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Poésie contemporaine
fanny : Les humbles compagnons [concours]
 Publié le 30/04/24  -  8 commentaires  -  1516 caractères  -  141 lectures    Autres textes du même auteur

Deux petits chaussons (poldutor)


Les humbles compagnons [concours]



Ce texte est une participation au concours n° 35 : Arrêt sur image
(informations sur ce concours).





Cette note échappée, poussière diapason
nocturne retrouvaille en creux des sentiments
d’oreille en voix de doigts soufflant à l’unisson
l’intime se déhanche aux cordes et aux vents

Un être anonyme debout dans le métro
un accordéoniste
sans grande envergure se tient les yeux mi-clos
peut-être un violoniste

Mais dont la perfection à laquelle il travaille
sans vibrer d’émotion ne pourrait exprimer
ce qui du plus profond de son âme blessée
reflète nos douleurs et fige nos entrailles

Au détour d’un couloir, à peine avons-nous vu
l’ombre du guitariste
posté dans un recoin en souffle inattendu
peut-être un trompettiste

Dans nos cheminements, qui ne les a croisés
ceux qui sans prétention font de leur instrument
le messager vivant témoin de leur talent
l’âme et le cœur tremblant devant chaque portée

De l’orchestre noyé à la fosse oublié
un modeste flûtiste
dans l’angle de la salle, attentif mesuré
un fidèle pianiste

Et sobre compagnon de nos rêves dansés
dont la main guide et mène en toute humilité
les pas que le danseur exprime en volupté
talons entrelacés, sarabandes pointées.


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Lebarde   
14/4/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Ces anonymes de la musique découverts au détour d’un trottoir ou d’un couloir de métro, dans un square: accordéoniste, violoniste, guitariste, trompettistes, flûtiste, pianiste, ils n’ont pas toujours le talent attendu, mais qu’importe “ces humbles compagnons” sont là pour apporter la vie et l’émotion.
Un joli sujet plein de charme, une écriture d’une belle poésie et élégance qui me séduit. Bravo.

Est il bien dans le thème du concours?
Chacun appréciera.

Dommage que l’expression et la syntaxe desservies par l’absence de ponctuation soient parfois un peu confuses et rendent le propos difficile à suivre.
Rien de grave, un ressenti tout à fait personnel de ma part.

Bonne chance pour la suite.

   BlaseSaintLuc   
21/4/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Bonjour, je me suis d'abord cru dans le métro, à la découverte des artistes qui s'y produisent, le rapport avec le dessin des chaussons ne se faisant qu'en chemin et réellement que sur la fin. Je trouve le texte bien fait, mais perdu en route vers Wagram dans les souterrains d'une pensée qui s'égare au gré des stations RATP.

   Provencao   
30/4/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Plusieurs lectures pour mieux m'approprier votre poésie. J'y ai lu un véritable sens de l’échange : de ces humbles compagnons.

Un sens de l'échange qui revêt la forme d'une praxis : on ne retrouve pas dans votre poésie la maîtrise des moyens en vue d'une limite, mais la métamorphose sans fin du sujet choisi et du sens à donner en lui-même: un sens qui n'est autre chose que son "échappée".

Une échappée qui se délie de ces rêves dansés, pour devenir elle-même: ces humbles compagnons avec les uns avec les autres...

   Pouet   
30/4/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Slt,

c'est "la poussière diapason" du début qui m'a interpellé, je me suis demandé le rapprochement qu'on pouvait en faire, moi je comprends que le diapason représente la justesse et la poussière l'infime, et j'en tire la conclusion que ce sont les petites joies qui font la vie plus que les grands bonheur.

Nous sommes en souterrain, où va donc pouvoir s'échapper la musique ?

J'ai pris ce texte comme un hymne à l'émerveillement, une ouverture à la beauté, ou comment s'évader d'un lieu par l'esprit.

Il y a aussi cet esprit de "boucle" et d'échos, les musiciens se répondent comme les pas des autres, la danse du quotidien.

J'ai apprécié cette déambulation basée sur la surprises de la rencontre, le chemin est balisé par les notes et les empreintes évanescentes.

Merci.

   Robot   
30/4/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Un regard arrêté sur ces musiciens anonymes qui animent des lieux à priori peu faits pour l'écoute. Cependant, ils les illumine de leur ferveur intérieure, sans être sûr d'être entendu et vu par les passants tout aussi anonymes.

   Corto   
30/4/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bravo pour l'originalité. Ici ni porte ni portail, mais bien un "arrêt sur image" que l'on peut rencontrer à l'improviste.
On sent le narrateur à l'écoute de ce qu'il découvre sans le chercher et bien des formules sont originales.
Ainsi dès le début le premier quatrain creuse l'intime qui plus loin sera précisé par "Dans nos cheminements, qui ne les a croisés".
Les musiciens défilent sous nos yeux, jusqu'à refléter "nos douleurs et fige nos entrailles".
Tant de musique approche le trop plein, mais au final "le danseur exprime en volupté"...

On voit et on entend cette scène envoûtante. Bravo.

   papipoete   
1/5/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
bonjour concurrent
en voilà un sujet dont il ne me semble pas, qu'en poésie l'on évoqua souvent ?
entre ce violoniste et un autre au bandonéon, devant un commerce, dans un couloir du métro, tout-au bout d'une passerelle, où chante une demoiselle dans le froid d'une bise cruelle.
NB la 5e strophe est fort touchante, avec ce balcon plus loin sur une fosse d'orchestre où l'anonymat recouvre l'ensemble, si ce n'est ce soliste auquel le chef donne son la.
anecdote que ce vagabond devant une vitrine ; il grattait sa guitare, sans plaquer le moindre accord ! j'en souris, mais lui demandai " ne pouvez-vous tenter un air ? "
sinon, j'aime bien l'allure de votre poème, qui j'espère visera une bonne place !

   Donaldo75   
12/5/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Je ne suis pas spécialement fan de ce poème dont le fond est transporté par de la description, une forme narrative que je trouve souvent trop documentaire. Ceci étant dit, l’ensemble est agréable à lire ; c’est dommage que j’ai quand même plus l’impression de lire un texte du concours lancé par la RATP (je ne dis pas que c’est le cas, entendons nous bien) que du concours numéro trente-cinq du site Oniris (pas celui anti-ronflements).


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