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jeanphi
24/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour,
Vocabulaire fourni, usage très juste de la langue, tout cela gommé derrière un voile d'apparence innocente. L'emploi d'un mot pour un autre comme 'digression' pour 'transgression', est un effet ardu et rigoureux. Ce poème semble révéler dans un brouhaha de désordre total qu'il ne s'est rien passé ici, qu'il n'y a rien à voir. J'échoue à ressentir l'entière profondeur de cet appel à l'ouverture des perceptions. Belle écriture à méditer. Je m'aperçois lors de sa publication que votre poème se lit très bien à l'envers !.. |
Robot
12/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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En somme, un narrateur blasé, revenu de tout. C'est ce que je trouve dans ce texte qui exprime bien le sujet du désenchantement quand on ne trouve pas dans le quotidien ce qui pourrait rebooster le moral au niveau des chaussettes.
L'ambiance de la désillusion est bien montrée. |
Anonyme
24/4/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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Je trouve que vous exprimez bien la soif assez stérile, dans une journée trop "comme les autres", qu'il se passe quelque chose. De ce point de vue, le dernier vers me paraît exemplaire : la narratrice se sent trahie, comme si le temps qui passe lui devait quelque chose d'un peu excitant, quoi, quand même.
Dans le propos, je pense à Baudelaire : Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or ! ("La pendule", si je me souviens bien) ou Plonger au fond du gouffre, enfer ou ciel, qu'importe, Au fond de l'inconnu pour trouver du nouveau ! ("Le voyage" ?) voire Une oasis d'horreur dans un désert d'ennui ! (Mouf, je ne sais pas.) Je trouve aussi que l'ensemble du poème est peut-être un peu long pour ce qu'il a à dire. Certes la manière correspond bien au propos, quelque chose d'assez amorphe dans le rythme, et ce Bloquée à l’entresol me semble pile coller à l'ambiance, mais justement : le ressassement peut lasser. Encore une fois, cela correspond au propos, soit, seulement quand je lis un poème je m'attends à ce que l'expression de l'idée soit ramassée. Si je regarde un film relatant la journée ordinaire d'une personne, il ne faudra pas que le visionnage dure vingt-quatre heures, ni même seize en comptant les huit bonnes heures de sommeil réparateur. Telle est à mon sens la limite du sujet, le suivre de trop près peut nuire à l'impact du texte. |
Provencao
24/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour Fanny,
" Le temps s’étiole sans feston, sans broderie ni déraison vide béguin au cœur pelé, sans baladin ni doigts tremblés cette journée compte pour rien en l’absence de la passion " Mon passage préféré qui me renvoie â une reflexion: l'absence de la passion soutiendrait-elle nos esperances? J'ai bien aimé la fonction du temps qui s'etiole ....presque de manière utopique ...où l'illusion donnerait sens à cette journée. Au plaisir de vous lire Cordialement |
Cyrill
24/4/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Salut Fanny,
Ce poème m'a emmené dans sa cadence haletante, et c'est assez paradoxal dans la mesure où il égraine sur une bonne longueur ce qu'il n'y a pas, les choses et évènements qui auraient donné à cette journée le peps qui lui manque aux yeux de la narratrice. Par ce qu'ils dessinent en creux, en négatif, il se dégage de ces vers une grande passion de la vie où l'émotion est reine, et surtout l'espoir qu'une autre journée riche de tout cela reviendra poindre après la morosité du présent, ne serait-ce que par ces prémisses évoquées, de la "vibration hésitante" à la "digression frémissante". J’ai apprécié parmi d’autres ces deux formulations de sonorité et sens voisins, bien que je ne sache pas laquelle des deux est supérieure à l’autre en terme d’intensité… j’imagine la seconde. D’autres vers, savoureuses métaphores, ont fini de me conquérir : « aucun grain à moudre, nulle histoire à découdre », « Le temps s’étiole sans feston, sans broderie ni déraison vide béguin au cœur pelé, sans baladin ni doigts tremblés », « Ni vocalise en étincelles ni main perdue dans la dentelle Elle s’entiche du bénin », mais je dois dire que c’est bien tout le poème qui m’a plu souverainement, sa construction travaillée, son crescendo-decrescendo, sa rythmique qui va tambour-battant, le mordant du verbe. Bravo, Fanny, et merci pour cette belle proposition. |
Geigei
25/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Le pronom "elle" du 1e vers ne remplace aucun mot. Il faudra attendre pour comprendre.
4 vers "l’absence de sourire / n’appelle le chagrin / ni regard qui m’affole / ni regret qui s’étire" m'ont arrêté. C'est la liste de ce qui aurait pu sortir une journée du "bénin". Rien sur l'ailleurs, rien sur la nature. Que de l'humain, de la passion humaine. Un vers, trop explicite, "cette journée compte pour rien en l’absence de la passion" nous fournit un auto-commentaire. Pas top. Il m'a arrêté aussi. La répétiton de "Il y a pourtant dans l’air comme une" m'a plu. Nous ne saurons rien de la vibration, ni de la digression, mais cela nous évite la lecture d'un texte plombant, désespéré. Quelques fulgurances : "une bride / au cou du sablier" "vide béguin au cœur pelé" "cette journée m’est infidèle" ... |
papipoete
25/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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bonjour fanny
" quand ça veut pas... " aujourd'hui, rien ne va ! j'ai pourtant muselé l'horloge, lui ai cloué le bec, mais les minutes durent des heures, les heures plus longues d'heure en heure ! je suis comme au milieu d'un cauchemar, les yeux grand-ouvert, ce n'est vraiment pas le jour... ! NB expert en la matière, je vois cette phase du temps, ne susciter que désillusion, aucun appétit pour la vie, un ciel si gris s'infiltrer dans les moindres recoins de l'espace... rien, même pas un sourire à travers la fenêtre. la strophe " point de déconvenue... " qui montre bien cette " journée sans " est mon passage préféré. |