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jeanphi
18/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
n'aime pas
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Ouf, ce texte est un supplice, je suis soulagé que vous ne l'ayez fignolé de main de maître.
J'imagine que vous évoquez un éveil spirituel brutal succédé par une traversée du désert éternelle, quel intellectuel n'a refoulé cette période du basculement vers l'âge adulte une fois acquise la liberté nécessaire à le projeter sur autrui ? J'ai l'impression d'avoir été capturé et torturé sans savoir pourquoi. C'est la raison pour laquelle mon ressenti est au plus bas. J'espère que vous ne voudrez pas vous venger ... |
Marite
19/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Ce que je perçois à travers ces vers m'apparaît très douloureux, insoutenable, à la limite du supportable ... il a suffit d'un simple grain de sable pour détruire une vie. La première strophe est très explicite quant à l'origine du drame, la seconde' traduit l'incrédulité et le constat du changement d'atmosphère et la troisième décrit la descente aux enfers ... enfin, j'exagère peut-être mais c'est mon ressenti.
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Anonyme
1/6/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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J'aime bien le sentiment de basculement désastreux que convoie votre poème, je le trouve plutôt bien exprimé mais manquant de dépouillement ; cette impression me vient surtout, je crois, de ce qui m'apparaît comme une propension excessive aux listes destinées à cerner l'idée et dont les éléments, me dis-je, peuvent faire double emploi :
lancé au galop piétinant le destin (…) brutalement, lourd, opaque, insoutenable (…) acides, souillées, imbuvables par exemple ; j'ai le sentiment que cet excès affaiblit l'ensemble. Mon vers préféré est celui que vous avez repris pour titre. |
papipoete
1/6/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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bonjour fanny
D'emblée, je me fais mon cinéma... voyant dans ce texte, un scénario " catastrophe " tel que celui de Pompéi, sous le Vésuve... dont les nuées ardentes seraient les " épines" ! ou bien plus tragique le calvaire de Omayra Sànchez en Colombie... Ce n'est sûrement que coïncidence, mais chaque vers semble couche de cendre, effaçant le moment d'avant en statue pétrifiée. NB c'est un peu mon habitude que d'imaginer... mais notre auteure voulut sans doute versifier sur toute autre chose ? Qu'elle me pardonne, mais " il suffirait de presque rien... " pour que la face de ce monde, en fut bouleversé ! la dernière strophe a ma préférence. |
Provencao
1/6/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Fanny,
Beaucoup d'émotions dans cette poésie où ce fragment de seconde, piétine le destin, avec des mots choisis, dans le maintien de la tension dans l'intolérable, le terrible et dans l'estime de leurs limites respectives. Au plaisir de vous lire Cordialement |
Geigei
1/6/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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3 strophes :
- la foudre - la lave - après Trois métaphores pour dire la soudaineté de la foudre au début. Le même mot "goutte" sera utilisé à la dernière strophe, dans un tout autre but. "inhabitable" est une belle trouvaille. La pesanteur est bien évoquée, surtout avec "tu t’enfonces dans le sable". Un poème où la détresse est bien traitée, sans rien dire de la cause. Je n'ai pas apprécié le "tu". Il généralise. Il interdit la résilience dont d'autres pourraient profiter. |
Eskisse
1/6/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour Fanny,
Belle idée que celle d'évoquer un drame in abstensia, en le couvrant de sable, de lave et de gouttes. J'ai aimé la première strophe et notamment : "un grain de sable minuscule, immonde lancé au galop" et la rupture syntaxique que crée le vers :"et d'épines soudain" Le choix du pronom "tu" me paraît adapté dans la mesure où il peut s'agir d'un "je" caché, d'une personne chère ou de n'importe lequel d'entre nous. Un libre qui dit la vie et ses douleurs avec justesse. |
Eloaire
1/6/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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J'aime beaucoup les trois temps : l’immédiateté de la "catastrophe", l'immobilité qui lui fait suite et la lenteur (d'un retour à la vie ?).
J'adore "et d'épine soudain" qui frappe (ou plutôt perce) par sa rupture soudaine du texte. Je trouve ce texte très beau et il m'émeut beaucoup. |
BlaseSaintLuc
1/6/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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Epineux sujet, texte dont je ne suis pas sorti des broussailles.
Le monde entier sait,que j'aime les ronciers, encore faut-il Qu'ils mènent quelques part. Il suffisait sans doute de presque rien, pour que je tombe dans vos épines. Mais non, au près de mon arbre je retourne lire. |
Dimou
2/6/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Fanny.
Une proposition interessante qui ne m'a pas du tout déplu, le cheminement d'un soudeur / serial-killer jusqu'à son premier meurtre doté d'une conclusion aux accents universalistes. Dans la première strophe, le narrateur est au travail et reçoit l'illumination : " Il aura suffit de presque rien " : votre narrateur avait déjà ressenti des pulsions et comme vous l'écrivez un rien aura suffit pour faire naitre son désir de meurtre. " Un grain de sable / minuscule / immonde" : il n'a pas beaucoup de considération pour ses collègues de travail, il les hait. Vous n'y allez pas par 4 chemins Fanny, cela me plait. Et alors, vient l'éclair en son esprit : "Pour que l'instant d'avant se mue en fable", il vient de voir passer devant lui ce collègue qui le midi a acheté à son nez et à sa barbe le dernier sandwich triangle Sodebo du distributeur automatique de nourriture. Il s'imagine alors cet instant devenir une fable à l'épilogue sanglant. "Et d'épines soudain" : là vous imagez - fort adroitement Fanny - le tournevis qu'il dégaine afin d'accomplir son forfait. Et bien sur "soudain" est un joli clin d'oeil au métier de votre narrateur : soudains étant en vieux français le terme pour designer les apprentis soudeurs. Bien vu. La deuxième strophe nous décrit le meurtre : "Brutalement / dans un mur épais" : le narrateur s'est semble t-il ravisé à ce moment là, a rangé son tournevis, pour finalement encastrer le visage de son collègue dans l'un des murs de l'usine. "Une lave ensevelit, durcit, recouvre tout" : de toute évidence le narrateur a placé sa victime dans un moule de la fonderie où il travaille, qu'il a ensuite remplit à ras bords de lave ( moule destiné à la construction d'un poteau pour un gratte ciel - d'ailleurs votre vers "ton ciel, tes joies" y fait référence, c'est très malin de votre part ). Le narrateur laisse durcir le magma pour le changer en pierre et cacher les preuves. C'est ce que je crois en tout cas, vous me direz si je me trompe. "Tu disparais un peu, un peu à jamais / verrouillé" : le corps, verrouillé dans la pierre, s'en va en camion vers le chantier auquel se destine le poteau. Ce "un peu, un peu à jamais" montre que le narrateur n'est pas dénué de poésie et garde son sang froid malgré l'excitation due à cette victoire sur ce collègue qui le midi acheta à son nez et à sa barbe le dernier sandwich triangle Sodebo du distributeur automatique de nourriture. Enfin la troisième strophe, les projets du narrateur : "Ruissellement de gouttes / acides, souillées, imbuvables" : il émet l'hypothèse d'un meurtre plus satisfaisant encore, recouvrir une future victime d'acide. Peut être exprimez vous par l'intermédiaire de votre narrateur vos désirs secrets les plus profondément enfouis ? Vous n'avez pas froid aux yeux Fanny, quel courage. Puis vient une nouvelle idée au narrateur : " tu t'enfonces dans le sable, inexorablement" Là inutile de décrire ce à quoi il pense. Vous vivez au bord de la mer Fanny ? Comment vous est venue l’inspiration ? "L'engloutissement" : cette fin de vers ne laisse aucun doute sur le fait que le narrateur mangera un jour l'une de ses victimes. Il y pense déjà en tout cas. Je ne vous connais ni d'Ève ni d'Adam Fanny, mais je mets ma main au broyeur que vous n'êtes pas végétalienne. Et puis là le bouquet final : "il aurait suffit de presque rien / pour que la vie ne s'immole en chemin" "La vie" : soit bruler la vie terrienne dans son intégralité ? Peut être voudra t-il finalement faire disparaitre toute vie sur terre un jour quand il aura l'expérience nécessaire pour accomplir son ultime chef d'oeuvre ? C'est tout le mal qu’on peut souhaiter à ce personnage attachant. Merci pour cette belle leçon d'espoir Fanny et à bientôt |
Absolue
2/6/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Je suis de ceux qui pensent qu'il ne faut pas comprendre une oeuvre pour l'aimer.
Ici, ce qui ressort est ce côté gluant et abrupt à la fois. Le sable, les gouttes, la lave sont autant d'éléments qui donnent un aspect collant au poème, dont on ne parvient pas à s'extirper. Les épines, le galop et le mur évoquent pour moi des notions plus compactes qui équilibrent le tout. J'aime beaucoup le titre et sa place dans la première strophe. Merci pour ce moment de lecture. |
Cyrill
2/6/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bjr Fanny,
Comme Jeanphi plus haut, ce poème m’a mis au supplice par ce qu’il dégage d’angoisse. Je me suis presque senti écrasé, en cela il remplit son office. La douleur y est palpable, ainsi que le regret d’autant plus cuisant qu’il ne s’agirait de ne changer qu’un instant pour que la vie prenne une autre direction. À vrai dire, j’ai trouvé le poème un peu trop ‘bavard’ pour exprimer ce si peu de temps qui change le court des choses. Tout en comprenant l’idée d’exprimer au plus juste ce sentiment d’inéluctable, je crois qu’exprimé en touches plus discrètes, à la manière de ce que l’ébauche est au croquis, m’ aurait davantage transmis l’idée. À ce titre, la brutalité de ce vers surprenant dans la syntaxe : « et d’épines soudain » résume parfaitement l’idée de force contenue en peu de mots. Voilà, moi lecteur, une critique que je peux faire de ton poème. Il n’empêche qu’elle est aussitôt battue en brèche par l’idée que l’insistance et la précision par qualificatifs apposés ont aussi un grand pouvoir d’asphyxie et permettent à la tension de monter de marche en marche. |
allultime
3/6/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Après trois lectures pour passer d'un sentiment de chute à l'espoir.
j'ai decouvert le sens profond de la blessure et cette conclusion de vie qui surpasse tout. |
Louis
4/6/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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S’il y a, dans le temps vécu, des maturations lentes, des passages par degrés, des évolutions, des mutations, des changements progressifs qui demandent une durée, ce poème lui se focalise sur les changements brusques et soudains, par l’évocation archétypale d’un cas singulier donnant à voir et à méditer le surgissement inattendu d’un instant bouleversant, la drastique seconde qui change tout, l’interruption et la discontinuité d’un parcours temporel.
Nous sommes, dans ce texte, pour parler comme Jankélévitch, dans « le Je-ne-sais-quoi » et « le Presque-rien ». Un évènement se produit, en effet, sans que l’on sache en quoi il consiste ; un « je-ne-sais-quoi » advient dans un contexte inconnu, sans que la personne affectée elle-même ne reçoive une identité, ramenée à un « tu ». Le poème semble donc nous placer dans une universalité abstraite, non ancrée dans une situation bien déterminée. Peut-être faut-il y voir aussi, dans cette advenue d’un évènement inénarrable, et qui change tout, ce qu’écrit Jankélévitch dans l’œuvre éponyme du « Je-ne-sais-quoi » : « Quelque chose qui est la chose la plus importante entre toutes les choses importantes, la seule qui vaille la peine d’être dite et la seule justement qu’on ne puisse dire.» À ce « Je-ne-sais-quoi » est associé un « presque-rien » : « il aura suffi de… » Presque-rien qui change tout, cause infime, mais aux conséquences capitales. Il survient en « un fragment de seconde », dans la brièveté d’une durée très courte, d’une instantanéité plutôt. L’instant s’oppose, en effet, à la durée. Est pointé non pas un long processus, un long et lent cheminement qui demande une durée, mais une brièveté, un éclair, un instantané, qui ne nécessite nulles "transitions progressives". Il correspond au moment d’un basculement, engendre une discontinuité brutale, brise, rompt une stabilité, un état qui semblait bien établi. En un instant, inattendu, imprévisible, un changement radical se produit dans une vie. Un instant comme une « goutte d’eau » : la goutte qui "fait déborder le vase", la goutte « en trop » qui, dans un effet de seuil, produit un bouleversement, un changement d’état. À proprement parler, ce n’est pas cette expression métonymique « la fraction de seconde » elle-même, ou l’instant, qui peut être "de trop", mais l’événement qu’elle permet. Cet « en trop » du temps présuppose toutefois une série. Le moment critique prend place, en effet, dans une série d’événements et ne revêt le sens du « trop » que relativement à cet enchaînement de faits vécus Des événements semblables se sont accumulés dans la série, sans catastrophe, mais un seul, un de plus, un de trop, a suffi pour tout perturber, et produire une "catastrophe". Peut-être n’est-ce pas l’événement lui-même dans son déroulement qui est sans durée, mais l’événement comme cause, immédiate, instantanée, intransitive, d’un effet catastrophique. Un seuil franchi, une limite, et se produit une sorte de collapsus psychique, le grand effondrement d’une vie. Une autre métaphore se substitue à la goutte d’eau. L’ "effet papillon" volète de la goutte d’eau au « grain de sable ». L’idée encore d’un infiniment petit qui engendre un infiniment grand. Un grain de sable vient enrailler la "machine’", "machine désirante" pourrait-on dire, en l’occurrence, avec G. Deleuze. Un grain de sable « immonde » : une "impureté" détraque un fonctionnement. Détraque le cours d’une vie. Quelque chose vient, survient, si vite, « au galop » et « piétine le destin ». Il met en pièces, déchire, lacère la trame d’une existence. On sent une insistance sur la rapidité et la brièveté avec lesquelles survient l’instant critique du bouleversement. Toute la temporalité se trouve, de plus, métamorphosée par sa survenue. Il transforme la représentation du passé : « l’instant d’avant se mue en fable » La vie d’avant prend un air irréel : une fable, une fiction, un rêve. Une histoire irréelle. L’instant critique la déréalise. Lui fait perdre sa "vérité". Peut-être même son sens. La réalité devient « épineuse » : le temps de la rose devient le temps de l’épine La 2ème strophe est celle du « temps figé », d’un arrêt. Entre l’avant et l’après. L’effondrement consiste littéralement à "tomber en arrêt". Une interruption. Plus de continuité. Comme un temps suspendu. Un intervalle de temps, néanmoins, pendant lequel rien ne se passe, mais s’éprouve un état « lourd, opaque, insoutenable » sous l’effet d’une violence : « brutalement » « Lourd », quelque chose pèse, d’un poids oppressant, accablant. La vie a perdu sa part de légèreté et d’insouciance. « Opaque », la vie a perdu sa transparence, sa lumière : règne l’incompréhension. « Insoutenable » moment, quand s’éprouvent de l’inacceptable, de l’invivable, et une insupportable douleur. Se dresse un mur, sur lequel la vie se heurte. Qui empêche tout passage à autre chose. Le temps n’est plus dans la fuite et l’écoulement, mais se trouve comme pétrifié « dans un mur épais », dans un barrage qui obstrue le cours de la vie. Quelque chose ne "passe pas", ne passe plus. L’image d’une « lave » renforce l’impression de ce présent transi. Elle s’accompagne implicitement de celle d’une éruption volcanique, et d’un tremblement, d’une secousse de toute l’existence. L’irruption du moment critique se fait "éruption". Cette lave, remontée des profondeurs du passé, d’abord incandescente par le feu des passions, fluide, liquide, coulante, maintenant se refroidissant, « ensevelit, durcit, recouvre tout » de ses scories. Jusqu’à « ton ciel », jusqu’à « tes joies ». Ainsi enseveli, « tu disparais ». Chacun de nous est en grande partie le résultat d’une histoire singulière, mais cette histoire désormais, par l’irruption-éruption du moment critique a été recouverte de monceaux de cendres, qui ne l’efface pas, mais la rend invisible, étendue sous des couches archéologiques de sa subjectivité. La rupture provoquée par le moment critique a fait reculer le passé dans un lointain. Je ne "suis" plus, je "suie’", de cendres et de scories. Ainsi « Verrouillé », sans ouverture sur un avenir, un futur ; des possibles nouveaux. Mais fermé aussi aux autres, à autrui ; ce qui entraîne un état « Inhabitable », dans une forme de solitude, un enfermement sauvage et désert. Une coupure de la relation sociale. Un isolement s’est produit. Il y a un « après ». La dernière strophe lui est dédiée. La vie ne s’est pas « immolée », heureusement ; « presque rien » pourtant « aurait suffi ». Mais cet « après » n’est pas une renaissance, pas même une résilience, juste une survivance. Au moment d’ « après » coulent des rivières « acides ». Au moment d’après, une source est « souillée, imbuvable » Le moment d’après est survie dans l’invivable. L’eau, le sable : matières qui, dans leurs gouttes, dans leurs grains, dans leurs divisions infinitésimales, sont celles d’une perdition. Matières d’un surplus funeste et désastreux ; matières d’une surcharge, ainsi « tu t’enfonces dans le sable, inexorablement ». Et c’est « l’éternité » au sens du perpétuel qui est « en trop ». Et chaque goutte d’eau, chaque grain de sable semble de trop. Dans un « écœurement », une nausée, un dégoût pour tout ce qui se perpétue, qui ne semble plus avoir de raison d’être. Des accents proches des propos écrits par Roquentin, le personnage de La nausée de Sartre. Une expérience douloureuse est ainsi relatée, qui se termine dans un « engloutissement », dont il est difficile de se sortir. Elle peut rendre impossible toute insouciance, puisque se conserve à l’esprit l’idée que dans sa vie en un instant tout peut basculer ; elle peut entraîner aussi une perte de confiance dans l’avenir. Et pourtant, combien il conviendrait de retrouver la part d’innocence et d’insouciance qui caractérise l’enfance. La méditation se trouve entravée par le « je ne sais quoi » et la part de flou qu’il entraîne. On peut remarquer toutefois qu’une disposition d’esprit a permis au temps d’advenir dans la rupture brusque et soudaine. Celle-ci n’est pas un pur mécanisme que l’on subit passivement. N’est-ce pas alors sur cet état d’esprit qu’il convient d’agir de telle sorte qu’il accueille le temps et tout ce qu’il apporte, avec force d’âme et sérénité ? De telle sorte aussi que l’on ne se place pas dans une "situation impossible" ? Il faut admettre une « innocence du devenir » affirmait Nietzsche, dans ses profondes pensées. Merci Fanny pour ce poème émouvant et intéressant. |