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Poésie néo-classique
Fanch : Qu'elle fût ma jouvencelle…
 Publié le 11/12/12  -  6 commentaires  -  735 caractères  -  147 lectures    Autres textes du même auteur

Que peut-on garder d'une amourette d'enfant quand l'on grandit ?


Qu'elle fût ma jouvencelle…



Qu’elle fût ma jouvencelle
Effeuillait mon cœur d’enfant
À quelque jeu de marelle.

J’attendis d’une autre belle,
À l’insu de trop d’amants,
Qu’elle fût ma jouvencelle.

J’espérai ainsi d’icelle
Rejouer pour un instant
À quelque jeu de marelle.

Arabesques d’hirondelle
Pour un amour émergeant,
J’espérai ainsi d’icelle.

Elle fuit à tire-d’aile,
Méprisante et récusant
Qu’elle fût ma jouvencelle.

Quand on veut qu’une donzelle
Prenne notre âme d’enfant,
Elle fuit à tire-d’aile.

Je vieillis et meurs sans elle… !
Mais je sais toujours, d’antan,
Qu’elle fut ma jouvencelle
À quelque jeu de marelle.


 
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   Anonyme   
26/11/2012
 a aimé ce texte 
Bien
Jolie forme virevoltante ! Un poème sympathiquement désuet, pour moi, sur un sujet beaucoup vu mais qu'on pourrait dire inépuisable... pas sûr qu'il me restera en mémoire.

   Mona79   
27/11/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
C'est une villanelle, forme fixe et classique.
Celle-ci comporte quelques fautes de prosodie mineures, c'est pour cela sans doute qu'elle se trouve en néo. A la fin de chaque tercet doit revenir la ritournelle. Ce qui n'est pas le cas à la quatrième strophe.
Mais la mélancolie propre à ce genre de poème est très bien rendue. J'ai aimé.
PS : J'aurais mis : "j'attendis de cette belle" plutôt que "d'une autre belle", mais c'est un ressenti personnel.

   brabant   
11/12/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Fanch,


Ben oui quoi ! Faut pas demander à une jouvencelle d'être notre maman ! Déjà que ça s'effarouche facilement, une jouvencelle ! Faut lui donner des bonbons, des palets (à la vanille et au chocolat au lait :)D !), à la jouvencelle, et alors on peut jouer à la marelle avec elle... et qui sait, poser le pied au ciel...

Ben, c'est mignon tout plein Fanch ! Et c'est très habile de terminer sur le mot "marelle". Quoi que vous en disiez, vous avez gagné cette partie-là !

Enchanteur !

:)

   Artexflow   
12/12/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour bonjour !

J'ai plutôt aimé cette tranche de souvenir poétique, cette nostalgie toute particulière qui nous saisit lorsqu'on pense à notre enfance. Ah, Alice, cet amour d'antan !

Bon personnellement Alice ne m'a pas autant marqué que ne vous a marqué votre jouvencelle, mais, je comprends !

Bon dieu, quatre phrases, trois points d'exclamation.

J'ai regretté l'aspect un peu expéditif de votre poème, peut-être est-ce dû à la forme, à la petite taille des strophes, à la répétition du vers qu'elle fût ma jouvencelle, franchement aucune idée de la paternité de ce ressenti, simplement j'ai lu votre poème comme quelque chose de très rapide, bafouillé presque (non là je suis injuste, désolé, mais j'arrive pas à préciser ma pensée. QUE BOILEAU M'AIDE IMMEDIATEMENT).

J'aime bien l'utilisation d'icelle.

Les répétitions, en début et fin de strophes par couple de strophes (mais qu'est-ce que je raconte ?!?) c'est pas mal, mais ça a gêné mon rythme de lecture.

Bravo à vous tout de même, évidemment, et à plus tard pour votre prochaine publication sou sur le forum !

   Ioledane   
13/12/2012
 a aimé ce texte 
Bien
Beaucoup de fraîcheur et une certaine originalité dans ce poème au ton joliment désuet ("Jouvencelle", "icelle", subjonctif imparfait) auquel les heptasyllabes donnent une agréable vivacité.

J'aurais écrit "émergent" (l'adjectif) plutôt que "émergeant" (participe présent). Par ailleurs la double ponctuation "... !" au début du quatrain final me paraît un peu excessive.

Une agréable lecture, dans son ensemble.

   Miguel   
14/12/2012
 a aimé ce texte 
Bien
Le rythme léger de la vilanelle, marié à la gravité du contenu, crée une sorte de mélancolie qui semble ne pas trop se prendre au sérieux, ou tout au moins se juger avec quelque distance... Toute la philosophie qu'amènent les grandes illusions perdues. Un poème mignon tout plein, un petit moment de grâce.


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