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Poésie néo-classique
Fanch : Petite liberté…
 Publié le 12/10/12  -  7 commentaires  -  982 caractères  -  139 lectures    Autres textes du même auteur

Quelques moments où l'on n'est jamais contraint, quelques instants de nos heures asservies quand on est enfant, adolescent, adulte et vieillissant… Le diable est dans les détails…


Petite liberté…



Petite liberté, crécelle de papier
Dont je n'avais, enfant, aucune résonance
Que celle du hasard, aux heures épiées
Pour en saisir l'instant d'heureuses dissonances.

Insignifiants émois, crachins amers sucrés
Des étourdissements de passe-temps futiles
À rêver que la chair était la peau nacrée
D'une féminité que je voulais servile.

Légères voluptés des envols avortés
D'une jeunesse avide, arythmique et distante
Qui se sait affectée par son ombre portée
Sur l'indistinct futur de son âme d'infante.

Espérance mort-née, infortune tranchante
Que le temps doucement, sans férir d'évidence,
Exécute et dispense au crédit des attentes
Pour parer d'illusion les vies de circonstance.

Petites libertés, reposoirs incertains
Qu'une ride sans fin sillonne aux champs d'honneur
Des songes enterrés sous un dernier regain
Et que l'on papillonne sans savoir que l'on meurt.


 
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   Anonyme   
22/9/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Je crois que le texte est travaillé, mais je pense qu'il l'est trop (sans faire rire d'évidence, on sent le destin trainer dans ces tranches de vie: 'hasard", "temps", "espérance").
Il m'a fallu un certain temps pour débrouiller l'incipit, ou se juxtaposent "jamais contraint" et "asservies", et une fois le texte lu, j'ai du recommencer. La compréhension n'est pas au rendez-vous.
Singulière au départ et plurielles à la fin, ces "libertés" m'échappent.
Peut-être parle-t-on de libre arbitre, du quart d'heure de gloire de Wharol, ou des 20% de l'optimum de Pareto. Peut-être n'est-ce simplement (et sûrement) que de fugaces impressions empiriques et confuses qu'on a voulu poétiser, mais le résultat me semble bien compliqué (au regard de la sagesse qui devrait accompagner toutes ces périodes de vie dont on se prévaut).
Je ne sais qui disait "entre deux mots, il faut choisir le moindre" (je crois que c'est Valéry), mais entre deux textes, personne n'a encore rien dit.
La simplicité n'est pas une maladie.
Le défaut sur l'alternance des rimes est assez criant (4ème et 5ème strophe surtout).
Détail probant sur le style, la "jeunesse arythmique" n'est vraiment pas poétique, alors que son "indistinct futur de son âme d'infante" l'est trop.
Mais ce n'est que mon avis.

   Pimpette   
1/10/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
"Petites libertés, reposoirs incertains"
Joli vers et joli sujet de poème!

J'ai l'impression que ça musique gentiment en plus!
Tout pour être heureux avec ces infimes temps de liberté qui font le bonheur de la vie.

   Miguel   
6/10/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Ce poème comporte quelques vers bien frappés (5, 18 me semblent les meilleurs) mais il est rempli d"évocations trop vagues et de trop d'obscurités pour susciter en moi une quelconque émotion. On sent du talent mais pas de souci de clarté ; peut-être est-ce voulu, mais cela ne m'atteint pas.

   Arielle   
12/10/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Un patchwork d'instants volés qui aurait gagné à plus de simplicité dans son expression.
Ces petites libertés insignifiantes, futiles, légères, qui papillonnent au hasard me semblent cousues d'un fil trop délibérément poétique qui gâche l'émotion que j'aurais pu éprouver avec un langage plus simple, plus quotidien, plus proche de son sujet.
A partir du troisième quatrain je comprends mal où veut m'entraîner l'auteur. J'aime pourtant assez ces "reposoirs incertains" qui laissent entendre la fragilité de ces rêveries. mais je les trouve noyés dans un contexte trop abstrait

   brabant   
12/10/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour Fanch,


Tout cela est terriblement, terriblement affété... mais tout cela est aussi remarquablement écrit. Ce maniérisme dans l'écriture, cette élégance exacerbée, cette préciosité instaurent cependant une distanciation/distance extrême/s par rapports aux "moments", aux temps/étapes de l'existence évoqué/e/s et à partir de là le naturel s'en est évaporé/ s'est enfui au galop (lol).

Pour être 'mignon'/niellé le texte devient 'froid'/'inaccessible', l'émotion restée empêtrée dans un filet, prisonnière comme le poisson 'mort' dans le chalut ou une chevelure trop disciplinée dans une résille/contrainte dans un bonnet de bain (lol).

J'ai cherché sans le trouver le naturel dans ces quatrains, je n'y ai trouvé ni fraîcheur ni vie.

Et pourtant quelle plume ! Virtuose !

   funambule   
12/10/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Une poésie... un peu trop raisonnable pour l'être vraiment. Le sens, quelque chose finalement d'assez technique dévore ce que j'attends de transcendance lorsque j'aborde ce genre d'écrit. Certes, la subtilité est présente, l'idée fondatrice esquisse l'émotion de l'auteur. J'ai, au bout du compte l'impression de mots aboutis au service d'un angle qui ne s'élargit pas et réduit (finalement) le propos à quelque chose d'immature... intellectualisé (je veux dire que la même chose par les tripes et sans recul aurait pu me séduire). Désolé!

   Anonyme   
14/10/2012
 a aimé ce texte 
Bien
Une biographie tissée de désillusions et de déceptions, de celles qu'on ressent lorsqu'on n'a pas entrepris de vivre. Le poète, atteint d'acédie, semble fasciné par l'évanescence du lien qui le lie à la vie. Il est presque inexistant, il subit son sort, assiste quatrain après quatrain au déroulement d'événements pas même évoqués, réduits à l'état d'abstraction, et si par hasard il tombe sur une liberté, un choix donc, il la repousse, vaincu d'avance. Je trouve que le fond et la forme se complètent bien. (En revanche, je n'ai pas compris "âme d'infante".)


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