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Mokhtar
12/11/2022
a aimé ce texte
Passionnément
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COM du 05/11
Que le Créateur révise sa copie. Il avait tout bon. Sauf l'homme. Disqualifié pour orgueil et cupidité. Et éliminé. Merci de prévoir une nouvelle version plus élaborée. Je trouve très originales ces phrases au sens très clair réalisées avec économie de mots. Constat accablant. Il ne fallait pas toucher à l'arbre de la connaissance, et faire fondre la glace. On était pourtant prévenu. Très joli travail, épuré, mais qui dit l'essentiel. Je suis très admiratif. Mokhtar en EL EDIT 12/11 : On peut rapprocher ce thème de celui proposé par Hersen à propos des oliviers en Andalousie. |
papipoete
5/11/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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contemporain
" tout va bien, ne vous en faites pas ! - mais la montagne qui s'écroule ? - rien de grave ! - ce glacier qui n'est plus qu'un pauvre glaçon ? - il repoussera ! " Ainsi pourrait dire celui, que rien n'ébranle alors " qu'il y a le feu au lac " NB en termes choisis, l'auteur nous tire au-dehors, pour nous montrer ces neiges éternelles fondre ; ces roches tenues par le ciment permafrost dégelant s'écrouler ; que faut-il montrer pour y croire ? même Saint Thomas le reconnaitrait " j'ai vu, j'ai cru ! " j'aime particulièrement la première strophe, criante de réalisme ! papipoète |
Robertus
12/11/2022
a aimé ce texte
Bien
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Ma " strophe " préférée
" Une épaisse fumée obscurcit la fenêtre l'humain est asphyxié La planète oxydée affûte un thermomètre pour le décapiter " Je ne suis pas un grand fan de la personnification de la terre en tant qu'être à part entière mais je trouve la formule intéressante ^^ |
Anonyme
12/11/2022
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonsoir Fanny,
Et si l’Homme était la branche bâtarde de la lignée de Dieu, la Nature étant sa branche légitime ? J’aime que la poésie parle simplement de ces choses-là, qu’elle effeuille des métaphores limpides mais d’une suggestivité prégnante. Je classe dans cette catégorie : - Les « débris de porcelaine » que j’assimile aux « petits débris qui ont été concassés en mille morceaux qui se trouvaient à l’origine sous le glacier et qui apparaissent à la surface lorsque le glacier a fondu ». - Le « squelette d’éboulis », terrible image allégorique de la dislocation et de l’effondrement terrestres. - « Un ciment dans l’oubli », comme une marque indélébile dans la mémoire perdue des hommes. - « Qu’on voyait un glacier…/puis l’a incinéré », où l’homme est le seul être capable de parvenir à incinérer jusqu’à ses glaciers… - « La planète oxydée affûte un thermomètre/pour le décapiter », comme si la science était le but, et la conscience un caprice qu'on pourrait ignorer, décapiter… Et toujours ce choix du lexique qui nous ramène à nous-mêmes : décapitation. C’est déjà beaucoup, je trouve, pour un renvoi « aux dieux ». Je vais garder aussi « les peaux de chagrin », non pas l’image poncif du cuir tanné de la croupe de l’âne (son chagrin) qui rétrécirait comme dans le roman de Balzac, mais bien celle du chagrin des hommes lucides qui s’étire en lambeaux sur les moraines. Je finirai par le soin apporté au rythme régulier de la versification en 12/6/12/6. Les rimes sont légères, parfois même de simples assonances, exactement comme j’aime entendre la poésie. Je déteste les besogneux de la rime, toujours à la recherche des couples millionnaires, qui croient-ils enrichiront leurs domaines , alors qu’ils ne nous font entendre que la massue de leur labeur :) Je suis fan de vous, Fanny. Bellini |
Provencao
12/11/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Fanny,
" Branchage prétentieux, fils de mauvaise couche l'orgueil désactivé Est retourné aux dieux, qu'ils révisent la souche d'un travail négligé Homo l'Éradiqué " C'est mon passage préféré : J'ai été étonnée, jouée aussi, par ces emblèmes et incarnations qui deviennent incontestablement des maitres mots, me laissant légèrement sans voix. Au plaisir de vous lire Cordialement |
Donaldo75
12/11/2022
a aimé ce texte
Bien
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Bonsoir fanny,
Il y a de la recherche dans ce poème surtout dans la manière d’agencer les mots et en même temps les images ; parfois, je trouve cet agencement soit artificiel soit difficile à suivre. Un exemple : « L'homme voudra pardon assis au bord du pire face à la vérité Miroir profond de sa capacité de nuire et de cupidité » La première ligne est compréhensible puisque le cerveau remplit les blancs ou les mots manquants mais la phrase donne l’impression d’être incomplète. C’est un peu comme si les symboles prenaient la place des phrases elles-mêmes. Er les deux derniers vers vont dans le sens de la symbolique et définissent presque l’état actuel de « homo sapiens » en terme moral. Dans ma lecture, c’est le fond qui a importé cette fois-ci et je l’ai compris mais ma compréhension n’a pas été limpide ; j’ai parfois eu l’impression de lire un test psychotechnique où je chercherais une clé dans la question qui m’est posée. Cela n’empêche pas que j’applaudis le travail et l’originalité de la composition. |
Lotier
12/11/2022
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Sur le fond, je retrouve la tendance forte à sortir l'homme de l'équation : sa responsabilité dans la situation actuelle de la planète est reconnue, mais sa capacité à résoudre le problème est évacuée :
« l'orgueil désactivé Est retourné aux dieux, qu'ils révisent la souche d'un travail négligé » Ça exonère d'une certaine façon les générations futures de faire quoi que ce soit, sinon fuir. C'est le point de vue d'Elon Musk. Soit. Sur la forme, une certaine dépersonnalisation (« l'homme »), des tournures télégraphiques (« voudra pardon ») me gênent. |
JohanSchneider
12/11/2022
a aimé ce texte
Un peu
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Rien à redire à la qualité de l'écriture.
Les images sont fortes et le vocabulaire riche. On comprend vite que le bipède à station verticale, pauvre saligaud pollueur inconscient inconséquent je-m'en-foutiste va prendre cher dans ce poème. Soit. C'est dans l'air du temps. Par contre, peut-être est-ce l'effet d'accumulation de textes dans la même veine, je commence à trouver pesante cette tendance à la macération, soit dans la repentance, soit dans la résignation à une extinction avec laquelle - en réalité - on joue à cache-cache depuis l'origine de l'univers. Et tous ces fragments d'une désespérance dosée avec soin me font irrésistiblement penser à la fable des deux grenouilles tombées dans un pot de crème. |
Anonyme
13/11/2022
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CE QUE J'AI AIMÉ :
Le choix des mots et des formules qui apportent à ce texte acide une force très intéressante. CE QUE J'AI MOINS AIMÉ : Un peu comme le précédent commentateur, la surenchère de ces textes (les journaux, les docus, l'internet nous en gavent à saturation) style "oiseau de mauvais augure" et repentance "l'homme est méchant et la nature est bonne et généreuse". La réalité de ce que nous vivons me semble un peu plus compliquée que cela. CONCLUSION : J'aime la forme mais le fond est trop vu et revu pour moi. J'ai pensé à un énième prêche de Greta Thunberg. |