Ce fut il y a longtemps… l’embryon d’un désir
Aux envols avortés que le cœur balbutia
D’une tendre arythmie ou de quelque soupir,
Donnant à nos quinze ans l’idée d’un premier pas.

Ce fut de s’étourdir aux mélodies amères
D’une jeunesse offerte à ses jeux de conquêtes
Et dont les rêves meurent aux ondes délétères
D’un chagrin d’amour qui laisse l’âme défaite.

Ce fut au vent du large, en quête de rivages,
Incertains mais présents dans nos imaginaires,
Une aventure humaine habillée de mirages
Dans ces vies au long cours des destins qu’elle espère.

Ce fut donc tout cela et davantage encore…
Résonnants ou feutrés, contraints ou libérés,
Instants d’amplitude nous laissant à l’aurore
Au matin du seul jour qui leur serait dédié,

Le temps d’une romance où l’on viendrait s’enclore.