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Eki
16/9/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Superbe !
Le dessus du panier...d'Oniris ! L'outrage sans lune, le vagabondage du triste sort où s'abandonne toute âme peinte en noir... La première strophe n'est pas qu'une promesse. Belle orée de ce poème, on y pénètre en découvrant chaque vers avec le même ravissement. Délicate image : "des éclipses sauvages déshabillaient la joie à l’ombre des chandelles," Oppresse et Asphysie cassent un peu le rythme de la lecture, peut-être par une conjugaison au présent (les seuls verbes à ce temps). Vous me direz pourquoi ce choix. Un toile de fond qui a pour objet l'énigme de la nuit obscure, étrange, peuplée de rêves stériles, de pensées mortifères... Pas de lune ? l'éclat de vos vers luit en pleine lumière. Puis, ce dernier vers carnassier qui épouse parfaitement la profondeur nocturne "Elle dévorait crues les ailes vagabondes"... C'est encore beau ! |
Jemabi
7/10/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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J'ai été très sensible à la force des images déployées ici, tout un monde obscur répandu par la nuit qui avance inévitablement au fur et à mesure que les heures passent. La nuit est synonyme de mort, et même pire, elle est l'incarnation du mal absolu, le diable en personne. Sur la forme, le rythme reste soutenu tout au long des deux premières strophes, jusqu'à "asphyxie", et je pense que le poème aurait pu (aurait dû ?) s'arrêter là. Ensuite, l'idée semble se répèter sous une abondante énumération qui finit par lasser, comme si l'auteur n'avait pas su s'arrêter. C'est du moins l'impression que j'ai eue.
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Lebarde
7/10/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Ça commence et finit bien avec les contraintes du concours mais le thème est bien sombre et hard et le propos est souvent bien obscur pour réussir à m’interpeller..
Le poème est proposé en contemporain avec une métrique maîtrisée qui ne manque pas de profondeur et de poésie. (Désolé pour mon enthousiasme modéré) Ed: relisant mon commentaire je me demande une fois encore où j’avais la tête quand je l’ai écrit et me sens dans l’obligation de «gommer « tout ce qui me paraît maintenant sans fondement et incohérent. J’en profite pour revoir ma notation et dire qu’aujourd’hui ce poème me plait bien ( complètement inconséquent et instable ce Lebarde, direz vous et vous aurez raison!) Je suis désolé pour cette bévue que j’ai moi-même du mal à comprendre. Bonne chance pour la suite |
Donaldo75
23/9/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
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Encore un poème dont j’aime bien la composition ; ici la forme fait penser à du libre de par le découpage mais au diable les tiroirs tant qu’il y a de la poésie à se refiler sous les synapses. Et là, les images, le déploiement pictural à la limite du Jérôme Bosch donnent de la force à l’ensemble, le rendent tonal en diable presque sulfureux. Les deux bouts de phrase de la contrainte du concours n’en prennent que plus de sens, un peu comme dans ces morceaux de jazz inspirés par deux accords et qui finalement s’amplifient au fur et à mesure de l’improvisation. Dans le cas présent, ce n’est pas improvisé mais travaillé avec précision, le champ lexical prenant de la signification et sortant du pré carré des détails pour apporter des touches puissantes aux vers.
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Cyrill
7/10/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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« en décousait au ciel » : je comprends que la nuit se mesurait au ciel. Mais en découdre est intransitif, non ?
Quoiqu’il en soit, le poème a de la gueule, une tonalité et un registre langagier particulièrement soignés. L’abondance d’images et l’atmosphère infernale me fait penser, à certains égards, au « Champagne », de Higelin. L’auteur se fait plaisir et embarque le lecteur dans une scénographie gothique et inspirée. Des rimes libres, intérieures, des assonances, la scansion allant de l’hexa- au dodécasyllabe habillent le propos. Et un fond excellent en terme d’imaginaire. Le présent – de narration – parmi les formes au passé (« oppresse et asphyxie ») me paraît bienvenu, comme insistant sur la réalité tangible de ces visions. Mon enthousiasme retombe un chouïa à partir de « C’était l’heure cruelle... » : une accumulation de sons -elle que j’ai du mal à intégrer. Quand bien même, l’ambiance m’a cueilli. Et le dernier vers, une belle trouvaille pour la figure imposée. |
papipoete
7/10/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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bonjour
C'était par une nuit sans lune, là où les âmes brûlent en Enfer, et celles égarées dans le centre du Grand Tri. Nul réconfort pour celles-ci ou bien encore sur Terre, se confiant à ce clair-obscur. Démons et fiel allaient de paire, ouvrant des blessures sanguinolentes, ne refermant jamais celles déjà ouvertes. NB à se demander si cette nuit-là n'est pas jour et nuit sur Terre, tant l'horreur demande toujours son dû ! Du sang, des pleurs, des cris démoniaques aux quatre coins de la planète ! un soleil se levant ici-bas n'est-il pas l'anti-chambre de cette nuit sans fin ? Du frisson à foison dans ce texte où ça bagarre dur dans les nues. Le vers "... déshabillaient la joie à l'ombre des chandelles " est particulièrement douloureux ! |
Eskisse
23/10/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime un peu
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L'écriture est maîtrisée c'est indéniable, mais face à ce tableau d'une nuit violente ou infernale, il me manque du sens, je me dis pourquoi, pourquoi cette nuit s'habille-t-elle de tels lambeaux de véhémence ?
Autrement dit, j'aurais aimé connaître ce qui motive cette noirceur. Mais peut-être est-ce évident : l'auteur peint le mal et la noirceur de l'âme humaine comme dans un tableau de Bosch. Même... il me manque une clé pour adhérer pleinement à cet ensemble. |