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Poésie contemporaine
fanny : Maigre résilience
 Publié le 23/09/22  -  13 commentaires  -  659 caractères  -  256 lectures    Autres textes du même auteur

Petit poème d'actualité.


Maigre résilience



Un lac en transparence
Verte épouse du bleu
Dont les reflets paradent
L'eau est omniprésence
Qui reflète les cieux
Lumières en cascade

Puis une morbide abstinence
Fait regretter les jours pluvieux
Les rivières font escapade
Marquant le lit de leur absence
De vasque il ne reste qu'un creux
Le souvenir d'une baignade
Mue en famine aux confluences
Pierre gravée en fond sableux
Il suffit de quelques décades

Plus rien en transparence
Ne reflète les cieux
Et l'homme sans parade
N'a d'autre résilience
Que les larmes des yeux
Pour pleurer en cascade


 
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   Anonyme   
12/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Première impression à la lecture, assez vite : je regrette que chaque vers commence par une majuscule, c'est comme un roulement de tambour qui vient bousculer une ambiance immobile, le cours sec des rivières taries.

Malgré cette entrave, je trouve que votre poème parvient à exprimer avec suffisamment de force le manque tragique de l'eau ; au-delà de l'aspect anecdotique (la sécheresse en un lieu bien précis) se dessine, me semble-t-il, l'évocation d'une perte bientôt irrémédiable. Mes vers préférés :
De vasque il ne reste qu'un creux
Le souvenir d'une baignade

Le mot « résilience » m'apparaît trop intellectuel, trop clinique pour laisser vraiment passer l'émotion, et là encore je sens l'expressivité empêtrée. Mon avis, hein, rien d'autre.

   embellie   
12/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un poème flippant sur le réchauffement climatique que nous sommes en train de subir.
Le titre « maigre résilience » est déjà un aveu d'impuissance et nous prépare à une lecture peu réjouissante.
La première strophe nous montre la nature riche de ce qu'elle nous offre aujourd'hui et qui aura disparu à la dernière strophe, nous laissant seulement nos yeux pour pleurer.
Le corps du poème prévoit l'absence de l'eau, si nécessaire à la vie, et la transformation rapide " il suffit de quelques décades " de tout notre environnement.
D'aucuns, lisant ce texte, diront qu'il n'a pas sa place en poésie. Moi je pense que la poésie peut et se doit d'être informative. Au plaisir de lire des rimes et de belles images s'ajoute la réflexion qu'elle ne manque pas de nous inspirer et la satisfaction d'analyser le sens profond de l'écrit. Richesse incontestable.

   BeL13ver   
16/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un poème tout simple, qui nous évoque la sécheresse et le peu de pluie, dont l'homme irresponsable paie aujourd'hui les conséquences, lui dont les actes légers ont causés ces dommages.

On passe de l'abondance des eaux à la famine et aux déserts, avant d'arriver aux pleurs du regret, tout cela en une évocation fine et tout en douceur. Ce texte est franchement de bonne qualité ! Pas le meilleur certes, mais ses qualités me séduisent et me donnent envie d'en savoir plus sur ce que voulait exprimer son auteur.

Merci.

BeL13ver, en EL

   Donaldo75   
23/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Fanny,

Au début de ma lecture, je me suis demandé si je n’étais pas en train d’essayer de déchiffrer des hiéroglyphes et j’ai commencé à regarder si j’avais encore le numéro de Champollion ; puis la dernière strophe a permis à mes petites cellules grises de réconcilier ce que j’avais lu précédemment dans une quête légitime du sens. Du coup, je suis revenu lire le poème dans son intégralité sous ce nouvel éclairage. Je ne dirais pas « eurêka » parce que ce serait mentir que de déclarer que j’ai tout compris et qu’enfin j’atteins le Nirvana de la conscience même que je peux gravir l’Everest. Non. Je reste un simple lecteur qui a trouvé dans ces vers des images subtiles, impactantes, placées dans des vers bien découpés et pas contraints par je ne sais quelle règle de trois ou Pythagore demanderait à Thalès de défier les dieux de l’Olympe. Le titre lui-même, avec ce terme de « résilience » si cher à Boris Cyrulnik que l’on – qui est-ce ce on dont tout le monde parle constamment ? – met à toutes les sauces et pas forcément avec la bonne mayonnaise, porte de la symbolique du fait de l’usage du qualificatif « maigre » à la force évocatrice.

C’est fort. Bravo !

   Vincent   
23/9/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Bonjour fanny

Premier poème premier bijou

j'ai Kiffer grave malgré mes 85 ans …!!!

Votre poème est un dament qui brille de milles feux

et j'en adore les sonorités

et bien sur ses rimes

Je ne sais pas si vous écrivez toujours ainsi, moi ça me va et je voudrais bien en faire autant

Bravo et merci

   Anonyme   
27/9/2022
Bonjour Fanny,

J’ai bien aimé votre poème, il y a une belle élégance dans vos mots malgré ses rimes en "ade" pas très belles, trouvé-je et qui vous ont obligée à répéter la rime « cascade ». Le mot résilience est également trop à la mode et ne me plaît pas plus que ça. Néanmoins, c’est un très beau travail.
Félicitations pour votre première œuvre ici.

Anna

   papipoete   
23/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour fanny
( tiens, hier nous étions par ma plume, en Provence )
Un lac d'un vert limpide, entraine à la contemplation, où les cieux se reflètent en cascade...
Que vienne la sécheresse, alors notre bel endormi se désole de voir ses rivières, aux artères meurtries bientôt exsangues, montrer leur lit vide, aux teintes livides. Plus rien à faire contre cette " morbide abstinence ", que de verser des larmes tomber dans les flaques...
NB votre première parution, nous montre de quelle plume vous vous servez, des vers de poésie libérée ( à moins que comme d'autres auteurs ( es ) vous sachiez aussi manier le vers à pieds ? ), que l'on pourrait lire à la façon de moines tibétains, que ponctuerait un gong mélancolique.
Qui ne connait pas ce drame de la nature, que heureusement la pluie bénie des dieux, vient sauver in-extrémis... mais il est des pays où pour toujours un oued se tarit ! Et bien des larmes ne le rempliront jamais !
La dernière strophe est ma préférée !

   Yannblev   
23/9/2022
Bonjour Fanny,

Oui, il y a bien une certaine forme de désespérance devant un lac, voire un simple étang ou notre petite rivière, asséché. C’est souvent une image morbide et cette dramatique inspire légitimement un poète.
Elle vous inspire d’ailleurs avec un certain bonheur. Paradoxalement si les rimes que vous avez installées manquent à mon goût de fluidité et donc de musicalité immédiate elles traduisent de ce fait et peut-être encore mieux le spectacle désolant et dur des terres craquelées et sans vie. En effet il devrait quand même rester des yeux pour pleurer. C’est bien vu.

Merci du partage.

   Lotier   
23/9/2022
Il en faudra des pleurs, pour remplir les lacs et rivières ! La première strophe campe le lac d'avant, ensuite, tout part à vau-l'eau !
Ce poème me pique d'un certain optimisme : que l'homme ne puisse réagir aux caprices de la nature (même si ces changements sont en grand partie dus à ses activités), c'est encourageant… que l'humanité s'en rende compte ! Cela l'obligera peut-être à plus de modestie et à réfléchir aux conséquences de ses actes…

   Ornicar   
23/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Fanny

"Petit poème d'actualité" dites-vous, mais remarquablement construit vous répondrai-je. C'est ce qui fait sa force et sa principale qualité ; et ce qui me pousse ici à le commenter, malgré quelques faiblesses ou maladresses dans l'expression.

La construction est en effet très élaborée et révèle, à mon sens, un gros travail de réflexion et de conception en amont de sa rédaction, que j'aimerais saluer.
- 21 vers au total et 3 rimes seulement (ence, ade, eux). Un peu comme les sept notes de la gamme et les 21 cordes de la kora.
- 3 strophes au découpage particulier : deux sizains d'hexamètres qui encadrent symétriquement une strophe centrale de neuf vers en octosyllabes.
- l'effet de symétrie entre la strophe de début et celle de fin est renforcé par la reprise des mêmes rimes et des mêmes termes à quatre reprises : "transparence", "parade" (verbe conjugué et nom), "cieux" et "cascade" comme si votre troisiéme strophe se voulait le reflet inversé de la première. Mais opposée par le sens.
- chacune de vos strophes a sa fonction. La première décrit un "avant" paradisiaque quand la dernière raconte "l'après" qui ressemble à un enfer. Entre ces deux mondes, vous racontez la pénurie en vous appuyant sur un vocabulaire choisi, frappé du sceau de l'absence : "morbide abstinence", "escapade", "regretter", "leur absence", "le souvenir", "mue en famine".

Il est par contre dommage que dans votre évocation de l'élément liquide, certains de vos vers manquent de fluidité, surtout dans la deuxième strophe. Ainsi par exemple :
- vers 3 : "Les rivières font escapade". Ok pour la rime mais je trouve la formulation maladroite. Pourquoi pas : "Les cours partent en escapade" ?
- vers 4 : "Marquant le lit de leur absence". Aucune faute ici, mais personnellement je préfère que le verbe soit conjugué plutôt qu'au participe présent. "Marquent le lit..."
- vers 6 : "De vasque il ne reste qu'un creux". Même problème, à la lecture cela sonne bizarement, mais... je n'ai pas de suggestion.
-L'avant-dernier vers : "Que les larmes des yeux". Que les larmes de "ses" yeux, plutôt, non ? Mais adieu l'hexamètre ! Pour retomber sur vos six pieds, je vous propose donc : " Que son âme et ses yeux".

J'en ai fini de gémir. Il est temps pour moi de vous adresser tous mes souhaits de bienvenue sur Oniris et toutes mes félicitations pour cette première publication fort prometteuse qui me fait dire qu'en matière de poésie, vous n'êtes pas tout à fait une débutante. Tombée de la dernière pluie !

Ornicar

   Corto   
24/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour fanny,

J'aime bien ce poème tout simple mais finement construit.
La première strophe nous raconte ce qui, il y a peu, était notre paysage, notre plaisir, notre lieu de rêve. Je relève cette belle image "Verte épouse du bleu" qui me parait rarement utilisée et si joliment ressentie.
Mais comme après une injonction non dite (Quitte ce rêve !) voici un tableau réaliste et douloureux "Les rivières font escapade". Vous mettez le doigt sur le drame qui ne se profile pas puisqu'il est déjà présent en bien des lieux.

La strophe finale est sans concession, l'homme est au centre du problème, et
"N'a d'autre résilience
Que les larmes des yeux
Pour pleurer en cascade".

On a fait le tour du drame et cette fois la résilience va être compliquée. L'image des deux derniers vers est raffinée.

Bravo à vous.

   Anonyme   
28/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour fanny,

Un poème bucolique, me dis-je en arrivant, me grattant le menton pour y voir plus clair. Je n'aime pas trop ça de prime abord, je m'attends donc à être surprise. Et non...enfin si, par contre, je trouve de belles images, l'oeil qui décrit est doux et le ressenti en fin de lecture est agréable. Comme quoi des fois, on peut être surpris par le bucolisme contemplatif, mais pas que...

Merci pour ce partage, et la surprise.

   Eki   
30/9/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Sujet d'actualité traité avec élégance...

J'aime bien emprunter vos passerelles invisibles...

L'eau, c'est la vie ! sujet écologique...


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