Difficile de percevoir le ressenti que l'auteur a voulu exprimer à travers cette succession de vers minimalistes, hachurés à l'extrême ... Aucune image poétique filtrant au travers des mots n'a pu s'imposer à moi.

J’ai aimé ce poème pour son originalité et son côté libéré ; la forme minimaliste m’a beaucoup plu et ce dès le titre. Le découpage s’étire le long de la page et rend insistante la symbolique. Il y a du musical dans le sens alternatif dans ces vers et même si le sens prend du temps à poindre, ce poème résonne à la lecture et ne me rend pas indifférent. Les notes qu'il égrène prennent leur importance à la relecture et j'ai apprécié en particulier les trois derniers vers, comme un point d'orgue dans une langue que je ne connais pas et qui pourtant me parle.

Bravo !

Salut Framato,
J'ai été séduit par la syntaxe particulière de ton poème, cela en dépit du fait que je ne suis pas particulièrement sensible aux écrits qui me parlent de relations conjugales ou assimilées. Disons que je ne me sens pas partie prenante de cet amour-guerre qui se vit. Du coup l'apostrophe à l'autre, écriture très orale, me semble un peu surfaite.
Je n'ai pas compris les italiques, surtout ces barricades, je me sens exclu de ce qui se joue dans cette désunion.
Bref, beaucoup d'effets de style, comme ce je te M très couru et qui me semble superficiel.
j'en reviens au début de mon com : séduit certes par la forme, mais pas vraiment convaincu par le fond des sentiments convoqués ici.

Un poème original d'où exhale la force des sentiments.
Pourquoi mettre deux lettres ou deux mots lorsqu'un seul suffit ?

Dès le titre cette audace s'impose et ouvre un monde en éruption qui finira par reposer comme un volcan cessant sa fureur.

J'ai reculé devant les deuxième et troisième vers devant ces contractions, mais pourquoi mettre un "u" si le sens s'impose ? comme plus loin ces "M" qui crient pour ne pas vraiment dire tout en le disant.

Un poème où l'on crache, où l'on sniffe, où l'on hurle, voilà qui a de la tripe et qui vous fait assister à un moment de vie explosante.

Le "Re-break !" est une trouvaille pour accéder à "guitare, navire, jongleur" et enfin atterrir "vers tes yeux".

Un poème de vie, de fureur et d'amour.

Excellent.

J'aime bien les mots qu'on frappe comme des silex pour en faire jaillir une étincelle . Comme : Je crachais --désamour-- . Je crachais --barricades -- Et pan! . Surtout quand au bout se fait "la lumière du gris bleu vers tes yeux "

J'ai lu ce poème en EL ; je ne l'ai pas commenté parce que je ne suis pas très à l'aise avec ce style ; mais l'impression que j'en ai tirée est positive, et je tenais à le dire ici. Il émane de ce poème un vrai lyrisme, un charme obscur.

Salut,

j'ai eu du mal à entrer dans le texte, je suis resté sur le pas de la porte sans trop savoir pourquoi. Dans l'absolu le texte devrait me parler n'étant pas trop éloigné de ce style d'écriture. J'ai un peu eu comme un sentiment de "surjoué" ou de "forcé", dans les jeux sur les mots et les images. Le "douce heure" m'a par exemple paru un brin ressassé, le "je te M" un peu aussi surtout que je suis pas forcément fan du fils de Chedid... :)
Le lyrisme minimaliste n'a pas fonctionné présentement, je ne me l'explique pas vraiment, surtout que je me dis que j'aurais pu écrire ce texte ou pas loin et finalement c'est pas mal de se commenter soi même quand c'est un autre qui a écrit le texte... :)
Voilà bien sincèrement mon ressenti si tant est qu'il puisse avoir un quelconque intérêt.

Au plaisir.

J'ai beaucoup aimé ce texte, sorte de "dialogue à une voix" ou le locuteur répond lui même à ses propres invectives. Style parlé, langage direct, une forme de poésie pas si facile à manier mais dont j'ai apprécié la forme. L'amour haine me semble-t-il.

Un bémol pour le je te M doublé. Un c'était presque déjà trop. :-)

Bonjour Framato,

J'ai bien aimé ce poème dont j'ai ressenti une certaine force du point de vue des sentiments. Le fait que les vers soient courts accentue cette impression, en allant à l'essentiel de l'expression et en mettant en évidence des mots parfois inattendus. Ainsi est-ce concis et touchant.

J'ai bien aimé cette forme d'opposition entre le "tu" de la première strophe et le "je" amené à la strophe suivante après une fine transition. Cette structure du poème concourt à un rythme doux qui rend efficace la concision de l'ensemble.

Pourtant, j'ai buté sur la première strophe quand j'ai lu :
"t'as claqué tous les
murs"
En effet, je n'ai pas saisi l'intérêt du rejet du mot "murs". Le rythme m'a semblé bancal, un peu comme si le locuteur recherchait un mot qu'il avait sur le bout des lèvres pour finalement le trouver. En tout cas, je n'ai pas ressenti une belle musicalité à cet endroit du poème.

Idem pour :
"moi je marquais mon
sang"

J'ai beau relire ces passage précités, j'ai toujours l'impression d'un effet manqué.

Ensuite, les mots inattendus, mais forts, sont principalement ceux de la strophe du premier "je" :
"moi je marquais mon
sang
de brun
de faux oxydes :
je crachais
désamour
je crachais
barricades"
Le verbe "cracher" met en relief la violence des mots ou des sentiments, surtout.

J'aime souvent peu les mots familiers en poésie, comme souvent dans la littérature en général, mais j'ai été séduite ici par le choix des mots qui sont dans un registre qui sonne bien et en adéquation avec l'esprit du locuteur, au vu de la première partie du poème.
J'ai notamment aimé cette strophe à cet égard :
"ton cœur a joint
le vide en moi
je sniffe les étoiles
éponge les lucioles"

Cependant, ma préférence se trouve plus loin, à partir "je suis guitare" jusqu'à la fin du poème.

Je n'ai pas spécialement été touchée par :
"je te M
je te M
je te Toi"
En fait, pour être claire, le sens m'a échappé. Je n'en ai qu'une vague intuition... et n'ai pas été sensible de par cet effet, de fait. C'est dommage, car le titre du poème reprend la lettre "M".

Au plaisir de vous relire.