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Poésie néo-classique
Fanch : Tendresse...
 Publié le 15/09/09  -  10 commentaires  -  863 caractères  -  261 lectures    Autres textes du même auteur

Évocation imagée de la tendresse au cours du temps...


Tendresse...



La tendresse se pose, à l'envie, à l'envers,
Au pied de quelque rêve aux émois qu'elle enfante,
Serait-elle la fée promise en eau dormante
Ou celle de nos jours épuisés et amers ?

La tendresse se tait, immense mais discrète,
Laissée en triste écume au sillage des maux,
Lassée de la pudeur et distance des mots,
Elle se vêt d'une peur que la douleur affrète.

La tendresse s'agite aux lames furibondes
Du désir déclinant l'idée vile d'un viol
Et s'en vient dispenser la grâce d'un envol
Au cœur de la fureur, la calmant de ses ondes.

La tendresse s'attache aux heures esseulées
D'un vieillard fatigué que son âge ravine,
Elle sait de longtemps l'oubli qui le dessine
Dévoilant d'un regard, d'une larme salée,

Le miroir qu'il demeure de nos jeunes années.


 
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   Astras   
15/9/2009
Très fort! Il n'y a rien à rajouter à ce mélange subtil des paroles et des non-dits... Sauf, peut-être, de la silence pour le savourer jusqu'au bout.

   Anonyme   
15/9/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Salut Fanch ! J'aime bien cette tendresse à travers les âges... de la vie, au bémol près que, pour ce qui me concerne, j'en suis au début du dernier quatrain... mais, pour l'instant, mes larmes salées ne sont que l'eau de mer qui chaque matin ruisselle sur mes rides creusées ! Tout cela pour conclure que tu as bien traité ce sujet que l'on oublie trop souvent en parlant sentiments ! Amicalement. Alex

   jaimme   
15/9/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
J'aime beaucoup le début:
"La tendresse se pose, à l'envie, à l'envers,
Au pied de quelque rêve"
Mais moins la suite, j'y trouve moins de légèreté, moins de musique, plus d'images connues.
La tendresse calme l'envie d'un viol??? Soit tu penses à un vrai viol, et, malheureusement la tendresse n'est pas invitée. Soit tu penses au désir farouche et là l'image du viol me choque. Il aurait fallu parler d'un désir ardent, animal, pas d'un viol, il me semble.
La quatrième strophe est bien.

   Anonyme   
15/9/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bonjour,

un avis mitigé sur ce texte. J'aime le début que je trouve très musical.
Sur la deuxième strophe, le mot "distance" sans article me gêne, et j'aurais tendance à y voir plutôt "distante"... donc ça a un peu heurté ma lecture.
La 3ème strophe me laisse sceptique, je ne suis pas sûr d'avoir compris le fond de ta pensée.
Et je n'aime pas le dernier vers que je trouve trop convenu et un peu fade.
La déclinaison de la tendresse sur quatre strophes me parait aussi un brin répétitive et monotone.
Mais ce n'est que mon opinion.
Bonne continuation.

   brabant   
15/9/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
La tendresse comme espoir, mais dès le début sujette à caution, questionnée.
La tendresse comme accompagnement mais précautionneux, en retrait, apeuré.
La tendresse comme résignation, une certaine forme de renoncement, une non-révolte.
La tendresse comme apaisement.

Votre tendresse est triste au fil de la vie. D'ailleurs vivez-vous? Quand vivez-vous? Je dis ceci avec sympathie, je sous-entends: Vivez!
De quoi vous sert finalement la tendresse?
Je ne vois pas de bonheur dans ce texte, à aucun moment, sitôt enfantée, la tendresse est mise en question.

Texte mélancolique souligné de révoltes. Tonie et atonie.

Tendresse cautère.

P.S.: "Dévoilant...
Le miroir qu'il demeure..."
N'y a-t-il pas là une incorrection, que la licence poétique ne permettrait pas? Expliquez-moi.
"((Le miroir... qui demeure...))"

   Garance   
16/9/2009
 a aimé ce texte 
Bien
J'apprécie la construction de ce poème, la nostalgie qui s'en dégage,mais... il est presque déprimant.
Ce qui pour moi sauve ce poème de la tristesse c'est la sensation nettement chaotique de la tendresse que tu dépeins.
Il y a toujours un sursaut quelle que soit l'étape et j'espère qu'il en sera ainsi le plus longtemps possible.

   Lapsus   
16/9/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Musical ? Oui le mot est approprié. Incontestablement le texte joue sur les sonorités.
C'est particulièrement évident sur
"... à l'envie, à l'envers" ou sur "Du sir clinant l'ie vile d'un viol".
La répétition de l'amorce "La tendresse..." se fait en leitmotiv. et contribue à structurer fortement l'expression.

   Anonyme   
16/9/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
J'aime bien le premier quatrain, énergique.
Pour le second, je regrette le sempiternel jeu "maux/mots", complètement essoré.
J'ai pas trop capté "Du désir déclinant l'idée vile d'un viol" dans le concept de "Tendresse" du poème.
J'aime bien le dernier quatrain même si Lapalisse n'aurait pu que déverser cette "larme salée".
Quant au dernier vers... Il sonne vraiment trop commun, le "miroir de l'enfance"... Ressassé.

Assez agréable dans l'ensemble.

   Marite   
17/9/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Beaucoup de tristesse dans ce poème qui déroule devant nos yeux l’évolution dans le temps de ce sentiment sans lequel on ne peut vivre. Mais je préfère croire que la tendresse ravit souvent le cœur car elle est aussi douceur, espoir et soleil. En ce qui concerne la forme, le rythme, rien ne m’a arrêtée dans la lecture ce doit donc être bien écrit mais je laisse aux spécialistes le soin de s’y arrêter si besoin est. Merci Fanch

   David   
18/9/2009
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour Fanch,

J'aime beaucoup la fin. Le début ne m'a pas éclairé sur le "sans dessus dessous" de cette tendresse, dans le premier vers, par la suite je retrouve cet écart entre la musique et le fil du poème, qui ne se rejoindront pas assez pour moi, avant la fin, malgré un bel alexandrin :

"Elle se vêt d'une peur que la douleur affrète."


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