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Anonyme
15/4/2010
a aimé ce texte
Bien
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J'ai bien aimé. Ce vers notamment: "Quand l'on se veut martyr des maux que l'on enfante", très "juste" ai-je trouvé.
Un petit moins pour la troisième strophe dont le rythme me semble un brin défaillant. Sinon, le poème coule assez bien. |
belaid63
21/4/2010
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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ça me parle beaucoup tout ça et c'est très bien dit.
les deux premières strophes sont superbes et plantent bien le décor pour le questionnements qui viennent après. c'est sombre comme j'aime. merci |
Damy
22/4/2010
a aimé ce texte
Un peu
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Recherche d'alexandrins=> 3°, 6°, 15°vers boitillent et rompent un peu l'harmonie sonore de l'ensemble.
Rien à dire, ou presque, sur la ponctuation. Sur la syntaxe: je trouve "Aux heures abîmées... elles nous sont" pas très heureux. Les heures abîmées...nous sont" ou alors mettre un point après" solitude" (ce qui est le + simple). De même "aux larmes impuissantes, elles..." Aux larmes impuissantes QUI. Ou alors mettre un point après "impuissantes". QUI permettrait d'avoir l'alexandrin. Sur le fond: il me semble que le noeud du poème se situe dans le vers: "Quand l'on se veut martyr des maux que l'on enfante" (qui a tout l'air d'être une attitude tout à fait consciente, réfléchie, consentie et choisie). La plainte égrainée, lancinante voire geignarde tout au long de 3 strophes inspire alors au mieux la pitié. Le poète "coupable" s'apitoie sur son triste sort, qu'il a voulu consciemment. La 4° m'inspire l'incrédulité: prières et soupirs en guise de rédemption? Cela me paraît bien faible. J'aurais peut-être été plus sensible au sentiment d'impuissance que veut faire sentir l'auteur s'il n'y avait pas eu le verbe "veut" dans le vers "Quand l'on se veut..." J'ai juste bien aimé le dernier vers. |
Anonyme
24/4/2010
a aimé ce texte
Beaucoup
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Voilà un texte qui me plaît énormément.
Des interrogations à la fois intimes et universelles, un ton à la fois désabusé et pourtant empreint (me semble-t-il) d'un souffle d'espoir ... le tout sur un beau rythme alexandrin ... Dès le premier quatrain, je suis séduite par ces "heures abîmées, cliquetant de silence" ... Je ne pourrais citer tous les passages qui me "parlent", il sont trop nombreux, mais je peux dire que j'apprécie tout particulièrement le 3ème quatrain (images, sens, fluidité) et la justesse du vers "Quand l'on se veut martyr des maux que l'on enfante" (très bon ça - j'aurais juste enlevé le premier "l'", non nécessaire à l'esthétique, et redondant avec celui qui suit). Concernant la formulation d'ailleurs, je me permets quelques suggestions : - vers 3 : j'aurais remplacé "Elles" par "Qui", pour plus de fluidité - vers 7 peut-être aussi - sur ce même vers : "l'échec auquel nul ne déroge" serait sans doute plus correct que "à qui" - enfin le dernier vers me dérange légèrement dans sa formulation, je ne sais trop expliquer pourquoi, mais je n'ai pas de meilleure solution à proposer ... et la ponctuation finale me paraît un peu étrange "... . ?" Bon, par ailleurs même dans cette structure néoclassique, j'avoue que j'aurais apprécié que tous les vers soient de "vrais" alexandrins ... Mais c'est un goût personnel. Sans ces petits "couacs" de formulation, et certains alexandrins approximatifs, j'aurais sans hésiter noté "Exceptionnel". Une très belle lecture, merci beaucoup. |
Anonyme
26/4/2010
a aimé ce texte
Bien ↑
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Oh, je suis pas convaincue par le dernier vers, superflu si tu veux mon avis puisque n'apportant pas grand chose au reste...
Sinon j'ai apprécié. Surtout que c'est assez rimé et que je n'en ai rien remarqué. Tristesse, impuissance, deux sujets qui me plaisent, une manière de le mettre en forme qui se tient bien, qui éveille correspondances et émotions. Une universalité de la douleur, de la "culpabilité" et de l'impuissance. J'ai aimé ma lecture, merci beaucoup. Et au plaisir de te relire. |
tibullicarmina
29/6/2010
a aimé ce texte
Bien
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Cette poésie, quoique néo-classique, pèche par une forme peu rigoureuse. Les licences poétiques dans la composition sont trop graves et trop nombreuses pour que ma propre lecture n'en soit constamment gênée. Passons sur les rime singulières/plurielles: ce n'est pas trop grave surtout en néo-classique.
Plus grave: je constate que l'alternance classique masculine/féminine n'est pas respectée. A deux exceptions près, toutes les rimes sont féminines selon la règle classiques de l'alternance. Selon la règle de Guillaume Apollinaire, ces deux exceptions (désirs/soupirs) sont elles-aussi féminines. Dans le doute, on présume que l'auteur à voulu suivre la règle définie par Apollinaire. Eh bien ce choix de rimes intégralement féminines me semble regrettable à l'oreille. C'est lassant au bout de deux strophes, et cela ne colle pas au sujet qui aurait réclamé un traitement plus "mâle": quelques sons "mat", masculins en bout de vers auraient convenu pour couper agréablement la monotonie. (Qu'on ne vienne pas m'accuser de misogynie, hein! En poésie comme dans la vie, masculins et féminins sont indissociables et complémentaires. Je sais, on va me citer Verlaine et ses poèmes intégralement de rimes féminines. Mais ça ne colle pas, car Verlaine utilise la définition classique des genres de la rime, moins rigoureuse à l'oreille.) Passons aussi sur les séquences "voyelle + e muet final + consonne initiale" dans "abimées cliquetant" et "vie tièdes", ça n'est pas trop gênant à l'oreille et l'on accepte en néo-classique. Plus grave, les règles concernant les "e", muet ou non ne sont pas toujours respectées. Cela entraîne dans certains vers des déséquilibres qu'il faut rétablir en relisant le vers, pour comprendre le bon rythme. D'où une lecture hachée, en ce qui me concerne. Quelques exemples: "Elles nous sont à dessein..." Cet hémistiche compte, selon les règles classiques de prosodie, 7 syllabes. Pour un alexandrin, cela fait une de trop et le rythme disparait. Il faut revenir en arrière, comprendre qu'il faut élider le "e" prononçable de "elles, puis reprendre la lecture en lisant "Ell' nous sont à dessein...". Le rythme est rétablie, mais la lecture est hachée. Des exemples similaires se trouvent aux vers 5, 7 et 15. C'est trop pour un poème assez court, et pour des lecteurs habitués aux bons rythmes de l'alexandrin, classique ou romantique. Si, dépassant la forme, je relie ce poème, il me semble que l'auteur tient à un réel désir de profondeur. Revisitant le thème du "spleen", il nous propose une méditation nourrie d'images neuves: "cliquetant de silence" est bien vu, des images similaires se trouvent aux vers 11 et 12, prouvant que l'auteur est à l'aise dans le traitement musical du "bruit/silence". Le poème n'aurait-il pas pu être orienté un peu plus dans cette direction? Sans vouloir égaler Baudelaire et ses "cloches" qui "sautent avec furie", il y toujours à explorer dans cette voie. Le thème de l'impuissance (mallarméenne?) et du spleen (baudelairien?) qui en découle est dit sans concession, et de façon puissante, malgré les maladresses de versification. Le dernier vers est assez neuf, concis, bien frappé. L'on en vient d'ailleurs à se demander si tout le poème n'est pas un prétexte pour ce dernier vers... Le deuxième quatrain me semble mal construit: il m'a fallu le lire deux fois avant d'en comprendre l'idée, intéressante au passage. La charnière entre les vers 6 et 7 est mal huilée: l'on passe sans transition syntaxique suffisante du thème de "l'inutile" à celui des "larmes". En revanche, le troisième quatrain est très bon, mise à part l'alternance. Avec le dernier vers, c'est le meilleur du poème, ce qui me prouve que notre auteur est tout à fait capable de réaliser de bons vers. Un peu plus de constance dans la qualité sera la bienvenue. Et puis souvenez-vous du mot de Louis Aragon: "j'aime la liberté, j'ai horreur de la licence". Il faut choisir: soit une liberté totale et l'abandon de la poésie régulière, soit le respect des règles les plus essentielles concernant l'alternance et la prosodie. On ne demande pas de chipoter sur des règles archi-précises, mais de ne pas se permettre trop de licences sur les plus essentielles. Le poème n'y peut que gagner en puissance expressive. Au plaisir de vous relire! |
PHIL
3/5/2010
a aimé ce texte
Bien
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Dans l'ensemble ce poème résonne bien , il y a un certain réalisme et une recherche au niveau des ressentis, une reflexion et un questionnement intéressants.
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Chene
5/5/2010
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonjour Fanch
Mes lectures successives me laissent un ressenti partagé entre un thème bien traité et une mise forme perfectible. Pour ce qui est de la forme, tes alexandrins néo-classiques pèchent par un manque de rigueur rythmique (toujours ces fameux "e" qui sont soit élidés soit non, ce qui contraint le lecteur à revenir en arrière pour "coller" la métrique rythmique satisfaisante et pour trouver le bon hémistiche). Il me semble que tu y gagnerais à te poser systématiquement la question de ces fameux "e" à chacun de tes poèmes...). Les rimes sont correctes sans plus, là aussi, peut-être un petit effort dans une recherche plus musicale apporterait un plus à ta poésie, notamment en les appuyant sur des consonnes identiques. Côté expression, comme dans "Un rien", j'ai trouvé de belles expressions poétiques, pour en citer quelques unes : - "cliquetant de silence" - "martèle aux cycles lourds d'une infertile attente", un vers pesant positivement de tout son poids et sur la durée sur l'expression du thème choisi. - "S'il n'est plus de vivant que la peur de mourir" (à ce propos, ce dernier vers m'apparaît être la "synthèse" poétique de l'ensemble, et il faut bien qu'il y ait un dernier vers... Rien de superflu, bien au contraire, puisque l'interrogation finale laisse à chacun la possibilité de se positionner sur le thème...). Bonne continuation, Fanch Chene |