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rosebud
12/3/2013
a aimé ce texte
Un peu ↓
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plus que le manque d'originalité du sujet, c'est le parti-pris du choix de mots vieillis, patinés qui me dérange et me déplaît. On dirait que l'auteur, blanchi sous le harnais, ne sait plus bien parler autrement qu'en se recroquevillant sous des tournures n'ayant presque plus court. Il en devient moyenâgeux avec cette "geste", ce "palimpseste" et cette "souvenance". Trop, c'est vraiment trop.
D'ailleurs le dernier vers qui souligne la gradation de la peur vers la terreur me semble légèrement "à côté": il n'y a pas plus de raisons d'avoir peur de mourir à quatre-vingts ans qu'à vingt, il y en aurait plutôt moins. |
David
15/3/2013
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Bonjour,
La peur finale est bien connue, mais le déroulement est très fluide, musical, un peu à contrario des propos justement, qui semblent décrire un engoncement, de multiples hésitations. Le ton est assez littéraire et donne un écho lyrique à l'ensemble, sans tomber dans l'emphase. Le thème reste peu prégnant, je ne garderai guère les vers en mémoire et ça ne m'ouvre pas à d'autres horizons. |
brabant
27/3/2013
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Fanch,
Selon moi la mort est trop grande pour être partagée, et quand elle vient... il faut être le seul spectateur de son numéro : "VOIR !" Apprivoiser la bête ! Je ne vois pas en elle d'"indicible terreur", les temps anciens sont révolus... et la superstition. D'ailleurs vous le dites : "J'ai peur d'avoir erré en trop de labyrinthes D'un destin effacé, estompé par mes soins, M'égarant au parcours du futile de mes craintes" (Comme ils sont beaux ces vers !) Je ne crois pas non plus à la vieillesse. Qu'y a-t-il alors de tragique dans ce texte ? C'est d'être "Dans l'odeur d'un mouroir, à l'ombre des persiennes Préservant du soleil et des joies du dehors" (Bien dit aussi ça !) Que reste-t-il en ce cas ? me demanderez-vous Fanch... (car vous me le demandez hein ! mon cher Fanch) Eh bien il reste la CURIOSITE. Et ça, croyez-moi, cela n'a pas de prix, seulement le prix de notre propre mort. Quel spectacle ! Je n'ai pas aimé le défaitisme de ce poème : "... à l'heure où l'on se pend" Que nenni ! Vous (Je veux dire l'oracle de ce poème a...) avez payé pour le spectacle de la vie non ? Alors laissez la mort payer maintenant, c'est bien son tour, en piste "Maestra", je vous regarde et prenez soin que j'applaudisse ! Ceci dit, votre poésie est si bien composée (et vos vers) que cette mort que vous dites terrible, m'a paru SEREINE :) Manque peut-être l'artifice... le feu d'artifice ! |
Marite
27/3/2013
a aimé ce texte
Bien
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Quand sonne l'heure du bilan ... et que l'on se rend compte que, ma foi, on a peut-être gâché le temps, les choses, les êtres, effectivement il est légitime d'avoir peur. Mais, est-il impossible d'imaginer que des contrées inconnues s'ouvriront devant nous ? Enfin je dis ça en réaction au pessimisme, à la peur et jusqu'à la terreur que nous transmettent vos vers.
L'ensemble se lit aisément, rien ne m'a gênée sauf: " ... l'heure où l'on se pend" j'aurais mieux apprécié un autre mot que "pend" mais c'est peut-être la nécessité de la rime. La strophe que je préfère est celle-ci: " J'ai peur d'avoir erré en trop de labyrinthes D'un destin effacé, estompé par mes soins, M'égarant au parcours du futile des craintes Qu'il fallut que j'invente au gré de mes besoins." Mais chacune d'elles met bien en relief toutes les questions qui se posent finalement un jour, si on les a esquivées auparavant. Comme c'est une phase inéluctable, pourquoi ne pas s'essayer à l'apprivoiser ? avec la curiosité par exemple, comme dit Brabant. |
Ioledane
28/3/2013
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Ce texte m'a touchée, de par son questionnement tellement universel et personnel à la fois, décliné en peurs de n'avoir pas suffisamment ou correctement vécu.
J'ai particulièrement aimé le 4ème quatrain. Je me serais passée en revanche des points de suspension répétés dans le dernier vers, qui ajoutent à l'écrit un pathos (à mon goût) superflu. |
Anonyme
28/3/2013
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour,
Dès le premier vers, j'ai aimé. Parce que sur le plan philosophique il amène des questions. Du genre...sommes nous libres d'être soi ... enfin des trucs dans le genre. J'aurais pu être déçue par la suite. Je n'énumère pas tous les vers que j'ai aimé par manque de temps mais ces deux sont divins. ( Par la beauté des mots et également par le questionnement qu'ils offrent ) "J'ai peur de n'avoir dit que des mots sans le geste Des pensées repliées sous l'idée d'être grand " Je relirai ce poème . Merci. |
Mona79
29/3/2013
a aimé ce texte
Bien ↑
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Oui, Fanch, cette peur nous l'avons tous ancrée au fond de nous, et nous nous efforçons de la chasser, n'y point penser pour l'exorciser au mieux. Mais si l'on se pend c'est que l'on n'a plus peur et qu'on a décidé de choisir sa mort, ce qui dément le reste du poème.
De toutes façons on est toujours seul avec sa mort, c'est notre ultime épreuve. L'accepter ou la nier, même finalité. |
Miguel
29/3/2013
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Moralité : c'est quand on appelle "vaines chimères" le discours religieux que la peur commence. Le thème ici traité m'a rappelé ces vers de Victor Hugo :
"Vieillir en regrettant la jeunesse ravie, Mourir en regrettant la vieillesse et la vie !" Or il n'est jamais bon de rappeler Hugo, ou Baudelaire, ou un autre de même envergure: on a trop â souffrir de la comparaison. |
Laroche
4/4/2013
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Bonjour. Le vers "J'ai peur de n'avoir dit que des mots sans la geste" est peut-être celui qui m'emporte le plus loin dans la méditation. J'y lis non pas le regret, souvent évoqué en poésie et plus généralement en littérature, de ce qu'on n'a pas su ou voulu exprimer, mais le regret de ce que l'on n'a pas fait. Et ce regret-là est bien plus terrible que l'autre, parce qu'au fond, tant qu'il reste de la vie, il reste de la ressource pour dire, tandis que ce qui n'a pas été fait est à jamais perdu dans les limbes du non-accomplissement.
Amitiés. Marc Laroche |