A-t-on ici un vrai poème ?

Au détail comme dans son ensemble on ne voit guère apparaître d'images évocatrices, sauf peut-être "Au crayon de mes yeux".

Au mieux une vague évocation d'un spleen, voire d'une vraie souffrance vu le dernier vers.

Que l'auteur pardonne ma perplexité.

Le problème, avec des extraits de série, c'est que les clés manquent.
Pourquoi "seconde" mort ? Fallait être là avant, monsieur.
Sinon, pour exprimer le désarroi de celui qui reste, les mots sont pertinents et le style digne d'intérêt.
J'aime bien, parce que c'est de qualité et bien fait, mais j'ai l'impression de juger sur échantillon.

Mokhtar en EL

Un texte poignant.

Le thème central est la séparation, la rupture.

"L'âme en éclats" renvoie sur la douleur occasionnée par la séparation.

Un vrai talent pour exprimer le vide et la souffrance.

Au plaisir de vous lire.

Le " passé ", les " remords ", l'alter ego manquant, a+b=a ; c'est întéressant comme début.

"Au crayon de mes yeux,
L’équation de l’avenir
Amputée de son deux." belle image.

Mais j'ai envie de dire : << ensuite ? >>...

bonjour FloKassar
La poésie libre demande une réelle application, des vers que l'on écoute attentivement, quand leur lecture ne sufit point à leur interprétation.
Ni mon ouïe, ni ma vue me donnent la clé de votre partition !
Seconde mort, donc déjà défunt et le héros parvient pourtant à songer... E = MC2 me semblerait soudain plus clair!
Non, je plaisante ! mais avouez qu'il manque des indices ( que certains lecteurs j'en suis sûr ) trouveront comme le nez au milieu de la figure !
Vous êtes " apprenti onirien ", aussi ne noterai-je pas, afin de ne point vous décourager !

Bonjour FloKassar,

Après la chanson optimiste de Ascar, me voici face à ce mini poème pessimiste. J'ai l'impression d’être un élu du peuple qui le matin fait un discours lors de l'inauguration d'une salle des fêtes (vin d'honneur, petits fours...) et l'après-midi doit se rendre à un enterrement pour en faire un autre. Vous me direz que je ne suis pas obligé de commenter mais vu qu'aujourd'hui j'en ai envie, j'écoute mon instinct et je me lance.

Ici le thème abordé est la rupture qui ne laisse plus d'espoir (Le vide en ligne de mire) à son auteur. Le passé est évoqué mais de manière esquissée, pour reprendre un terme de cette poésie.

Je n'ai pas bien compris le 2 qui manque à votre équation sous forme d'identité remarquable.

Je ne vous cache pas que j'aurais bien voulu en savoir un peu plus sur cette relation qui s'est transformée en blessure (coupure).

J'espère que vous ouvrirez un fil afin d'y apporter quelques explications complémentaires. Ou en MP, comme vous voulez.

Merci pour le partage

Il m'est apparu bien peu de mots et pourtant l'expression s'est montrée forte. Je vois chaque vers nécessaire, peu d'images à destinée poétisante parce que l'essentiel n'est pas de créer une "promenade onirique", on est ici au-delà d'une simple évocation, il s'agit de dévoiler un état d'âme douloureux. Le manque dû à la perte de son âme sœur, une mort injuste bien sûr, et puis cette seconde mort, celle du couple "amputé".

En marge de la poésie narrative, lyrique ou engagée, dans une forme bonifiée par les "permissions" du "libre", cette expression dense, à cœur ouvert, où l'émotion s'invite, pour moi elle fut irrépressible.

Le texte souligne probablement un mal être, en celà certains vers expriment bien le désenchantement.

Par contre, je ne saisi pas le sens de l'équation ni du vers "amputée de son deux"

Un texte qui semble avoir été écrit "pour soi" et qui me laisse un peu en dehors en tant que lecteur.

Techniquement, le découpage et la ponctuation ne sont pas au point, je ne vois pas l'utilité du saut de ligne au 5ème vers qui me paraît relié au vers 4.

Je lis la première partie ainsi:

Les repères au passé,
le présent en remords.

Contemplant mes pensées
où plus rien ne s’accorde,
j’esquissais sur les murs
au crayon de mes yeux
l’équation de l’avenir.

En libre on peut se passer des majuscules en début des vers qui suivent une virgule.

Un bien pour encouragement.

Ce sont des mots. Ils sont ensemble (visiblement, plus comme certains).
Après…

Plus rien ?

Non, plus sérieusement : le texte est-il censé se suffire à lui-même ou, comme l'équation, son esseulement fait qu'il devient vide de sens profond ?

Triste souffrance mais rendue visible par la facilité du texte plutôt que par la composition littéraire d'une émotion palpable (question de goût ? Peut-être).

"L'équation de l'avenir" = 7 cela dit. Si je suppose une métrique de français-parlé au texte, c'est le seul vers à 7 syllabes. C'est normal ? Peut-être ma prononciation qui donne plus d'importance au "e" d'"avenir" que la vôtre.

Sur ce, "des bisous" mais n'hésitez pas à vous risquer à faire davantage monter l'émotion à l'avenir. A davantage composer. (vous mettre en danger ?) Votre imaginaire semble pouvoir s'y prêter.

"Pour être lu soit concis". Oui mais pas trop quand même!!
"Pour être compris soit précis". je dis précis et pas obscur!!!
" Pour être apprécié pense aux amis"?

Trop de formule!, de la poésie mais où!
Trop fort pour moi!
Désolé
Lebarde

Bonjour FloKassar

Comme Lebarde, je trouve ce "poème" hermétique. Voila une identité remarquable, très remarquable...
J'ai décidément de la difficulté à apprécier la poésie libre, complétement déstructurée je ne la comprend pas ,c'est trop fort pour moi.
Je loue ta recherche et ton travail, mais je ne peux pas noter.
Bon courage quand même persévère.
Cordialement.

Bon, autant dire que je n'ai pas été séduit par ce poème aussi court qu'incompréhensible, du moins à mes yeux.

Je ne ressens pas grand-chose à la lecture, sinon rien. Les émotions ne passent pas et le manque de clarté associé à une écriture dépourvue de substance est comme une petite mort, pour ne pas paraphraser totalement le titre.

En conclusion, un poème trop abstrait pour me convaincre de quoi que ce soit.

Stéphane

Bonjour FloKassar,

Il y a quelque chose d'infiniment touchant dans ses quelques lignes, une tentative d'exprimer l'inexprimable...
On sent la douleur, un trop-plein de je-ne-sais-quoi...
"b" n'est plus là. "a" reste, seul(e), éploré(e), brisé(e) en mille "éclats".

Seconde mort, car à la mort (physique) de l'être aimé succède la mort (spirituelle) de l'âme du narrateur / de la narratrice.
Pourquoi écrire "a + b = a", puisque "b" n'est plus ?
On aurait tout aussi bien pu comprendre que "a - b = a", mais sans doute est-il plus vrai que "a - b = 0" !
(J'ai l'impression de réviser le brevet pour le coup...)

Je trouve osé de présenter un poème aussi succinct, aussi original, comme une volonté d'écrire le deuil à sa façon, loin des codes, de trouver en soi l'expression juste qui pourra traduire au mieux l'émotion qui hurle en soi.
De plus, j'ai l'impression que l'expression poétique embrasse en même temps l'universalité de la susdite douleur.

Cependant, les vers, brodés comme un voile de pudeur, nous cachent tout ce qu'il y a de personnel sur celui ou celle qui raconte.
Et c'est pour cette raison que mon ressenti global reste plutôt mitigé.
J'aurais aimé entendre davantage la voix du cœur, quelque chose de plus "personnel", de plus "évocateur" qu'une équation.
Il faut se livrer en poésie, ne pas avoir peur du langage intérieur...

Mes encouragements,

Davide

Bonjour Flokassar,

un poème libre digne d'intérêt, léger. Pour le coup, comme d'autre avant moi, il me manque des réponses apportées peut-être par les autres poème de cette série.
Seconde mort ? La première serait la mort du couple et la seconde la mort de notre âme ?
Néanmoins, j'ai été touché par ce mal-être qui transpire dans vos vers.
"L’équation de l’avenir
Amputée de son deux."
C'est joliment dit, par contre votre "a + b = a" a vraiment dérangé ma lecture qui avait pourtant bien commencé. Ou est la poésie ?
Pour moi, il aurait fallut transcrire l'équation en mot.
Moi plus toi égal > Soi

Mais, finalement, ce n'est peut-être qu'un détail, merci pour cette lecture, j'attendrai une prochaine publication,
StéphaNIe

Bonjour FloKassar,

J’ai coutume de dire que les poèmes très courts demandent de l’impact, de la matière vive pour que le lecteur en garde trace même après sa lecture. Ici, c’est le cas, et dès les deux premiers vers dont la fluidité et la musicalité annonce un ensemble agréable à lire. Puis, l’équation arrive, sèche, terrible. et les trois vers suivants sont violents, abrupts, au point que le lecteur, en tout cas dans mon cas, ne peut les oublier une fois le livre refermé.

Bravo !

Don

Ce qui me parle le plus, dans ce texte, est la forme. Cette cassure nette, sur un langage mathématique, interrompt un flot pour ne devenir qu'un filet saccadé.

Et tout est là.

Un très bel exemple de la forme qui parle du fond !