateau m'a interrogé au départ : "voilures", la bouche comme une étrave vue en contreplongée. En fait il s'agit de l'Arche sur laquelle nous sommes tous supposés être embarqués. Dieu de colère et de châtiment et Dieu de bonté et de pardon me semblent se mêler ici et tout se termine dans l'universelle harmonie. "les jolis papillons/Les akènes à aigrettes/Les poussières d'étoiles/un toboggan de nids d'oiseaux/un nid de paille tiédie" etc... etc... Plein de "mignonneries" ! Flûte ! J'ai passé l'âge du catéchisme moi ! Vive Pan ! "Bien MOINS" ! Pan ! Pan ! Lol |
Anonyme
2/5/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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La noce, à la fois éphémère et éternelle, de l'être et de son effectuation fantasmagorique, plutôt bien rendue. Répétition d'une même voix, différences de ses effets : univocité de l'être, multiplicité de ses visages qui, sans jamais ne trahir l'essence même de l'un, fond sa nature évasive. Le fond est là, plutôt bien tissé à sa forme, même si l'on aurait peut-être aimé plus du délire qui accompagne l’avènement de l'être, ce peu d'angoisse qui nous retire des mains tout repère, sens commun, et qui fait de la poésie la fissure qui laisse entrevoir à la surface du miroir un devenir-fou et ténébreux, un champ de simulacre.
Ça glisse tout de même dans votre poème, ça marche. La divine colère est comme une humiliation consentie, la prépondérance du péché sur le pardon, la béatitude qui ne peux s'affirmer sans les crocs acérés du dehors, les vices originels que l'on pourrait lire comme étant cette vie que l'on nous a refusé jadis. Poésie : brise-mur, brise pure dense comme une seule voix, étendue comme les multiples façon qu'elle a de se faire entendre. On comprend alors votre cou tendu, afin que s’abatte la lame du bourreau divin, sa colère. Tous, nous attendons les gifles, les poings, nous heurter la joue : qu'elle rougisse, qu'elle s'affaisse, tout comme la poésie tend à se donner des contraintes; mais qu'elles rougissent, fières, la tête haute. Et votre poésie se permet le divin orgueil d'attendre la pluie vaporeuse que l'être vous hurle du ciel. Bucolique, onirique, divinement bien condensé : un tissage un peu plus fin et absurdes, de l'ironie et de la légèreté rendrait la lecture plus naturelle et, paradoxalement, le texte plus artificiel et esthétique. |
Anonyme
3/5/2012
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"Je dévale un toboggan d'oiseaux" J'en suis jalouse de ce vers !
Sinon, j'avoue ne pas être trop entrée dans cette tempête, certaines répétitions ne m'ont pas semblé indispensables, le côté descriptif des actions ne m'a pas trop convaincu. Par contre plusieurs vers m'enchantent comme : "ta bouche est un poisson qui s'étrangle hors de l'eau." ou encore : "Ta voix est un sillon que je suis dans le ciel." et "Il y a sous tes mots des feuillages bruissants," |
Charivari
7/5/2012
a aimé ce texte
Bien
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tiens, que c'est étrange ! on commence sur la colère, et la seconde partie est d'une tendresse infinie... je m'attendais à ce que la fin revienne sur cette colère, mais non... Et on ne sait toujours pas de qui on parle : d'un père, d'un mari violent et faascinant, de Dieu... Du coup, ce texte met mal à l'aise, entre la colère et la tendresse on a les deux vers suivants, "Reprends vite ton souffle guerrier plein de vaillance ! / Qu'une nouvelle pluie encore s'abatte sur moi", c'est tout à fait paradoxal, presque masochiste....
Bref, c'est peut-être ça qui fait l'extrême originalité du texte ainsi que ma difficulté à dire si j'ai aimé ou pas. Je trouve quand même que ça finit un peu en queue de poisson, personnellement. En ce qui concerne le style, il y a des images magnifiques, comme le poisson hors de l'eau, ou le toboggan de nids d'oiseaux, ou alors, à cause de ce paradoxe qui est dans tout le texte, "Ô la triste brisure !" ; mais d'un autre côté, on a des tournures un peu éculées, comme "exquise douceur", "poussières d'étoiles", et des répétitions qui ne m'ont pas convaincues, comme ce "nid" placé deux fois sur deux vers successifs, ou "mots" qui revient trop souvent à mon goût à la fin. |
Anonyme
23/8/2012
a aimé ce texte
Un peu ↑
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De très belles images, quelques relatives platitudes pour un poème, notamment la dernière phrase. Gaïa parle à Ouranos et forme un couple avec lui. J'aime bien, mais cela aurait pu être encore mieux, sans doute.
Je n'aime pas : - "que je suis dans le ciel" à cause de l'homographie avec le verbe être - poussières d'étoiles (belle trouvaille devenue un cliché) - que la colère soit relativement brève, j'aurais voulu qu'elle continuât. J'aime particulièrement : - le début jusqu'à "bloc" - "murmures de pistil" -> "âme" Bien amicalement, N. |
Anonyme
19/5/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Texte trouvé par hasard, par besoin de lecture alors que la poésie déserte à contre-coeur les rayons des librairies.
Vous écrivez avec une justesse toute fine et expressive, ces moments si durs au coeur, si fréquents dans l'apprendre à vivre, blessé(e) et admirative... Vous décrivez avec sobriété ces changements de vision selon l'attitude de l'autre et votre inépuisable attention à lui. C'est beau. |
Anonyme
14/7/2016
a aimé ce texte
Un peu
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Ce texte apporte un ressenti contradictoire, parce qu'il y a une cassure étrange entre cette colère prononcée et la réaction qu'elle suscite, ce n'est pas ce à quoi l'on pourrait s'attendre.
Violence d'un côté, douceur de l'autre, il souffle dans ce texte à la fois le froid et le chaud, c'est d'une certaine manière perturbant, après plusieurs relectures, je ne suis toujours pas arrivé à me faire à cette situation, qui crée une ambiguïté, qu'elle est véritable relation entre ces deux êtres. Un texte qui se lit bien, la forme en est correcte, mais je demeure réservé sur le fond. |