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Anonyme
12/3/2011
a aimé ce texte
Bien ↑
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Être ou avoir été…
Au niveau prosodique, je trouve bien faible la rime ans/vent des vers 2 et 4 (par rapport aux autres), et je bute sur la diérèse d’« enfouis » à l’avant-dernier vers, parce qu’on ne s’attend pas à en trouver dans cette catégorie. Au vers 5 (et 6) je pense qu’on devrait écrire « Des » en début de phrase. « Des signes….. aux débris » J’ai bien aimé « d’avoir semé le vent » qui implique la suite de la célèbre expression, et les images de « fossile » et d’ « écrins » qui qualifient le fatum. J’ai par contre un peu buté sur « germe » vers 8. J’aurais mis « lambeau » ou quelque chose d’approchant. Et « immoler » parce que je n’ai pas d’image pour « immoler à des vestiges ». La question sur le coup d’œil au rétro vaut prise de conscience. Sommes-nous la somme de ce que nous avons été, ou le produit de ce qu’il nous reste à faire ? À quoi sert l’expérience cumulée si elle ne peut servir aux autres ? Le destin s’arrête-t-il lorsqu’on découvre sa présence ? Agir peut-il peser sur l’inexorable ? se demande l’« âme malhabile ». Les mots sont bien ajustés, la pensée claire, les (honnêtes) questions adroitement posées. Pas si malhabile, quoi… |
Anonyme
18/3/2011
a aimé ce texte
Bien
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J'ai apprécié cette lecture, cette volonté de ne pas aller là où c'est grognon, cette sagesse, faut-il vieillir, cette vigilance qui fait écrire ceci à l'auteur :
"Non… pas de nostalgie aux chimères fuyantes Qui nous immolerait à quelque faux vestige…!" Alors : "Faut-il alors vieillir pour qu'un regard se pose" ? La question est posée ! |
Lunastrelle
20/3/2011
a aimé ce texte
Bien ↑
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Il y a toujours moyen de poser un regard sur le passé, quelque soit l'âge... Il n'y a pas besoin de vieillir pour le faire...
Pas trop de nostalgie, se tourner vers le présent... Voilà comment j'ai ressenti ce texte. Très doux, posé, et quelque part un peu brumeux... Au niveau de la musicalité, je trouve que cela est en adéquation avec le texte. |
wancyrs
22/3/2011
a aimé ce texte
Un peu
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Je n'ai pas bien compris ce texte qui parle de vestige de vie, peut-être à cause de ses lacunes dans la ponctuation. Si le premier quatrain est merveilleux, le deuxième est une véritable torture pour la compréhension :
De signes embrumés qui sont de nos mémoires Aux débris dérivant au gré de l'apparence, Devrons-nous pour l'honneur de nos pâles histoires Extraire de la lie quelque germe d'enfance? 5 fois la préposition "de" dans cette strophe de 4 vers, dont 2 fois dans le même vers. 2 fois l'article "au" dans le même vers. Des virgules et des incises qui manquent pour donner un sens réel à la strophe. Je l'aurais vu ainsi : De signes embrumés - qui sont de nos mémoires -, Aux débris dérivant au gré de l'apparence, Devrons-nous, pour l'honneur de nos pâles histoires, Extraire de la lie quelque germe d'enfance? Bonne continuation |
Anonyme
27/3/2011
a aimé ce texte
Un peu
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Une forme bien maîtrisée, un peu sage à mon goût, sans grand relief. Il est vrai que le sujet ne l'exige pas. Je n'apprécie pas le parallélisme des constructions dans le troisième quatrain.
Par ailleurs, le ton est trop "joli-poétique" pour moi : les cœurs sont affligés, les signes embrumés, les débris dérivent, les chimères sont fuyantes, les joyaux enfouis... Tout le champ lexical me paraît bien convenu ! La tourbe fertile est bienvenue, mais encore bien falote pour moi. |
toc-art
27/3/2011
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Bonjour,
pas grand plaisir à lire ce texte et voici pourquoi ce qui me gêne ici, c'est l'effort manifeste pour arriver à l'alexandrin, effort qui se traduit par des tournures peu naturelles et a-musicales selon moi. Le propos est affaibli par cette nécessité prosodique mal négociée et j'assiste avec une certaine compassion aux efforts louables mais trop maladroits de l'auteur pour répondre aux règles impitoyables de l'alexandrin. Je crois très sincèrement que l'alexandrin est quelque chose de magnifique quand il semble couler de source (même si je ne doute pas des heures sans sommeil qu'il a coûté à son auteur), mais il n'y a rien de plus terrible que le manque d'aisance et que l'artificialité en ce domaine. Le thème devient du coup secondaire parce que mal servi. bonne continuation. |
Marite
27/3/2011
a aimé ce texte
Beaucoup
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Très beau poème que l'on reçoit sans heurt au travers des vers bien rythmés et des mots simples mais chargés de sens. La première strophe est ma préférée: rythme, sonorités, rimes ... sans oublier la question posée.
A la lecture des commentaires une question me vient à l'esprit: l'usage abusif des langages nouveaux genre SMS ...etc, n'entraîne-t-il pas une pauvreté de vocabulaire qui ne permet plus, non seulement de s'exprimer mais aussi de percevoir le "contenu" émotionnel d'un mot ou d'une expression ? Merci à Fanch pour ce bel instant de lecture. |
Lunar-K
27/3/2011
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Faut-il le recul de l'âge pour comprendre notre existence comme guidée par une "force innocente", "l'originel dessein" et abolir nos peines qui nous paraîtrons alors bien nécessaire ? Voici comment j'ai compris ce texte : non la nostalgie mais la nécessité du passé qui, avec la vieillesse, nous semble former un bloc continu d’évènements ayant chacun contribué à faire de nous ce que nous sommes. Je dois dire que, sur le fond, cette idée de "destin" me met plutôt mal à l'aise...
Sur la forme, ce texte est, certes, poétique, mais seulement dans la mesure où il use de maintes formes ressassées et convenues : "nos coeurs affligés d'avoir semé le vent", "aux chimères fuyantes", "les peines qui nous figent",... Il y a également le "sillage des ans", qui me parait lui aussi déjà vu, mais que je trouve néanmoins très efficace et très poétique. La "tourbe fertile" est sans doute la métaphore la plus originale de ce poème ; mais, sans être inadéquate ni agressive à l'oreille, cette image me laisse plutôt indifférent... En conclusion, un bon texte, mais trop peu original pour que je puisse y trouver grand intérêt. |
Nescience
29/3/2011
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour,
J’avoue ne pas avoir été séduite par l’ensemble, car j’ai moi aussi trouvé quelques passages assez forcés. Le rythme est bon mais ça ne coule pas à mon oreille, désolée. Je ne suis pas non plus rebutée pour autant, mais ça me laisse assez indifférente. Toutefois, s’il n’est pas original, le thème me plaît. J’ai été gênée par cet « alors » de la première strophe, qui semble renvoyer à quelque interrogation précédant ce quatrain, à quelque chose que dont l’accès m’est refusé. Je me sens intrusive, du coup, à entrer comme ça au milieu d’un questionnement déjà commencé. J’ai une bizarre impression d’inachevé, mais c’est le commencement qui manque… Le reste de la strophe, malgré tout, me plait bien. En particulier ces « cœurs affligés d’avoir semé le vent » et tout ce qui en découle. Dans la deuxième strophe, la ponctuation est assez maladroite, je m’attendais à ce que les signes soient « de nos mémoires » quelque chose… mais non. Je l’aurais plus vu comme wancyrs, en enlevant la première virgule. Si le reste me plaît plus, je ne suis quand même pas convaincue. |
David
8/4/2011
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Bonjour Fanch,
Le poème parlerait de ce qui peut rester immuable tout au long d'une vie, malgré ou grâce aux expériences et au passage du temps, le "joyau", le "fossile", une nature minérale. Comme si le destin n'était une chose promise mais un ouvrage à préserver de l'ensevelissement. Après les deux premières strophes particulièrement fluides, construite d'une seule traite, les deux suivantes s'aménageront des pauses, des suspensions et une incise. Puis vient le dernier vers qui signe bien souvent les poèmes de l'auteur, en triplant la rime avant dernière. Le thème est récurrent, obsessionnel, pas sans nuances d'un poème à l'autre, ombré plus que noir je trouve à chaque fois, tentant bien souvent comme ici, de transcender la nostalgie, de sublimer sa mélancolie, par la musique des vers, toujours, par le regard du poète, souvent. |