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Poésie contemporaine
Folie38 : Au pays des "mots-dits"
 Publié le 04/08/16  -  12 commentaires  -  1147 caractères  -  183 lectures    Autres textes du même auteur

La rumeur, une destruction assurée pour certains, une occupation bien menée pour d'autres.


Au pays des "mots-dits"



Un jour et quelque part,

Là où la civilité n'était plus un rempart,

Fut découvert le virus de la parlotte,

Contagion assurée de l'infection, saperlotte !

À la taverne d'un vieux corbeau,

Une "espèce de canard" mijotait dans un vieux pot.

Badauds désœuvrés, vipère affamée,

Se repaissaient déjà d'une fétide fumée.

L'atmosphère devint vite pesante.

Une semence de ragots errante

Germa dans les couloirs du silence.

Que mûrissent à point les confidences !

Le mal fut savamment engraissé.

Abondance d'ordures du langage déversées.

Tous se complaisant dans cette tâche immonde

Pour tromper l'ennui de leur "propre" monde.

Quand la réflexion laisse la place

À une manipulation de masse

C'est là fantasme populaire et exutoire,

Aux antipodes, douleurs solitaires dérisoires.


Quand le faux devient un moment du vrai

Impossible de séparer le bon grain de l'ivraie.


 
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   Vincente   
26/7/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour,

Le sujet est clairement développé, la rumeur pourriture exutoire, un phénomène vieux comme le monde depuis qu'il sait parler.
Votre manière imagée de figurations organiques très bien trouvées : virus de la parlotte / vieux corbeau / espèce de canard / vipère affamée / abondance d'ordures du langage
donne à votre démonstration ce qu'il faut d'originalité pour intéresser le lecteur promeneur qui pourrait fuir une énième explication indigeste sur ces "mots-dits" pervers...
L'écriture est agréable, on sort du poème par un final inspiré, mais l'on aura juste constaté, aucune révolution n'est en vue sur ce sujet malgré tout !
Merci pour ce sympathique moment.

   Anonyme   
4/8/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Je ne me rappelle plus quel Sage a dit << Il faut deux ans à un homme pour apprendre à parler et toute la vie pour apprendre à se taire >>.
Des brèves de comptoir jusqu'à l' "Abondance d'ordures du langage" en passant par la médisance et la calomnie, l'être humain excelle dans ce domaine.

" Quand le faux devient un moment du vrai
Impossible de séparer le bon grain de l'ivraie."
Oui, l'objectivité est difficile à maîtriser.

   MissNeko   
4/8/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour
L écriture est très belle, le sujet est bien traité. Il en aurait fallu de peu pour que cela soir une fable.
Un bon moment de lecture.

   Robot   
4/8/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Au delà de l'aspect purement poétique qui ne m'a pas enthousiasmé plus que de raison, ce sont surtout les réflexions métaphoriques qui m'ont retenu sur ce texte. J'ai beaucoup apprécié la conclusion, surtout en cette période de surenchères langagières dans les médias consécutives aux évènements.

   papipoete   
4/8/2016
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour Folie,
Douce folie ?
Nous avons, pour répandre les nouvelles, les commères, les concierges, les langues de vipère aussi !
Votre " diffuseur " semble relever de la dernière catégorie, qui se plaît à transformer ( magicien ) le bien en mal, rarement l'inverse !
Ce virus de la " parlotte " n'est cependant pas à détruire, car le silence peut être coupable, assassin ; ou simplement un repli sur soi, quand l'absence de communication enferme celui qui ne parle plus ...

   Sodome   
6/8/2016
Commentaire modéré

   LeopoldPartisan   
4/8/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
Dommage pour le saperlotte, que personnellement j'avais directement lu le fameux saperlipopette du professeur Tpurnesol.
Je ne sais pas pourquoi je n'accroche pas à ce conte qui pourrait être vraiment pasz mal du tout. Le vocabulaire finalement très trop politiquement correct.
Moi je peux m'imaginer une taverne médiévale, cela ce devait nettement plus voyou. A ce propos si vous aimeriez pratiquer une langue telle, je vous renvoie aux grands classiques que sont Rutebeuf et surtout François Villon surtout lorsqu'il pratique en poésie, le jargon (language des coquillards et autres maudits dont par exemple les sodomites).
Il m'a manqué tout cela, cette vérité historique pour écrire un conte vraiment convainquant.

   archibald   
4/8/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Moi, j'adore le mot "saperlotte".
Non mais franchement, j'espère que les modérateurs feront leur travail...
Sinon, je souscris aux quatre premiers vers. Cela a un air de La Fontaine, et puis ça part dans des méandres sémantiques que je n'arrive plus à suivre. Mais tellement d'accord sur le fond du discours !

   JulieM   
5/8/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Un sujet original pour cette petite fable à l'imagerie culinaire et infectieuse et une morale de l'histoire bien tournée, emprunte de réalisme.
Plaisant.

Merci de ce moment.

   Johannes   
5/8/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Il s’agit d’un beau texte, bien écrit.
N’avons-nous pas tous un corbeau en nous, ou à tout le moins une tendance spontanée à dire du mal d’autrui ? Et pourquoi donc ? Cela ne nous grandit pas et nous fait mal voir. Mais c’est, je pense, dans la nature humaine, et nous devons lutter contre ça.
Les images sont bien trouvées et tout est clair.
Il n’y a pas ce halo de mystère que l’on trouve dans les grandes poésies, mais tel n’était manifestement pas le propos de l’auteur.

   Pouet   
5/8/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Bjr,

Ah les ragoûts de rat-gots... :)

Oui c'est vrai qu'entre la presse pipaul, et les réseaux dits "sociaux" on est servi en la matière.

C'est sympathique, l'écriture je veux dire. Pour ma part j'aurais préféré qu'on reste dans l'imagé, les six derniers vers me causent moins car trop explicites. Je comprends bien que c'est la "morale" de cette "fable" mais bon...

Sinon on voit que les modos sont en vacances y a des coms pour le moins lapidaires ma foi... Ah au fait, le mot "saperlotte", bah je l'aime bien puisque je ne le connaissais pas... :)

Cordialement

   Anonyme   
5/8/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Maudits "mots-dit"... ou plutôt "mots-dits" maudits ! Quoi qu'il en soit, ce texte est un vrai régal, une grande bouée d'air frais au pays des ragots.

Bien à vous, saperlotte !

Wall-E

   hersen   
5/8/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Saperlotte, que voilà un petit texte plaisant !

Guilleret comme une fable, il nous donne une recette que malheureusement nous connaissons tous déjà !

Bien dommage que nous ne sachions nous retenir de se mettre en cuisine, quelquefois !

Si je peux me permettre, sans médire, les guillemets à "propre" ne me semblaient pas nécessaire, ça me fait un peu buter en lecture à cet endroit. Je pense que ce serait très clair sans eux.

Saperlotte ( deuxième) merci bien !


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