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Poésie classique
Famineur : Brouillard
 Publié le 20/12/23  -  14 commentaires  -  826 caractères  -  235 lectures    Autres textes du même auteur

Tableau citadin.


Brouillard



Tandis qu’au point du jour et qu’au long de la rue
Un brouillard occupait quatre fois ma hauteur
Et simulait sans doute une onde disparue,
Je marchais en croyant que j’en étais l’auteur.

Tandis qu’au point du jour et qu’au long de la rue
Je marchais en croyant que mon cœur était seul,
Une nymphe émergea de la vapeur en crue
Et, prête à me sourire, effila son linceul.

Bien sûr que c’était elle, et que je l’aime encore :
Une autre ne m’eût point causé le moindre émoi.
Sa bouche s’approchant me parut près d’éclore,
Mais au premier contact il ne resta que moi.

Comment ressusciter l’image disparue ?
J’interrogeai sans résultat tous les tarots
Avant que le brouillard n’amorçât sa décrue
Et ne s’en retournât au fond des soupiraux.


 
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   EtienneNorvins   
3/12/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
A défaut d'être très original, un texte tendre et sympathique, enveloppé d'une atmosphère fantastique et propice à la rêverie. On se laisse prendre par cette brève rencontre d'un quidam avec une nymphe qui n'est peut être que le fruit de son idéal ou de son imagination (4ème vers)...
Le tout est conté avec humour, et la répétition en début de 2ème strophe permet un effet de surprise bienvenu, qui introduit l'apparition.
La 3ème strophe est romantique à souhait - jolie comme un chromo au tons sépia.
Peut être dans la 4ème, la nymphe méritait-elle mieux que de finir dans des 'soupiraux' - fut-ce pour faire écho à quelque soupir ?

[En EL]

   Jemabi   
7/12/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Je trouve à ce poème beaucoup de charme, beaucoup de poésie qui nait d'une étrangeté que l'auteur a su déployer tout au long de ce qu'il faut bien appeler une quête d'amour impossible. J'aime beaucoup certaines expressions comme "quatre fois ma hauteur" ou "sa bouche s’approchant me parut près d’éclore". Quant à la forme, je n'y trouve rien à redire.

   Lebarde   
7/12/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Ce serait donc en ce moment le festival du classique dont plusieurs poèmes sont proposés en même temps, ce qui est rare, notable et réjouissant.

Techniquement ce poème, "Brouillard", en alexandrins proposés en quatre quatrains répond bien aux règles qu'impose la catégorie, même si j'ai un petit doute sur la reprise de la même rime ("rue") dans trois des strophes.
Les spécialistes jugeront , mais pour moi ce ne serait que broutille.

Ce sujet onirique évoque le narrateur esseulé et triste, marchant dans un "brouillard" de dimensions finies ( "quatre fois sa hauteur"?) dont il se croit l'auteur (?) croyant croiser son amour disparu, sous la forme "d'une nymphe" éphémère émergeant "de la vapeur en crue"(?), qui se dérobe à son baiser, et dont il voudrait "ressusciter l'image disparue" en interrogeant "en vain le monde des tarots."

Je ne sais pas si j'ai bien résumé ce que j'ai compris, (un peu touffus quand même) mais l'atmosphère de ce monde onirique est bien rendue par ce "brouillard" omniprésent qui enveloppe de son mystère ce "tableau citadin".

L'écriture est fluide, délicieusement poétique et bien plaisante à lire, néanmoins.

Pourquoi cette reprise du premier vers dans les deux premières strophes? Est-ce une forme fixe?
Vous nous direz.

J'aime assez le ton énigmatique et l'ambiance cotonneuse qui se dégage de ce poème original dans le fond et la forme.

Merci.

En EL

Lebarde

   fanny   
20/12/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Voici un charmant poème sur la romantique apparition d'une amour défunte, enfin c'est ce que j'en déduis.

Trois petites.choses accrochent un peu ma lecture :
Dispa"rue", c'est peut-être un de trop, le passage au présent de la fin du 9ème vers et l'absence de césure du 14ème.

Cela ne gâche cependant pas cette agréable lecture, j'aime la légèreté de ce brouillard qui enveloppe une nymphe des plus charmantes dont l'évocation est réussie.

   Provencao   
20/12/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime bien
Bonjour Famineur,

J'aime bien cette vérité du paraître qui a quelque chose de recueilli et d’hermétique où on ne peut atteindre ce brouillard insouciant de son langage et qui s’imagine, par "Avant que le brouillard n’amorçât sa décrue
Et ne s’en retournât au fond des soupiraux."

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   papipoete   
20/12/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour Famineur
Comme c'est beau !
On dirait du " Cristale au masculin ! "
Dans ce brouillard dont je croyais être l'auteur, tu m'apparus m'emplissant de bonheur... je pouvais à nouveau voler un baiser à ta bouche
Las, évanescente ta silhouette aussitôt se déroba ; ce ne pouvait être que toi... que j'aime tant, encore !
NB combien de fois ne fis-je ce rêve, où ELLE m'apparaissait, me tendait son coeur et son corps... mais le réveil-matin venait à sonner ; non, j'étais toujours seul et ta place à mon côté était vide et froide...
la 3e strophe appuyant sur ce moment particulier, est mon passage préféré
La répétition de premier vers l'est fort à propos, ne me gêne pas et seul infime bémol au 15e vers
" n'amorça/sa "
dans ces alexandrins classiques sans faute.

   Robot   
20/12/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Une apparition fantomatique et charmante que le narrateur n'a pas pu retenir et qui s'est enfui dans les nimbes du brouillard.
Un texte qui garde une part de mystère.
Le vers 14 qui prend brusquement un rythme 4/4/4 surprend un peu et brise la lecture aprés tout ces vers en 6/6.

   Eki   
20/12/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Atmosphère enveloppée de mystère, silhouette évanescente, un brouillard qui dilue le vrai du faux, apparition étrange...
Tout cela fait de ce poème un texte très réussie et l'auteur nous invite à être témoin d'un songe plein de charme.

Une nymphe émergea de la vapeur en crue
Et, prête à me sourire, effila son linceul.

Puis, cette fin qui annonce la fin d'une illusion évaporée...comme une extase trop vite gommée...Vos mots le décrivent.

Avant que le brouillard n’amorçât sa décrue
Et ne s’en retournât au fond des soupiraux.

   Miguel   
20/12/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Univers onirique et fantastique, on ne sait ce qui est vrai et ce qui est purement imaginaire : c'est le charme du texte, entre autres, car il en a d'autres, comme l'extrême musicalité des vers, qui n'est pas, en poésie, une moindre qualité. La langue, aussi, classique à souhait, donne toute sa noblesse au texte.
Je voudrais bien savoir en quoi cette écriture peut être jugée "perfectible".

   Polza   
26/12/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime bien
Bonjour Famineur,

Si j’ai apprécié l’ensemble de votre poème, j’y ai trouvé quelques imperfections à mon sens.

Je n’ai pas compris la répétition du premier et du cinquième vers. S’il y avait eu d’autres répétitions du même style tout au long du poème, j’aurais pu croire à un exercice de style, mais là je m’interroge. Peut-être aurais-je des réponses en lisant d’éventuelles explications dans les discussions sur les publications.

Puisque j’en suis aux répétitions, je les trouve voyantes dans des textes courts, je pense qu’elles peuvent être remplacées afin de diversifier le vocabulaire (à moins que la répétition soit essentielle au récit).

« un brouillard occupait/Avant que le brouillard » ici, la répétition ne me choque pas, le brouillard épais du début est repris à la fin et disparait sous les yeux du lecteur.

« une onde disparue/l’image disparue » ici, la répétition du mot disparue m’a un peu plus déplu.

« que j’en étais l’auteur/mon cœur était seul/que c’était elle » idem, je pense que l’auxiliaire aurait pu être remplacé par quelques synonymes.

« J’interrogeai sans résultat tous les tarots » j’ai trouvé dommage cette cassure de rythme alors que tout le reste du poème est construit sur un 6/6 parfait.

Malgré ces quelques remarques, j’ai trouvé ce poème tendre et drôlet à la fois.

   chacalchabraque   
28/12/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
Petite fable finement ciselée, très poétique. La nymphe du brouillard qui aguiche et qui s'éclipse dans un soupirail. Jolie.

   Famineur   
1/1/2024

   Cristale   
2/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Ah ! cette nymphe ! Elle semble tourmenter le narrateur de bien douce façon au fil de ses poèmes. Insaisissable nymphe dont il n'a de cesse de chercher la présence évanescente.
J'aime bien l'ambiance "brouillard", ce complice des apparitions fugaces.
Des vers au balancement hypnotique, ou presque. Une mélodie en douze temps agrémentée d'un soupçon de ternaire.
Perdue dans les embruns des jours de fêtes c'est avec un peu de retard que je viens déposer ici avec plaisir quelques bruines de mots.

   MonsieurNon   
28/1/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Je trouve que l'ambiance, presque fantastique, est assez bien rendue, et j'aime ce que je pense comprendre du thème, qui m'évoque d'avantage un amour perdu qu'un amour fantasmé. J'aime également beaucoup le quatrième vers.
Mais je trouve le texte terriblement alourdi par les répétitions, à mon sens trop nombreuses, surtout pour un texte court. Sur ce point, ainsi que sur le découpage du 14ème vers, je rejoins le commentaire de Polza car mon ressenti est le même.


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