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Poésie néo-classique
Fanch : Nous avons trop rêvé…
 Publié le 25/11/12  -  6 commentaires  -  888 caractères  -  167 lectures    Autres textes du même auteur

… ou bien pas assez…


Nous avons trop rêvé…



Nous avons trop rêvé, jeunes et vieux mêlés
En des instants bénis que caressent les songes,
Effaçant le réel aux habiles mensonges
De l'obscure clarté d'une nuit étoilée.

Nous avons trop prié, offerts à tous les vents,
Pour les ors d'un destin de contes surannés
Laissant à quelques fleurs superbes mais fanées
Les odeurs éphémères d'un passé nonchalant.

Nous avons trop chanté, seuls mais à l'unisson
De pensées affligées d'un triste vague à l'âme
Ou dans le chœur montant d'une improbable flamme
Et restons dans l'oubli des mots de nos chansons.

Nous n'avons pas été, victorieux ou défaits,
Ces gens qui se disaient savoir vivre et mourir
Et pourtant au détail dont on fait souvenir
Ou dans l'espoir parfois qui se forme, discret,

On se plaît de ces riens qui peuplent les soupirs…


 
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   Miguel   
7/11/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Les rimes intérieures des vers 1 et 4 forment de fâcheux échos.
L'oxymore "obscure clarté" est emprunté au "Cid" de Corneille
(récit du combat par Rodrigue). L'ensemble en manque, de clarté, car on ne voit pas bien à quelles situations ces images font référence ; c'est du "flou artistique".
Il se dégage de ce texte, toutefois, une atmosphère de désillusion et de mélancolie qui n'est pas sans charme ; il y a beaucoup de vers mélodieux.
Au dernier, "On se plaît à " me semblerait préférable et grammaticalement plus juste.

   macaron   
15/11/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une poésie qui me parle. Des regrêts, des espoirs déçus mais pas tant que cela. Au bout du compte une petite "réserve" de sentiments et de sensations qui nous permet de continuer à rêver et espérer. A voix haute le texte se lit convenablement il me semble. Après, je ne suis pas un spécialiste...

   brabant   
25/11/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Fanch,


Exact, Fanch, et je suis pleinement d'accord avec vous :
"On se plaît de ces riens qui peuplent les soupirs...",
ces riens sont le ciment de la vie, ces riens sont la vie, c'est le réel qui est illusion et tromperie. Au bout du compte le réel nous a bernés, et ce sont les riens qui nous restent, les riens sont le tout !

Remarquable lucidité !

Peut-être eût-il fallu égailler davantage ces riens pour égayer davantage le poème un peu triste avec ces "Nous avons trop..." et cette négation "Nous n'avons pas..." et des mots comme "mensonge/fanées/vague à l'âme", etc... etc...

Meuh non, on est encore là pour se retourner et donner un coup de pied dans cette fourmilière.
"Nous avons insuffisamment..." et "Nous avons plusse...", savonnons la planche des souvenirs !
A la peau de banane hein !... pas au savon noir !
Comme le propose l'incipit.

lol

:)))))

   Anonyme   
25/11/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonsoir Fanch. C'est la mélancolie qui se dégage de ce poème qui a retenu mon attention... Quand bien même je ne me reconnais pas dans cette description, je n'ai jamais été un rêveur, je pense que nombre de nos contemporains... d'un âge certain s'y retrouveront...
Pour ce qui est de la forme, je rejoins Miguel quant aux échos en "é" bien que ça m'arrive aussi régulièrement.
Idem pour le dernier vers, je pense que "On se plait à..." est mieux approprié.
Un bon texte qui frôle le classique... Merci.

   Ioledane   
4/12/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Je trouve à ce poème quelques effets de lourdeur qui en atténuent (pour moi en tout cas) le plaisir de lecture : par exemple "rêvé ... en des instants bénis que caressent les songes" (évidemment quand on rêve, on est caressé par les songes), ou encore "pensées affligées d'un triste vague à l'âme" (trois tristesses dans la même phrase).

La rime "songes / mensonges" est assez convenue, "l'obscure clarté" également.

Le "on" final succède étrangement à ce "Nous" qui ouvrait la phrase, du point de vue de la syntaxe et du sens cela me dérange un peu.

Et pourtant, ce dernier vers, je le trouve très beau.

Au global, une lecture mitigée.

   Labrisse   
6/12/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonsoir, cher Fanch,


Ce texte emporte le lecteur en poésie… mais il y a des mais… oh ! Des broutilles, des conneries… Il ne faudrait pas avoir de références, de (culture acquise) et l’ivresse folle emporterait tout, corps et âme, c’est ce dont les hommes de ce monde, cet enfer, ont besoin.

Ce poème me plait, d’abord par son lyrisme et si je laisse les comptes, la scansion et les moments Arties m’ont emporté ; de détente et d’éveil allés ensembles à un plaisir de lecture… donc du voyage ! Juste, en tant que consommateur (à la con) je voudrais bien un peu plus de matière à mâcher, à croquer, à déglutir, à me remplir le bide…Non… le cœur.

Je sais que vous savez certaines choses du poème, quand on écrit : « les Ors » on fait un acte très spécial de la littérature, cela à un nom, c’est Poème…ce voyage d’une stratosphère entre cosmos oral et infini magnétique de l’écriture !

Je sais, je sens que vous êtes parmi nous. Donc je ne dénierai pas votre qualité de Poète… Elle est évidente !

Nous aurons un débat sur cette putain de question de la sexualité des vers en néo (c’est un vrai problème de conscience pour beaucoup d’entre nous) :

Au vers 1 (un) répondant au vers 4(quatre) : mêlés rime en étoilée… la sexualité de la rime l’aurait refusée.

Je n’ai pas vu de hiatus qui posât un problème ni de E muet…. Ah ce E muet… Qu’est-ce qu’on en cause !!! Mais, cher, même en Néo, nous devons compter des alexandrins et en rabattre les E à l’hémistiche… (Je peux faire le malin, je me suis vautré la dedans des années durant… horreur ! j’y trouvais un bonheur).

Vers 8 (huit) : Les odeurs éphémères d’un passé nonchalant. Le sens est puissant mais la construction… Boite par le E césuré en face dune consonne. Donc il faut absolument régler ce solécisme pour atteindre au but.

En général, cher Poète, la ponctuation est incomplète… N’ayez pas peur de donner de l’ingrédient… Moi, lecteur, ne serai satisfait que cette manie Appolinairienne (en fait un truc de show biz à la con pour masquer la fainéantise et la coquetterie de cet imbécile) disparaisse… Nous sommes nombreux à respirer les textes autant que de les lire… (l’effet du chant est plus qu’induit en poésie, cher.)


Pour le fond, je donne à votre texte tous mes suffrages. Vous évitez les pièges de la mièvrerie et du pathos, menace infernale dans un texte au lyrisme soutenu… Vous avez les phrases qui (font) mouche(nt), on ressent bien votre discours qui caracole au premier plan…


Parce que vous, vous avez quelque chose à dire.



Amicalement.

Labrisse.


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