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Poésie libre
FelicePelecchia : Les melons d'eau
 Publié le 28/06/22  -  6 commentaires  -  781 caractères  -  131 lectures    Autres textes du même auteur


Les melons d'eau



Je suis le sel qui crépite au feu des prunelles,
je me dilue dans l’alchimie des subjectivités,
dans les draps aveuglants de la grâce estivale
et je ne connais que le partage du melon d’eau,
le ruissellement de ses sucs sur les mentons rieurs,
la rencontre des orteils sur les sables trempés de sucre,
les lèvres furtives qui s’effleurent à travers les planches,
les postillons de l’osier tressé sur les nuques dorées
et je ne comprends que les agitations des corps brunis
dans l’imperceptible filet de l’air,
le souffle sonore qui enfle leurs gorges pulsantes
en dehors de toute syntaxe,
dans le plus pur des langages,
celui dont la seule convention
est l’éclat de la joie première.


 
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   Anonyme   
19/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Rien que pour cela :
les postillons de l’osier tressé sur les nuques dorées
je suis heureuse de commenter, car l'image me paraît à la fois insolite et très juste une fois saisie, ce qui n'a pas été immédiat pour moi car je suis souvent épaisse de la comprenette.
D'autres expressions me séduisent, notamment les sucs sucrés du melon d'eau dont on suit le trajet jusqu'aux sables, j'y suis ! En revanche l'alchimie des subjectivités m'apparaît trop alambiquée, elle me casse l'ambiance comme un carnet de devoirs de vacances que je serais censée finir avant d'aller à la plage. Mais les draps aveuglants de la grâce estivale, je trouve qu'ils l'ont, la grâce.
Les deux derniers vers, impecs pour moi.

   Robot   
22/6/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
De ce texte plus surréaliste qu'hermétique je retiens surtout les images que suscitent les vers pris séparément.
Je reprocherai quand même le manque d'unité une fois passée la mention de deux ou trois vers consacrés aux pastèques.

   Cyrill   
22/6/2022
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Quoique je sois peu porté à la dégustation de ces melons d’eau et au bronzage à la plage, je dois reconnaître que la joie transpire dans ce poème. Je m’imagine presque l’extase des pieds dans le sucre et celles des mentons dégoulinants. Je cours cependant mettre ma peau blême à l’abri, tant pis pour cette grâce estivale que je ne sais goûter.
Je n’ai pas trouvé très bons les quatre derniers vers qui tentent de théoriser la joie primaire exposée plus haut, je les aurais simplement biffés si ç’avait été mon poème, pour rester dans le ressenti pur.

   Mintaka   
28/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Felice,
Une excellente prose où chaque vers sublime une image. Et même si le lien ne se saisit pas tout au long du texte, on se délecte du chemin de sa lecture.
Très réussi pour moi, il s'agit là d'une véritable prose poétique où chaque vers est évocation.
Au plaisir

   hersen   
28/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un poème très imagé, très habilement écrit au point qu'il nous emporte, avec son flot d'image, vers un farniente récompensé par une tranche de melon d'eau.
La joie première : très belle expression pour dire ce qui est simple, pour dire qu'on profite de la mer et du soleil, des milliers d'éclats de joie générés par ces deux-là réunis.

Et j'en reviens toujours au melon d'eau...

Le vocabulaire est à la fois riche et simple (mais comment pourrait-il être alambiqué pour parler de joie première ?) et par un flots de détails, de façons de dire inattendues, on n'a aucun mal à être sur la plage, les orteils gigotant dans le sable chaud.

Merci pour la lecture !

   senglar   
28/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour FelicePelecchia,


Je n'ai pas détesté ce poème peut-être un peu bodybuildé, sa configuration typographique ne suggère-t-elle pas un thorax gonflé sur un ventre rentré ?

Ce "de sucre" a cassé/alourdi le rythme, l'équilibre du vers 6 ; pourquoi pas tout simplement "les sables sucrés" ?

Pour le reste il y a un enthousiasme, une exaltation montante dans ce poème coup de poing, un optimisme, une glorification, une joie explosive dans cet instantané d'ode à la vie et au simple bonheur naturel, vivement communicatifs et très empathiques.


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