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Poésie néo-classique
Faige : Chant abîmé
 Publié le 12/08/08  -  7 commentaires  -  1279 caractères  -  42 lectures    Autres textes du même auteur

Transcription de la passion amoureuse. Poème à la forme indéterminée, assez longue, plutôt proche de la ballade : preuve d'une hésitation entre un classicisme "pur" et la variation à partir du modèle du quatrain en octosyllabes (brisé par un alexandrin ici). J'ai tenté de suivre ce même principe d'hésitation et de variation dans le choix du jeu des rimes.


Chant abîmé



Mon âme est un morceau de bois
Flottant au gré de tes grand' vagues
Soumise, remuée, secouée, elle vogue
Où bon te semble, ici ou là,

Elle suit le gouvernail
Au bon vouloir du matelot
Vieux poète ayant troqué son paletot
Pour découvrir dans ses entrailles

L'appât qui l'a enfin trompée.
Elle se balance insensée
Subissant, malheureuse, bâbords et tribords,
Te guettant toi son grand seigneur,...

Tu ris qu'elle t'appelle ou geigne,
Bourreau qui s'approche s'éloigne
Tantôt pour la sauver, tantôt pour la noyer,
Quel manège, tu veux jouer !

Tes actes sont imprévisibles,
D'une main terrible, invisible,
Tu agites amusé les fils d'un corps perdu,
Marionnette mise à nu

Qui, agile sous tes caprices,
Danse et danse devant son prince
À cause de son naïf désir de t'aimer.
Tu aimes sa docilité,

Mais sais-tu, distant tout-puissant,
Qu'elle est justement trop docile
Pour être elle-même, ainsi, pour aimer vraiment ?
Dis-toi que ces cils si mobiles,

Ces bras envoûtants envoûtés
Disparaîtront, mal ajustés,
Le beau jour où tu leur rendras la liberté
Que tu leur as jadis volée !


 
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   Anonyme   
12/8/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↓
J'aime assez ce texte encore perfectible au niveau du rythme.

"Vieux poète ayant troqué son paletot" ayant accroche un peu...

"Le beau jour où tu leur rendras la liberté" difficile aussi

Les images marinnes sont bien rendues, mais ce que je préfère, c'est l'image du marionnetiste.

Et toujours le même thème, délicieux tandem heureusement pas de haine...

Merci un joli texte

   Melenea   
13/8/2008
Une belle histoire de marionnetiste, et la marionette qui un jour décide de reprendre sa liberté...
ha ce besoin d'être aimer qui emprisonne...

Pourtant je n'ai pas vraiment trop accroché à ce texte, peut être parcequ'il est à la 3ème personne, et éloigne l'auteur et les émotions propres... je ne saurai le dire, ou les images qui ne me touchent pas même si je les visualise...

Mélénea

   FisherKing   
14/8/2008
 a aimé ce texte 
Un peu
J'ai bien aimé l'image du début du bâteau. Après j'avoue avoir eu du mal à comprendre la transition vers la marionnette, ce d'autant qu'avant étant resté sur l'image flottante du bâteau, je ne vois pas comment on peut "noyer" ce bout de bois. Enfin, je trouve plutôt lourde la formule " à cause de..."

   Anonyme   
15/8/2008
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Ben la transition vers la marionnette me semble évidente. L'âme de la narratrice est habilement manipulé par un matelot insoucieux de la souffrance qu'il provoque, et pour le coup, elle en devient "morceau de bois", c'est annoncé dès le début.
J'aime beaucoup le sujet ainsi envisagé.
J'ai du mal à comprendre le classement de cette poésie en vers réguliers, je ne les vois pas.
"Quel manège, tu veux jouer !" : il y a quelque chose qui pêche dans ce vers. La ponctuation ? J'aurais plutôt écrit :
"Quel manège veux-tu jouer ?"
Ou alors :
"Quel manège ! Tu veux jouer !"
L'avant-dernier vers me choque un peu par sa lourdeur.
Bref, du bon et du moins bon.

   Anonyme   
21/8/2008
 a aimé ce texte 
Bien
Avertissement d'usage, la poésie is not my cup of tea...
(je fais des efforts pourtant...)
Celà dit j'ai aimé la mélodie de celle-ci.
Un rien maladroite ou étrangement conçue par endroits...

Personnellement, je ne trouve rien à redire à "Quel manège, tu veux jouer!" C'est juste une constatation, ou enchainement de constatations exclamatives... comme si je disais "J'ai mal, j'en peux plus!" bref,moi ça ne m'a pas choqué.

Premier texte que je lis de l'auteure (dont le pseudo m'avait interpelé), et j'ai juste hâte de pouvoir lire une nouvelle, pour pouvoir comprendre le texte comme elle le mérite (Faige, pas la nouvelle)...

Mon ressenti est mélancolique, un rien éperdu, carrément perdu et j'aime bien les métaphores pour moi ça glisse...

   TITEFEE   
21/8/2008
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai aimé le texte bien que parfois un peu malhabile pour faire passer une émotion.
J'aurai aimé sans doute le voir sous la présentation d'une prose poétique ou une poésie sans strophes car à la lecture on passe parfois à gué ce que l'auteure veut nous dire.
Sans doute une âme prisonnière, aussi insensible qu'un morceau de bois, ballottée sur les flots de la vie, par un matelot qui l'a prise dans ses filets.. La liberté n'est plus très loin. Quand se détacheront les bras de la femme du cou de l'homme, il restera une marionnette désarticulée !
du moins c'est ainsi que je l'ai compris !

mais comme j'ai aimé, j'ai enregistré
http://www.archive-host2.com/membres/up/1086141494/ONIRIS/chantfaige.mp3

   Anonyme   
1/12/2016
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Je sens bien de la douleur, de la tristesse dans ces mots, mais curieusement cela ne me touche pas. Je n'arrive pas malgré plusieurs lectures, à entendre ce que veulent me dire vos propos.

Je capte une certaine idée d'ensemble, mais qui ne m'apporte pas d'émotions. Je suis sans arrêt désorienté par ces "Elle", ces "Tu". Tout cela n'est pas très évident. Je n'accroche pas.


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